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Si la connaissance de soi est impossible, devons-nous pour autant y renoncer ?

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Par   •  18 Mars 2021  •  Dissertation  •  2 715 Mots (11 Pages)  •  856 Vues

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La connaissance de soi est le savoir qu'une personne acquiert sur elle-même au cours de sa vie en raison de ses expériences. Le sujet connaissant et l'objet à connaître sont un même esprit. Nous possédons une intelligence et une analyse de soi, des comportements et du monde qui nous entourent tel que nous le percevons. Nous connaissons une partie de nous-même, mais nous ne pouvons pas nous hâter d’avoir pleine connaissance de soi, dû à l’incompréhension du désir par exemple dont nous ne pouvons pas toujours expliquer la raison de sa manifestation. S’il est impossible d’avoir pleine connaissance de soi, nous pourrions nous autoriser à renoncer à sa recherche, cela impliquerait une recherche infinie et remplie de changements. Mais nous serions peut-être dans la perte de raisonnement de soi, ce choix aurait-il un impact majeur sur notre existence personnel ?

Si la connaissance de soi est impossible, devrions-nous pour autant nous permettre d’y renoncer ou au contraire être dans la recherche de sa compréhension ? Nous allons définir de façon subjective si nous devrions nous autoriser à renoncer à la recherche de soi, ou au contraire être à la recherche de soi, en regardant dans un premier temps la renonciation de la recherche de soi. Puis que cette idée ne suffit pas et que la recherche de soi est importante personnellement et dans sa propre existence et enfin nous allons remettre en cause la connaissance de soi.

Pour Descartes, l'esprit s'identifiait avec la conscience, avec la pensée claire et distincte. Mais Leibniz exprime qu’il n’y a pas de pensée sans le « moi », mais nous ne sommes pas toujours conscients de nos pensées. Nous avons la capacité d’avoir conscience de nous-même, de penser. Mais la conscience ne nous donne pas un accès immédiat à nous-mêmes dû à l’inconscience. Celui-ci est l’ensemble des éléments psychiques incontrôlés qui prend une grande place dans notre existence, nous avons la possibilité de connaitre son existence par ses manifestations qui s’exprime dans les rêves, les pulsions, les fantasmes différents en fonction de chacun. Elle est un ensemble d’activités psychiques qui ne peuvent être ni perçues ni contrôlées par la conscience. Elle est donc grandement difficile à déchiffrer, nous n’avons pas de point de vue claire de son rôle, de ce qu’elle veut et donc de ce que nous voulons, car tout cela est ce que nous sommes. Son existence est difficile à comprendre, d’en avoir conscience et à percevoir ce qu’elle est. Nous ne pouvons avoir pleine connaissance de nous-même et il est impossible d’y parvenir.

Nous ne pouvons pas être dans la recherche de l’apprentissage, de la connaissance de soi puisqu’il y a un problème de perspective, nous pourrions prendre du recul mais ce ne serait pas suffisant, nous nous éloignerions sans doute trop du sujet, nous nous perdrions dans nos pensées sans aboutir à ce que nous cherchons, nous n’aurions pas une perception de la réalité, nous ne pouvons pas être objectif, juge et parti. L'introspection n'est pas un travail de connaissance de soi satisfaisant. En effet, il est possible que lorsque nous interprétons nos actes ou nos sentiments ils s’avèrent non réalistes, la connaissance intérieure que nous avons de nos perceptions, actions, émotions, connaissances ne représente pas toujours la réalité, parfois nous pensons bien nous connaitre et émettre des justificatifs sur les sensations primaires de ce que nous ressentons par accès direct sur le retour sur soi, c’est une réflexivité subjective qui se pense ainsi. Pour Kant notamment, elle permet au sujet de « posséder le ‘je’ dans sa représentation » mais nous ne pouvons être à la fois observateur et observé, Conte affirme, « l'esprit humain peut observer directement tous les phénomènes, excepté les siens propres ». Il ne sert donc à rien de rechercher ce que nous sommes, puisque nous tombons toujours sur des réponses déviées de la réalité. Ne serait-il pas préférable de nous savoir maître de nos pensées en ne prenant pas en compte l’existence de notre inconscient, il n’est qu’une hypothèse et nous avons toujours eu le libre arbitre grâce à la conscience, il ne servirait à rien de s’acharner sur une chose dont nous ne pouvons avoir conscience, ce ne serait qu’une recherche dans l’inconnu, dans une hypothèse dont nous ne pourrions jamais avoir réellement conscience.

Si la connaissance de soi et l’existence de l’inconscient est difficile, voire impossible à comprendre, nous devrions passer grandement de temps dans la recherche de la connaissance de soi pour comprendre peu de chose, ce qui nous éloignera de la vie externe, de nos relations. Ce ne serait sans cesse réfléchir à savoir qui nous sommes, ce que nous voulons, pour mener à un retour sans réponse car nous avons l’impossibilité de nous connaitre. De plus nous changeons toujours en fonction de ce que nous vivons, nos expériences, nos désirs, nos pensées, nous serions donc à la recherche d’un « moi » qui est en permanence changeant, ce ne serait que recherche infinie. Apprendre que nous ne pourrions jamais nous découvrir nous-même, sachant que nous sommes dirigés en partie par l’inconscience et donc dirigé par quelque chose dont nous n’avons pas conscience peut créer des angoisses, nous ne savons pas qui nous sommes, nous ne pouvons donc pas être rassurés, nous serions angoissés par nous même dans notre propre indétermination. De plus, ne pas nous connaitre mènerait à une tristesse, nous aurions grandement conscience de notre inconscience, de l’impossibilité de connaissance de soi, ce qui pourra nous mener à une dépression, nous avons conscience de nous-même et en même temps la connaissance de notre ignorance. Tout ce que nous sommes, nos désirs, nos envies n’est que souffrance, nous n’aurions jamais la sérénité et le bien-être de l’esprit. L’incompréhension de notre propre existence nous empêchera de vouloir vivre, prendre le libre arbitre dont nous avons conscience, nous serions malheureux. Freud affirme qu’une grande partie de ce qui se passe dans notre tête nous échappe complètement, car nous n’avons aucun contrôle sur notre inconscient. Nous ne pouvons avoir pleine connaissance de soi, et il est impossible de l’acquérir, si la connaissance de soi est impossible, nous pourrions nous autoriser à renoncer à la recherche de soi. A quoi sert-il de réfléchir à un sujet auquel la réponse change, dont nous n’avons pas la possibilité de comprendre. Tout cela peut mener à une difficulté en soi, ce qui peut être difficile à vivre. Nous ne pouvons avoir pleine connaissance de nous-même et il est impossible d’y parvenir. Nous pouvons donc nous hâter d’exprimer qu’il est inutile de chercher la connaissance de soi.  Mais est-il réellement impossible d’apprendre de son activité psychique ? de connaitre au mieux ce « moi » ? S’autoriser à renoncer à se comprendre aurait-il un impact sur soi ? sur la prise en compte de la sensibilité de ses propres émotions ?

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