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La conscience

Lettre type : La conscience. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2014  •  Lettre type  •  1 215 Mots (5 Pages)  •  568 Vues

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La conscience peut d’abord être définie par l’intériorité, et l’intériorité par l’ensemble notre vie dite intérieure : pensées, sentiments, passions, émotions, sensations, états d’âme, etc. Cela suppose un “extérieur”, c’est-à-dire le monde des choses par opposition au monde de la conscience. N’oublions tout de même pas que l’adjectif « intérieur » n’est qu’une métaphore, une transposition au plan psychologique d’une réalité physique, le caractère de ce qui est cerné et clos par quelque limite

Mais Descartes va plus loin, non content de montrer que la pensée suffit à se saisir elle-même, il montre que le sujet, dans l’acte de penser, se saisit lui-même dans son existence et dans son essence. Descartes expose de manière raisonnée et philosophique ce que nous avons exposé dans un premier temps comme un savoir intuitif : je sais que j'existe et je sais que je suis moi. "Je pense donc je suis" : il y a trois vérités en une : 1) je pense, donc je suis, j'existe (parce que je peux douter de tout, sauf du fait que je pense : je ne peux même pas imaginer que je n'existe pas) ; 2) je pense, donc je suis bien moi (sujet), c'est moi qui pense (personne ne peut penser à ma place) ; 3) je pense, donc je suis essentiellement un être pensant (si ma pensée se trouve à ce point liée à mon existence, ma pensée doit être en même temps le principe de mon existence, c’est-à-dire mon essence).

Si le terme de conscience signifie quelque chose de réel, il s'accorde avec celui de connaissance au moins dans le processus de prise de conscience. Encore ne s'agit-il pas, à proprement parler, d'une connaissance de soi, mais plutôt de la réalité.

L'animal ne se pose pas de question : il vit le réel sans le savoir. Le fait de se demander si quelque chose est réel nous éloigne déjà du réel.

La raison est pour l'homme un critère du réel beaucoup plus sûr que la perception immédiate, dans la mesure où elle dispose d'un savoir. Et un minimum de savoir permet de comprendre qu'il y a un décalage entre le réel et ce qui nous apparaît comme réel. Il convient de distinguer le réel en soi - immuable et valable pour tout le monde à tout moment - et le réel pour moi - la réalité immédiate telle qu'elle nous est donnée par l'intermédiaire des sens. Le monde qui s'offre à nous n'est peut-être qu'un mirage qui n'aurait rien de réel hors de notre psychisme. Qui veut découvrir quels sont les critères du réel devra accoutumer son esprit à se détacher des sens, car ils sont source d'erreurs; tel est le chemin emprunté par Descartes dans les Méditations.

 La conscience de soi est l'instance qui connaît (scire) avec (cum) une appréciation sur ses propres actes de connaissance. Nous ne percevons jamais la chose réelle car elle se profile sous une infinité de silhouettes; l'objet réel ne peut être aperçu sous tous ses angles au même instant. L'objet peut ne pas exister, mais la conscience est donnée à elle-même dans l'évidence la plus absolue. C'est par l'intentionnalité que la conscience est en mesure d'appréhender le réel. La conscience prend d'elle-même dans son accomplissement, et forme une unité immédiate avec elle-même : elle est le fondement apodictique d'une philosophie universelle. Elle est le critère du réel par excellence.

Pourtant, si je dessine une pomme aussi parfaitement que possible tout en visant la pomme réelle dans ma conscience, elle ne sera jamais réelle sur la feuille parce qu'elle n'en représentera qu'un aspect. Si je la sculpte, il lui manquera le goût.

Ce dont j'ai conscience, dit Spinoza, c'est ce que je veux, désire et fais mais non les causes qui expliquent ce que je veux, désire et fais. Les hommes sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés. Par conséquent, ils s'imaginent qu'ils sont libres c'est à dire qu'ils attribuent à la conscience le pouvoir d'être cause première de leurs actions parce que les causes réelles de celles-ci leur échappent

2) Un moi inconscient.

Reconnaître l'existence d'un inconscient psychique conduit Freud à poser

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