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Peut On Se Connaitre Soi Meme ?

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Par   •  13 Janvier 2013  •  2 074 Mots (9 Pages)  •  5 954 Vues

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Des spécialistes affirment que nous vivons à une époque particulièrement stressante. Cette pression permanente entraîne l'apogée de certains modes de vie prônant un certain bien-être tant physique que moral. Pour certains, la quiétude intérieur ne peut-être obtenue que par une bonne connaissance de soi-même. Mais peut-on réellement se connaitre soi-même ? Cette recherche de connaissance entraîne le sujet à réfléchir et à prendre conscience de certaines de ses réactions ou émotions qu'il tente par la suite d'expliquer. Se pose alors le problème de la capacité d'explication lié par exemple à la limite du langage ou à celle des moyens utilisés. Alors, sommes-nous réellement les mieux placés pour nous connaître ? Cette connaissance peut-elle être complète ? Peut-on ramener l'étude d'un sujet à celle d'un objet ? Enfin, est-ce seulement une question de capacité ? L'homme n'aurait-il pas peur de ce que cette recherche pourrait-lui révéler ? Dès lors a-t-il réellement la volonté de se connaître ?

"Je pense donc je suis", cette citation de Descartes permet de montrer que l'homme est capable de penser par lui même. Le "je", première personne du singulier, étudié par Kant, montre que chaque homme est par nature porteur d'une faculté exceptionnelle, qui le distingue de tous les autres êtres vivants. En effet, seul l'homme peut savoir ce qu'il pense ou ce qu'il ressent intérieurement : comme le dit Hegel, l'homme analyse "les nuances de ses sentiments". Ainsi, celui-ci peut non seulement penser, mais également se penser par lui même. Il existe différents procédés qui permettent à l'homme de se définir lui même, comme par exemple l'introspection. Ce moyen consiste à avoir un aspect critique, à pouvoir prendre du recul sur sa personne et ainsi analyser sa propre existence. L'homme peut donc prendre conscience de ce qu'il est réellement et se connaître extérieurement, comme l'énonce Hegel : "se reconnaître lui-même dans la forme des choses". Cependant, cette découverte de soi peut nous étonner ou même nous effrayer, "je ne connais pas de monstre et de miracle si exprès que moi-même" déclare Montaigne dans Les Essais. Finalement, l'homme cherche constamment à se tester et à trouver ses limites pour mieux aborder les nouvelles situations auxquelles il sera confronté. Dans cette quête des connaissances de soi-même, du "Je", on peut se demander si autour de nous "les autres peuvent nous connaître" et ainsi donner une définition de notre reflet et se faire une opinion de nous même.

L'introspection n'est pas la seule démarche pour se connaître soi même. Les personnes qui nous entourent peuvent également compléter cette analyse. Il arrive de temps en temps que le corps du sujet (expressions du visage) révèle inconsciemment ses sentiments. Ceux-ci sont alors visibles de tous. Les autres ont alors accès à l'inconscient du sujet ; ils peuvent ainsi capter les pensées, les problèmes que le sujet avait cachés. On peut prendre pour exemple une peine soit- disant refoulée après un décès. Une personne qui vient de perdre quelqu'un qui lui était cher peut penser qu'il a maitrisé sa peine. Et pourtant son chagrin peut s'afficher sur son visage. Ou bien il peut se mettre à pleurer sans comprendre pourquoi. Les autres peuvent également nous comprendre (connaître) grâce à nos actions. Jean Paul Sartre a dit : "Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même". Certains gestes nous sont inconscients ou habituels. Nous n'en prenons conscience qu'avec le regard des autres. On imagine alors quel serait leur jugement sur notre geste. Et là encore Sartre définit cette situation : " je reconnais que je suis comme autrui me voit". Le jugement hypothétique a un effet catalyseur sur notre personne : cela accélère la compréhension et l'analyse de nos actions. Exemple : un geste maladroit ou vulgaire qui précède un sentiment de honte après avoir croisé le regard d'une personne. Et enfin les inconnus peuvent se montrer bien plus objectifs sur le comportement d'un sujet. En effet cette objectivité est due à la non-connaissance de la personne. Ils n'ont donc aucun préjugé ou a priori sur la personne tel un ingénu. On peut alors dire que le fait d'être inconnu à une personne permet la clairvoyance sur sa façon d'être, sa personnalité. Et pourtant malgré cette impartialité l'opinion des autres a sa limite. Car ils n'ont pas accès aux motivations de nos agissements.

Si les autres entrevoient certains aspects de nous-mêmes qui nous échappent, peut-on, en rassemblant notre connaissance et la leur, accéder à une vision complète de nous-mêmes ?

La vision subjective de soi est l’analyse de nos pensées, de notre caractère qui est influencé par notre éducation, notre entourage, notre environnement, nos amis. Tout ceci n’est pas forcément réaliste. Le problème de l’inconscience peut se rapporter à la connaissance de soi. La connaissance de soi est dite inconsciente. En effet, notre perception de nous-mêmes est difficilement exprimable par les mots, car décrire un état d’esprit qui nous est propre se révèle souvent impossible. Selon Bergson : « Nous ne saisissons de nos sentiments que leur aspect impersonnel, celui que le langage a pu noter une fois pour toute parce qu’il est à peu près le même, dans les mêmes conditions, pour tous les hommes. ». Cela signifie que le langage établit un sens commun aux sentiments. Mais en ce sens, il est réducteur puisqu’il limite la multitude de perceptions résonnant de façon particulière en chaque être humain par des termes impersonnels et généralisant. Il est donc insuffisant pour exprimer la complexité des ressentis personnels. C’est pour cela que l’idée que l’on se fait de nous est irréfléchie voire inconsciente : nous nous percevons plus que nous nous définissons. De plus, a contrario du langage, qui est codifié, figé, nous sommes en constante évolution, nous ne sommes pas fixés dans notre façon de penser : nous nous découvrons sans cesse au fil de notre vie. Cependant, malgré cette évolution, notre inconscient nous cache une partie de la connaissance de soi. En effet il tend à refouler certains aspects de notre personne pour nous en donner une image nous confortant dans nos certitudes. Il peut cacher les défauts gênants ou peut au contraire nous inciter à nous dévaloriser sans raison réelle. Mais, excepté cet aspect, les refoulements de l’inconscient

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