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La nature des choses, Lucrèce

Commentaire de texte : La nature des choses, Lucrèce. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  2 136 Mots (9 Pages)  •  424 Vues

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Commentaire de texte

Le texte que nous allons étudier est extrait des vers 216 à 293 du livre II, de La nature des choses, de son titre latin, De Rerum Natura, dans lequel est exposé la théorie de la déclinaison du mouvement des atomes que nous allons étudier, théorie que Lucrèce concorde avec celle du libre-arbitre. De manière générale, l’ouvrage est un poème écrit en langue latine, dans lequel l’auteur s’adresse à son disciple et ami Memnius. Dans cet ouvrage l’auteur poursuit une doctrine épicurienne, le but étant de permettre au lecteur d’atteindre l’ataraxie c’est-à-dire le bonheur et pour cela il tente d’éloigner les croyances religieuses, son but étant de découvrir la nature même du monde, et pour effectuer cela Lucrèce s’appuie sur des idées et des axiomes scientifiques de la tradition atomiste.

Lucrèce veut démontrer que les atomes sont dotés d’une volonté, en exposant sa théorie portant sur la déclinaison des atomes. Cependant, il doit confronté cette théorie à la réalité, dans laquelle, il est littéralement impossible de vérifier l’étendu de ces corps. Il semble mener deux combats, l’un étant sa force à confirmer l’existence de corps infiniment petits et le suivant concernant sa résolution à contester la création du monde par le démiurge. Comment Lucrèce déploie son argumentation afin de démontré la véracité de ces axiomes ? Comment démontre-il la véritable puissance de ces corps afin de renverser les croyances religieuses des hommes ?

On peut observer deux parties successives. Tout d’abord du début du texte à « Mais qui donc peut voir qu’ils ne dévient pas du tout de leur direction rectiligne ? », Lucrèce cherche à démontrer comment la déclinaison des atomes se déplace dans le vide et pourquoi malgré le fait que ne l’on voit pas sa trajectoire à l’œil nu nous pouvons affirmer que cela est véridique. Puis à partir de « De plus, si tout mouvement est toujours enchaîné » jusqu’à la fin du texte, il atteste que la volonté des atomes est ce qui détermine le libre-arbitre chez l’homme, cette volonté des atomes est le clinamen, dont il avait dans une première partie abordé son mouvement et la manière dont les corps entre en collisions avec d’autre corps. L’auteur évoque la notion de libre -arbitre qu’il oppose à la prédétermination du destin.  

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Le « sujet » abordé dans cette première partie est la théorie de la déclinaison des atomes, appelée le clinamen, celui-ci étant dans les faits le mouvement des atomes qui fait que ceux-ci tombent dans le vide de manière rectiligne mais avec une légère déviation angulaire ; l’auteur atteste dans cette partie de l’extrait, que c’est, par ce phénomène que la matière se forme et en conclu que la nature est formée d’agrégats.  

Dès la deuxième phrase du texte, Lucrèce nous explique la trajectoire qu’effectuent les « corps » dans le vide, c’est-à-dire le mouvement des atomes « à travers le vide », ces atomes se déplace en fonctions de leur masse, celle-ci entraînant leur chute, et c’est en fonction de leur « poids » que ceux-ci s’écartent « de leur course », formant une droite qui elle-même forme un mouvement un minimum angulaire, qui apparaît en quelque sorte entre la tangente et la spirale (selon le modèle d’Archimède, par ailleurs, Lucrèce pense que c’est en cette spirale qui est en perpétuel mouvement de rotation que sont formés les mondes). Cependant ces corps tombent en des temps et des lieux incertains, en effet Lucrèce considère le lieu, qui, dans le texte est formulé par un synonyme, comme l’espace où les phénomènes se produisent ; tout comme le vide, l’auteur considèrent le temps et les «endroits » comme des espaces libres, d’où le fait qu’ils soient « indéterminés ». Ces deux milieux se déroulant de manière tout à fait aléatoire, permet de démontrer que rien est prédéterminé, et c’est parce que leur espace est libre, d’où le vide que le mouvement est possible (théorie d’Epicure). Les corps se déplace alors de manière légèrement courbé et ce « changement de mouvement » leur permet de se rencontrer entre eux. Le but de Lucrèce étant ici de démontrer que c’est parce que ce changement s’opère que la création de nouveaux corps est possible, sinon rien ne serait créé d’après lui, il n’y aurait ni matière ni aucune nature telle qu’elle soit.

Dans la phrase suivante, Lucrèce démontre la justesse de sa thèse portant sur la déclinaison des atomes, par un exemple. Effectivement, par la conjonction « si », il démontre que son argument portant sur le changement de mouvement, est la condition qui mène à la naissance de nouveaux corps, car si le mouvement des atomes étaient rectiligne et verticale, comme « des gouttes de pluie », les corps ne pourraient pas se rencontrer et donc ne formerait aucune matière. Ces corps chuterait comme le dit Lucrèce dans « les profondeur du vide » étant donné que le vide est infini.

La seconde condition qui montre l’importance de la théorie de la déclinaison des atomes de Lucrèce est celle qui mène à prouver que le poids, donc la masse des corps est un élément facteur dans la chute des corps vers d’autres corps. Dans cette partie de son argumentation, il affirme que les corps les plus lourds ne peuvent pas tomber de manière rectiligne et verticale sur des corps plus légers, car comme il l’atteste juste avant, si la trajectoire n’est pas angulaire il ne peut y avoir « ni collisions ni chocs », par conséquent de nouveaux corps ne peuvent pas se former. Lucrèce affirme, effectivement, que la chute des corps doit être « nécessairement » « proportionnelle à son poids ». La chute d’un poids léger sera sans doute plus lente par rapport à la chute d’un poids lourd, mais ce qui est important c’est dans quel milieu les corps peuvent entrées en collisions.

Dans une seconde phase de son argumentation, Lucrèce distingue la chute des corps dans l’eau et l’air avec celle du « vide complet », et non pas seulement du vide, car l’air et l’eau sont composés de vide, et effectivement le vide est nécessaire au mouvement, notamment lorsque d’autre corps entre en collisions. Cependant, ce que cherche à montrer Lucrèce est la théorie suivante :  s’il n’y avait que du vide rien ne pourrait être créé, car dans le « vide complet » tous les corps, légers et lourds allant à la même vitesse ne pourraient pas entrer en collisions ; et cela parce que le vide ne possède pas de masse, il est simplement fait de vide, n’étant pas une entité matériel en soi, et comme il est souligné dans le texte « il doit constamment laisser le passage » et par conséquent ne produit en-lui aucune matière.

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