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Commentaire sur l'ouvrage le Contrat Social Rousseau, Chapitre 2 Livre IV

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Par   •  11 Mars 2013  •  1 714 Mots (7 Pages)  •  1 645 Vues

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L’extrait que nous allons étudier est tiré du chapitre 2 du livre IV de l’ouvrage de philosophie politique écrit par Rousseau, Du Contrat social, intitulé “Des suffrages”. Dans cet ouvrage, à partir de son expérience de pensée de l’état de nature, Rousseau va s’attacher à démontrer la nécessité de fonder un état de droit par un pacte social légitime entre les individus dans lequel chacun des individus remet son pouvoir à celle qui doit les gouverner tous, la loi. Dans notre extrait, il sera question du rapport entre la loi et la liberté de l’individu gouverné par celle-ci car si être libre, c’est faire ce que je veux, on voit nécessairement que la loi apparaît comme une entrave à ma liberté lorsque celle-ci est en désaccord avec ce je veux faire.

Le texte se déploie en quatre moments. Tout d’abord, Rousseau définit ce qu'est le contrat social (p1),puis rapporte le problème de la relation paradoxale entre liberté et soumission aux lois (p 2 et 3). Ensuite dans le p 4, il expose sa thèse en posant son concept-clé de volonté générale. Où, il met en scène et montre ce qu’implique ce concept lors de la procédure antérieure à l’application de la loi qui est son vote. Enfin, il tire la conclusion que c’est donc dans la situation inverse à celle que l’on croyait au départ que l’homme n’est pas libre.

1er paragraphe : On comprend ici à la fois pourquoi « l’acte d’association civil est l’acte le plus volontaire » qui soit, et pourquoi « nul, sous quelque prétexte que ce soit, ne peut l’assujettir sans son aveu ». En effet, quand on décide de s’associer avec ses semblables afin de former une société, on ne peut qu'accepter librement de ne plus faire ce que l’on veut. Car si quelqu’un voulait nous faire devenir membres de la société sans qu’on l’ait nous-même décidé, alors, on aura affaire à un pacte de soumission. Ce qui revient bien à nier la liberté de l’homme à « décider qu’il ne naît pas homme ». Manière d’affirmer que la société doit avoir son fondement dans la nature de l’homme. Elle doit, pour être légitime, respecter son droit le plus sacré. Ainsi Rousseau peut-il invalider les théories qui fondent en nature l’autorité d’un homme sur un autre, c’est-à-dire, qui admettent des « privilèges » : nul titre avancé pour justifier l’assujettissement d’un homme, que ce soit l’intelligence, la force, ou la naissance, ne peut être légitime. L’homme n’a nullement le pouvoir de décider que la nature humaine puisse être autre que ce qu’elle est ; cela est hors du domaine de nos décisions, de notre volonté, on n’y peut rien changer. Ainsi « décider que le fils d’un esclave naît esclave » est une décision qui place l’auteur de celle-ci hors du bon sens.

2e paragraphe : Mais alors que faire des opposants ?

Il y a un réel problème ici, puisque normalement, si ce pacte social exige, comme nous l’a dit Rousseau, un consentement unanime, alors, s’il y a ne serait-ce qu’un seul opposant, un seul avis contraire, il devrait s’ensuivre que le contrat s’écroule, qu’il n’est plus valide. Bref, que la société, soit n’est plus possible, soit est mise à mal dans ses fondements . En fait, le problème se résoud de lui-même. L’unanimité en question n’est pas mise à mal par l’existence d’un opposant ou même de plusieurs, seulement, nous dit-il, ce sont plutôt ceux-ci qui ne font pas partie du contrat. En effet, qu’est-ce qu’un opposant ? C’est quelqu’un, ici, qui refuse de s’associer, qui se met hors de l’association civile, de la société. Ce n’est donc effectivement pas la légitimité de la loi qui est alors en jeu, mais c’est l’individu « réfractaire » qui est considéré comme ne faisant pas partie de cette association.

Ici, le consentement unanime est, certes, toujours présent, mais sous une forme implicite : Rousseau dit en effet que quand j’habite un territoire délimité par tel état, c’est que, implicitement, je donne mon accord à la loi ou au pacte social. En d’autres mots : j’accepte les règles du jeu social.

Ce que nous venons de dire à propos de la souveraineté commande la suite du texte, c’est-à-dire, la conclusion de Rousseau. Mais de quoi s’agit-il exactement ? On doit déjà dire que Rousseau semble ici passer de la théorie au réel (à la pratique). Il ne s’agit en effet plus du pacte social ou contrat primitif, mais des lois votées au sein de la société instituée. A ce niveau, va dire l’auteur, ce n’est plus l’unanimité qui est exigée, mais seulement la « voix du plus grand nombre ». Toute la difficulté va être de faire voir alors comment on évite l’assujettissement des minorités à la majorité.

3e paragraphe : « Hors ce contrat primitif, commence par dire Rousseau, la voix du plus grand nombre oblige toujours les autres ». Cette thèse est présentée explicitement comme étant « une suite du contrat même ». Mais comment se fait-il que ce soit une suite du contrat social ? Car, en effet, ce que la théorie du contrat

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