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Le Pain De Ponge

Note de Recherches : Le Pain De Ponge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2013  •  960 Mots (4 Pages)  •  831 Vues

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L’introduction et la problématique :

Francis Ponge est un poète contemporain du XX siècle .Il est connu pour son recueil le parti pris des choses paru en 1942.Ce recueil est constitué de poèmes en prose .En effet, dans ce recueil Ponge nous donne une autre vision des objets du quotidien souvent banal.. Ainsi l 'extrait que nous allons étudier est le pain, nous avons une description en quatre courts paragraphes imagés, il magnifie un aliment commun et le charge de significations. L'observateur, en effet, y manifeste sa fascination, mais il joue aussi sur le langage afin de lui conférer la dimension d'un véritable symbole.De là nous pouvons nous poser la question , peut-on affirmer que ce texte est poétique ? Dans un premier temps nous allons montrer la description du pain puis nous allons montrer que Ponge utilise de nombreuses figures de style afin de montrer que le pain est une allégorie du monde.

I- Decription du pain

Le regard fasciné de l'auteur s'exprime par la précision de la description ainsi que par une invitation à la rêverie.Dés le début le poème commence par le présent de vérité générale par l 'intermédiaire du verbe être qui renvoie à une réalité physique incontestable du pain. Alors que le pain est une « chose » de notre vie quotidienne à laquelle on ne fait plus attention, Ponge le décrit comme s'il en voyait un. Aussi l'objet de la description est-il qualifié par de nombreux adjectifs précisés par des adverbes: « merveilleuse » (l. 1), « panoramique » (l. 2), « amorphe » (l. 4), « articulés » (l. 6), « minces » (l. 6), « ignoble » (l. , « lâche », « froid » (l.9), « soudées » (l.10), « friable » (l. 12). La minutie de cette description est renforcée par des comparaisons: d'une part « la mie a son tissu pareil à celui des éponges », « comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois » aux lignes 9, 10 et 11; d'autre part regarder du pain est « comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes » (l. 2 et 3). A propos de cette dernière comparaison, l'examen du pain est tellement précis que Ponge y voit le monde entier, dans un grand panorama. De plus, la description se fait de l'éclatement au resserrement. En effet le premier paragraphe reste une vision éloignée, « panoramique » (l. 2) où l'on ne voit que la « surface » (l. 1) du monde entier, des « Alpes » (l. 3) jusqu'à la « Cordillère des Andes » (l.3). Puis, le pain est regardé de plus près, à la loupe et l'on aperçoit dorénavant « vallées, crêtes, ondulations, crevasses... » (l. 5-6), ce qui est du vocabulaire géographique. Finalement dans le troisième paragraphe la croûte est éclatée et l'on aperçoit la « mie » (l. 9) assimilée au « sous-sol » terrestre. Cette idée d'éclatement est ensuite renforcée avec l'expression « brisons-la » à la ligne 13. Mais bien sûr, tout ce que l'auteur nous décrit, montagnes, vallées, crevasses n'est qu'imagination de sa part. Ponge nous invite à rêver, par de nombreuses images et par les points de suspension lignes 6 et 12 qui interrompent la lecture et stimulent l'imagination du lecteur, même avec des objets apparemment

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