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Multiculturalisme De Charles Taylor

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Par   •  16 Février 2013  •  2 008 Mots (9 Pages)  •  1 247 Vues

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I. Comment la reconnaissance forge notre identité

1. La reconnaissance est un besoin vital

Taylor commence par donner une définition de l’identité : elle désigne qch qui ressemble à la perception que les gens ont d’eux-mêmes et des caractéristiques fondamentales qui les définissent comme êtres humains. La thèse centrale de son livre est que notre identité est partiellement formée par la reconnaissance ou par son absence, ou encore par la mauvaise perception qu’en ont les autres. Ds ce dernier cas, une personne ou un groupe de personnes peuvent subir un dommage si les gens ou la société qui les entourent leur renvoient une image méprisable d’eux-mêmes.

Exemple de l’image négative de la femme ds soc patriarcales : Ds de telles soc, les femmes ont été amenés à avoir une image dépréciative d’elles-mêmes, et ont intériorisé cette image. D’où, même si les obstacles à leur progression disparaissent, elles peuvent être incapables de tirer partie de ces possibilités nv, car au-delà, elles sont condamnées à subir la torture d’une mauvaise estime de soi.

⇒La reconnaissance n’est pas simplement une politesse que l’on fait aux gens : c’est un besoin humain vital.

2. La notion d’idéal d’authenticité que chacun veut atteindre

Ensuite, une autre notion essentielle est évoquée, qui est l’idéal d’authenticité. C’est en fait être fidèle à moi-même et à ma propre manière d’être. Être fidèle à moi-même signifie être fidèle à ma propre originalité qui est qch que moi seul peut énoncer et découvrir. En l’énonçant, je me définis moi-même du même coup. C’est la notion de base de l’idéal d’authenticité : il m’invite é découvrir ma propre façon originale d’être. Par définition, cette manière d’être ne saurait dériver de la soc, ms doit être engendrée intérieurement.

3. la reconnaissance se fait à deux échelles

Le livre de Taylor a donc comme sujet central la politique de reconnaissance. A la p.55, la deuxième partie débute ainsi par la discrimination du discours de reconnaissance sur 2 plans :

• La sphère privée = la formation de l’identité et du moi, qui prennent place ds un dialogue et une lutte poursuivie avec les autres qui ns importent.

• La sphère publique où la politique de reconnaissance égalitaire a fini par jouer un rôle de +/+ imp.

II. Les deux notions de politique de reconnaissance égalitaire

1. Deux visions différentes pour une même notion

Taylor va ainsi tenter d’analyser ce que, ds la sphère publique, une politique de reconnaissance égalitaire a signifié et pourrait signifier. Cette politique signifie 2 choses différentes :

• Une politique d’universalisme mettant en valeur l’égale dignité de ts les citoyens, et égalisant les droits et les attributions. Ds cette politique, il faut éviter à tt prix l’existence de citoyens de « première » et de « seconde » classe. Cette politique est apparue avec la passage de l’honneur (intrinsèquement lié aux inégalités ds l’Anc



Régime puisque cette notion n’existe que si certaines personnes reçoivent un honneur)

à la dignité (sens universaliste et égalitaire = tt le monde en est investit).

• Au contraire, le dvpt de la notion moderne d’identité a donné naissance à une politique de la différence : on ns demande de reconnaître l’identité unique de cet individu ou de

ce gr, ce qui le distingue de ts les autres.

Exigence de reconnaissance = volonté d’avoir un principe d’égalité universelle. La politique de la différence dénonce ts les discriminations et refuse tt citoyenneté de seconde classe, ms promeut la reconnaissance de la spécificité.

2. Divergence énorme entre ces deux politiques

La politique de dignité universelle a lutté pour des formes de non-discrimination qui étaient parfaitement aveugles aux façons dont les citoyens différent entre eux / pour la politique de la différence, la non-discrimination requiert que ns fassions ces distinctions le fondement même d’un traitement différentiel.

III. Explication de l’un des fondements de cette divergence

La politique de la dignité égalitaire est fondée sur l’idée que ts les êtres humains sont également dignes de respect, car, pour Kant, ce qui exige le respect en nous est notre statut d’agents rationnels capables de diriger nos vies selon des principes. D’où, ce qui est digne de valeur est un potentiel humain universel, une capacité que ts les êtres humains partagent.

Ds le cas de la politique de la différence, le potentiel universel est le pv de former et de définir sa propre identité en tant qu’individu et en tant que culture. Seulement, ds le contxt interculturel d’aujourd’hui, on accorde un respect égal à des cultures vraiment dvlpées.

Ex de la colonisation : elle a non seulement supprimé, ms en plus elle n’a pas su apprécier d’autre cultures. Lorsque Bellow dit : « lorsque les Zoulous produiront un Tolstoï, ns le lirons ! », il semble refuser le principe de l’égalité des h (impossibilité pour les Zoulous de parvenir à 1 stade de culture dvpé), et en plus se montre insensible à la valeur de la culture zouloue. ⇒négation d’un principe fondamental.

Ds ce cas là, l’exigence d’une reconnaissance égale va au-delà d’une reconnaissance égale de la valeur égale de tt les potentialités humaines, et en arrive à inclure l’égalité de valeur de ce qu’elles ont effectivement fait de ce potentiel.

IV. La politique de dignité égale est-elle nécessairement homogénéisante ?

Taylor pose ensuite une autre question : toute politique de dignité égale est-elle vouée à être aussi homogénéisante, et à ne pas prendre en compte les différents contxt culturels ? Car ds politique de dignité égale, il n’y a que égalité des droits accordés aux citoyens, ms aucun souci de différenciation des rôles. Les tenants radicaux de la politique de la différence on attaqué cette vision des choses. Quelles sont ces critiques ?

Pour politique de dignité égale, le fait que le code juridique pourrait s’appliquer différemment selon des contxt culturels différents est inacceptable. Si cette vue restrictive de l’égalité des droits est la seule interprétation

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