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Philosophie : Explication de texte de Descartes

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Par   •  20 Octobre 2013  •  Analyse sectorielle  •  2 948 Mots (12 Pages)  •  1 981 Vues

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PHILOSOPHIE : Explication de texte de Descartes

(thématique : le bonheur)

Peut-on trouver le bonheur dans l’imaginaire ? En effet l’imagination est en soi source de plaisir et procure une satisfaction immense, aussi pourquoi ne pas vivre dans un monde d’illusions pour assurer son bonheur ? Descartes pose le problème la question de la valeur de l’imaginaire dans son rapport au bonheur et en conclut qu’il ne vaut mieux pas se faire des illusions en se « repaissant de fausses imaginations, car tout le plaisir qui en revient ne peut toucher que la superficie d’âme. » Les plaisirs apportés par les fantasmes restent illusoires, ils peuvent être surestimés et causer au final de grandes déceptions dans la réalité. Descartes nous explique ainsi qu’il vaut mieux se garder d’un bonheur basé sur l’imaginaire. Tout d’abord Descartes procède à une évaluation du « pour et du contre » et s’interroge sur le fait qu’il vaille mieux se tourner vers un bonheur fondé sur l’imaginaire ou au contraire vivre dans un monde réel. Dans une deuxième partie, il démontre que la « joie » c'est-à-dire la satisfaction des plaisirs n’est pas « le souverain bien », pour cela il désapprouve le choix d’une vie de plaisir s’appuyant sur des illusions car il existe un bonheur bien plus haut qui réside dans l’exercice de la vertu. Descartes explique ensuite que l’on tire d’avantage de profit dans une vie construite sur la vérité et conclut en affirmant que les fantasmes restent superficiels et peuvent s’avérer décevants.

Dans la première partie, allant de « je me suis … » à « plus triste », Descartes s’interroge sur la valeur d’un bonheur vécu en se projetant dans ses imaginations et en ignorant les conditions de la vie réelle et celle d’un bonheur vécu sur du concret où tous les aspects de la vie réelle sont pris en compte afin de pouvoir juger de la « juste valeur des uns et des autres ».

Dans sa lettre Descartes exprime son partage sur le fondement du bonheur, considéré comme le « souverain bien » : celui que l’homme recherche par-dessus tout, et se demande s’il vaut mieux être « gai » c'est-à-dire être dans un état d’esprit qui porte à la joie et à la bonne humeur en imaginant posséder plus que ce que l’on a et en voyant ses biens « plus estimables qu’ils ne sont» de telle sorte à vibre dans un univers où on ne ressent pas l’absence de ce qui nous manque dans la vie réelle, ainsi ces fantasmes suffisent à nous combler et permettent de s’évader des problèmes de la vie réelle. Ou à l’inverse, on peut vivre dans la vérité et s’écarter de ses fantasmes afin d’avoir plus de considérations et de savoir, pour connaitre « la juste valeur des uns et des autres » : pouvoir évaluer chaque chose par rapport à ce qui nous manque car les fantasmes ne permettent pas de forger notre connaissances des choses puisqu’elles donnent à telle ou a telle chose une valeur qu’elle ne possède pas en réalité. Mais tout cela, au prix d’être confrontés aux conditions parfois rudes de la vie. Dans ce « doute », Descartes montre qu’il y a deux voies opposées qui peuvent mener au bonheur. L’une suggère que l’on vive dans nos fantasmes qui nous font paraître les choses comme on voudrait qu’elles le soient. Nos fantasmes sont en effet une projection de nos désirs et nous permettent de les réaliser par le simple pouvoir de l’imagination. L’autre voie consiste à se détacher de ce monde imaginaire et à vivre les choses dans leur intégrité, à chercher le bonheur dans le concret quitte à ne pas le trouver et à se heurter aux aléas de la vie.

Dans cette première partie Descartes suggère une certaine facilité à vivre dans l’imaginaire. Celui qui est accro aux jeux vidéos par exemple, le « no life » vie pour et par le jeu. Jouer lui procure un tel plaisir qu’il se coupe du monde réel et s’enferme dans un univers fictif où il a le contrôle des choses, là où il peut trouver une satisfaction absolue sans même se rendre compte de ce qui lui manque. La vie en dehors de son addiction lui importe peu car l’univers du jeu est sa seule préoccupation. Vivre dans ses illusions est un chemin vers le bonheur qui paraît d’emblé plus attractif. Descartes oppose celui qui ne considère pas la valeur de ce qu’il a et préfère ignorer ce qu’il n’a pas à celui qui s’efforce de juger et de comparer ce qu’il a et ce qu’il n’a pas, au risque de se rendre plus « triste ». Toutefois, apprendre à vivre dans la vérité des choses ne signifie pas nécessairement que l’on soit moins heureux que celui qui préfère s’enfermer dans des illusions. Si la comparaison que l’on fait entre ce que l’on possède et ce que l’on ne possède pas s’avère profitable alors naturellement on sera plus heureux que celui qui pense posséder alors qu’il ne possède que dans son imagination. Pour se rendre heureux il faut donc prendre le risque d’être malheureux. Le bonheur ne se définit pas comme perfection puisqu’on peut être heureux en se contentant de ce que l’on a. Le bonheur est plutôt un état d’harmonie avec soi même et avec le monde, qui empêche de ressentir ni frustration ni contrariété. Le bonheur consisterait soit à ne jamais me rendre compte de ce qui me manque et donc à m’enfermer strictement dans mes illusions afin que jamais je ne puisse retomber sur les conditions de ma vie réelle ou alors accepter de vivre avec ce que je ne possède pas. Le problème qui se pose avec cette quête du bonheur, c est l’incertitude de l’atteindre, rien de me garantit à coup sûr qu’avec tel ou tel moyen je parviendrai au bonheur puisqu’il dépend du hasard, de la chance, d’autrui (etc.) Dans cette perspective, il m’est impossible de définir avec exactitude les conditions d’accès au bonheur. Je peux faire des calculs pour m’en approcher mais rien dans ma raison ne me permet de trouver la voie exacte. Pour cela Kant affirme que le bonheur est un idéal de l’imagination

De « si je pensais… » à « acquisition », Descartes nous montre qu’il y a une différence à faire entre « le bien souverain qui consiste en l’exercice de la vertu » et la satisfaction de nos plaisirs, qu’il assimile à la « joie », raison pour laquelle la « joie » n’est pas le véritable bien souverain et qui le pousse a condamner le comportement de ceux qui cherche a tout prix à satisfaire leur plaisirs, les alcooliques par exemple qui se réfugie dans l’alcool.

Dans cette deuxième partie, Descartes montre que tout se joue autour de l’appréciation du « souverain bien ». D’après lui, si la joie qui signifie un état de satisfaction intense et qu’il

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