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Perspectives sociologiques

Étude de cas : Perspectives sociologiques. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Août 2017  •  Étude de cas  •  5 830 Mots (24 Pages)  •  560 Vues

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INTRODUCTION

Dans le cadre du cours Orientation : Perspectives Psychosociologiques, nous devons faire une réflexion personnelle et collective sur un thème rattaché au parcours d’intégration socioprofessionnelle, en lien avec le vécu d’une personne accompagnée ou d’un professionnel de l’accompagnement. Nous avons donc choisi la première option et notre personne ressource est une femme dans la cinquantaine ayant vécu plusieurs changements d’emploi. Nous vous proposons une réflexion critique en lien avec le développement du pouvoir d’intégration socioprofessionnel (DPIS) par rapport à la situation que cette femme a vécue. Le DPIS implique les conditions nécessaires à la poursuite de l’intégration professionnelle en lien avec les compétences et ressources disponibles. Le DPIS prône l’idée selon laquelle les interventions sont faites à partir de la vision des problèmes de la personne accompagnée et les solutions envisagées sont celles proposées par cette même personne. Nous en sommes venues à nous poser une question qui sera notre fil conducteur tout au long du travail : «  Comment se traduit le DPIS pour une femme de cinquante ans qui a vécu une mise à pied qui a engendrée des changements d’emplois? »  Dans le cas de notre personne interviewée, lors de sa mise à pied, elle travaillait pour une entreprise financière depuis vingt ans. L’entreprise vivait régulièrement des changements organisationnels suite à des fusions, ce qui amenait des restructurations de postes. De ce fait, il arrivait que des employées subissent des mises à pied lors de ces changements. Au fil du temps, notre personne ressource a occupé divers postes dans la compagnie, à cause des restructurations. Tout au long de ce présent travail, nous nous sommes questionnées sur le parcours professionnel et au départ, chaque membre de l’équipe avait une opinion quant à la façon dont la personne accompagnée vivait sa situation. Ensuite, une synthèse de notre entrevue, ainsi qu’une définition du concept du DPIS nous a permis d’appliquer le DPIS à l’acteur en contexte. Nous avons fait une analyse comparée entre nos points de vue initiaux et l’évolution de la pensée du groupe en lien avec l’acteur en contexte.

B) SYNTHÈSES DES POINTS DE VUE INITIAUX

Chaque membre de notre équipe a formulé une synthèse quant à son opinion sur la question de départ qui était la suivante : « Comment se traduit le DPIS pour une femme de cinquante ans qui a vécu une mise à pied qui a engendré des changements d’emplois? » Cette synthèse, faite avant les lectures et l’entrevue, nous a permis de prendre conscience du point de vue de chacune des autres membres de notre équipe. Il y avait beaucoup de points de convergence, ce qui nous a permis de cerner trois éléments qui ressortaient de nos points de vue. De plus, aucun point de divergence n’a été soulevé.

Le premier point sur lequel la plupart d’entre nous étions en accord est que la mise à pied touche plusieurs dimensions de la vie de la personne. Celles qui sont ressorties de nos opinions sont la dimension familiale, l’aspect financier, les dimensions personnelles, professionnelles et psychologiques. Sur le plan financier, le salaire en moins affectera certainement la qualité de vie familiale. Aussi, cela peut entraîner du stress, de l’anxiété ou d’autres problèmes psychologiques, autant chez la personne sans travail que chez ses proches. Ceci peut aussi affecter la dynamique familiale et causer des relations conflictuelles. Dans certains cas, la perte d’un emploi peut affecter les personnes jusqu’à causer des divorces. De plus, avec un salaire en moins, les difficultés financières peuvent survenir.  La personne vivant la mise à pied peut subir de la pression de la part de leur conjoint et se verra peut-être même dans l’obligation d’accepter d’occuper un poste ne répondant pas à leurs exigences ou ne leur offrant peu ou pas de défis personnels. Cela peut apporter des opinions divergentes quant aux choix qui s’offrent à la personne par la suite. Par exemple, si la femme veut profiter de cette perte de travail pour exécuter un retour aux études et que son mari n’est pas en accord avec cette décision, la relation peut être durement touchée. De plus, sur le plan professionnel, la perte de l’emploi peut amener l’individu à remettre en question le domaine dans lequel il travaillait. Cela peut l’amener à revoir ses plans de carrière et peut-être même à effectuer un perfectionnement de ses compétences ou à changer de domaine. De plus, ses intérêts et ses capacités, ayant probablement changés au cours des années pourraient aussi avoir une influence sur ses choix et sur ses capacités à intégrer un prochain travail. Plusieurs dimensions seront troublées, mais il est tout à fait possible de trouver un terrain d’entente et des solutions qui aideront tout le monde à passer au travers de cette épreuve difficile de la vie. Donc, en général, nos points de vue en ce qui concernent les dimensions touchées par le congédiement d’un membre de la famille sont assez convergents.

La deuxième idée sur laquelle on a décelé des points de convergence est le fait que la perte d’un emploi peut occasionner des maladies physiques et mentales. En effet, nous sommes en accord pour dire que le stress et la dépression peuvent faire partie des symptômes observés chez les travailleurs congédiés. Nous pensons que la personne peut subir de l’épuisement professionnel, du découragement et du stress dû au bouleversement de carrière et à l’adaptation à une situation nouvelle. Nous croyons qu’il est essentiel de faire attention et de bien gérer notre stress lorsque l’on vit une telle situation. Cela peut donc être une bonne idée de parler de nos préoccupations avec des proches ou avec d’autres personnes ayant déjà vécu la même situation dans le passé ou encore d’aller chercher de l’aide professionnelle. Dans certains cas, il est même possible d’adhérer à un groupe d’entraide et de soutien qui aidera la personne sans travail à surmonter cette épreuve.Selon nous,  la personne devient plus à risque de dépression et d’anxiété puisqu’il est beaucoup plus difficile et stressant de subvenir aux besoins de sa famille en situation de chômage. L’insécurité financière, l’impuissance et l’incertitude peut rendre la personne vulnérable, donc la peur et le stress s’installent.

La troisième idée qui est revenue comme point de convergence est la réaction et les émotions vécues qui sont propres à chacun. La manière de réagir devant le congédiement est différente pour tous. Certaines personnes vivront de la frustration, du découragement, de l’amertume, de la peur, etc. D’autres vivront du déni, de l’incompréhension et de la colère. Il est toutefois, selon nous, important d’accepter la situation afin de mieux se remettre de cette dernière. Nous pensons que cette personne vivra du découragement en ce qui concerne la recherche d’un nouvel emploi. De plus, elle pourrait éprouver de la frustration quant aux raisons qui ont causées son congédiement. On croit aussi que la personne aura, dans bien des cas, de la difficulté à faire son deuil du milieu dans lequel elle a pu travailler pendant de nombreuses années, de ses collègues et aussi de ses bonnes conditions de travail, le cas échéant.

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