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Peut-on se connaître soi-même ?

Mémoire : Peut-on se connaître soi-même ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2012  •  2 585 Mots (11 Pages)  •  1 870 Vues

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Peut-on se connaître soi-même ?

Tout d’abord, il faut analyser la question :

- Le peut-on ? qui implique la question de la possibilité et du droit

- Le soi-même qui correspond à ce qui en soi reste le même. Au sens philosophique, on doit donc se demander ce qu’est l’essence, ce qu’est le moi (pour Pascal), ce qu’est la substance.

- Connaître : Il est nécessaire de parler de la connaissance.

Une idée de plan :

I) La prétention du sens commun :

Il faut montrer que l’opinion commune qui pense que l’on se connaît est très critiquable. On se dit donc que l’homme a une prétention de la connaissance de soi. Cette prétention correspond à la conscience de soi. En effet, l’homme possède, à la différence de l’animal qui n’a qu’une conscience immédiate, une conscience réfléchie. L’animal est capable d’avoir des sensations de ce qu’il fait, cependant, tout cela vaut pour l’espèce tout entière, c’est ce que l’on appelle un instinct. (c’est à opposer au reflex qui n’élabore pas une conduite). L’homme ne semble pas avoir d’instinct car il peut les repousser, les contrôler. Un instinct que l’on peut contrôler n’est plus un instinct. Ainsi, l’animal a l’instinct de survie, alors que l’homme, si on ne lui apprend pas à survivre dans la nature, il en est incapable. Cet instinct n’est plus présent. L’homme a donc aussi l’impression d’être libre car il a l’impression de ne plus être aussi dépendant qu’un animal…

La pensée commune se présente donc comme un rapport d’immédiateté avec soi. Elle implique que l’one est un « je ». On doit donc se demander si « je peux me connaître moi-même ? ».

Ce « je » est donc tout à fait particulier, il ne représente plus l’universel de la question du départ, cependant, on étudie le « je » pour pouvoir penser des rapports plus généraux et essayer d’en déduire des lois. Cependant, à partir du moment où l’on prend un exemple, on est plus en parfaite adéquation avec l’universel. Ainsi, le « je » et le « on » ne sont plus identiques.

Ainsi, si on demande à qqn de se présenter, il cite ses qualités les plus banales… et ça ne correspond pas au « on » général.

Cependant, même en admettant que l’on ne se connaît pas, il est également très facile de comprendre que l’on semble être les mieux placé pour se connaître. On a donc conscience de nous même, mais pas du tout de la connaissance que les autre puisse avoir de nous. Le problème, c’est que l’on a l’intuition de nous même, et on base la connaissance sur cette intuition. On base donc notre soi disant connaissance sur une tautologie : Moi, je suis moi !

La pensée immédiate implique une adhésion à soi même, à ce que nous sommes, à notre caractère ontologique (partie de la métaphysique qui étudie l’être). Ce que nous sommes est pleinement donné par notre conscience. On va même jusque dire que l’on est un individu (qui vient d’atome en grec, c'est-à-dire ce qu’on ne peut couper sans en changer la nature), c'est-à-dire un être indivisible. On prétend donc être une totalité, être un.

Ainsi, en résumé, pour l’opinion commune, se connaître, c’est se référer à cette conscience immédiate que nous avons d’être.

Il est nécessaire de critiquer cette vision. En effet, cette soi disant connaissance, reste à l’état de simple perception. Ça n’est pas connaître !

Déjà, connaître suppose une mise à distance entre le sujet et l’objet. Il doit y avoir une extériorité par rapport au sujet. Il n’y a de connaissance que dans ce cas là. Or, si on prétend n’être qu’un, comment peut on concevoir être deux pour se connaître ?

De plus, dans la science, c'est-à-dire la connaissance, on a aussi un problème car la science à tendance à diviser tous les discours. Chaque discours nous donne une partie de la connaissance. Ainsi, un sociologue va nous dire que l’homme est déterminé par son milieu social, le généticien va dire que nos gènes nous détermine.

On est donc en train de se rendre compte que cette unité dont on a pourtant conscience, ne va peut être pas de soi.

Cette expérience de l’échec induit deux choses :

- On est nécessairement à distance de ce moi auquel je croyais adhérer

- C’est parce que je suis à distance de moi-même que je peux me tromper et que je dois palier l’ignorance de moi-même en cherchant à me connaître. (c’est ce que Pascal fait dans le Fragment 688 des Pensées car je ne suis pas réductible à mon apparence, à mes caractéristiques empiriques.

L’homme cherche donc son essence, ce qui en lui reste le même. Il y a donc peut être qqch qui échappe à ma conscience. Si je comets un crime, j’aurais toujours conscience que c’est un accident…. On va donc essayer, par la connaissance, de palier à ce manque.

II) Connaître ?

Pour connaître, il va suffire que je me pose en objet de connaissance. On se sépare de son être. Le projet de se connaître est donc problématique. Le modèle de connaissance est la science. Est-ce qu’il existe un savoir scientifique de soi même ? Le soi même n’est donc plus le « je », est ce que l’on peut développer une connaissance générale de soi même qui soit différente de la conscience de soi ?

Il faut tout d’abord se rendre compte qu’il n’y a pas une science de l’homme, mais plusieurs. Le scientifique cherche à s’arracher à la contingence pour élaborer des discours. Il a besoin de préciser son objet !!

Or, à la multiplicité des réalités humaines, les scientifiques vont répondre de plusieurs façons. Il n’y a pas une science humaine, mais des sciences humaines.

- L’historicisme : L’homme est réductible à son histoire

- La sociologie….

Ils possèdent tous une vérité, on n’est pas forcément conscient de la véracité de ces dires. De même, le discours scientifique ne va pas traiter la totalité de ce que je suis. Il ne va déterminer que des objets de connaissances fragmentaires. Autrement dit, mon identité ne peut pas être résolu par la science. Tout scientifique qui prétendrait rendre compte de la totalité du moi, tomberait dans l’illusion transcendantale.

On

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