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Analyse de pratique sur une fin de vie

Analyse sectorielle : Analyse de pratique sur une fin de vie. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2020  •  Analyse sectorielle  •  1 528 Mots (7 Pages)  •  562 Vues

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Diplôme d’État infirmier

Promotion rose 2018-2021

Semestre N°2

Analyse de pratique

professionnelle

N°3

Peut on refuser de pratiquer un soin ?

HAMON Bleuenn

Institut de formation en soins infirmiers

10, rue Marcel Proust

22027 Saint-Brieuc cedex

Introduction

Cette situation s'est déroulée lors de mon deuxième stage du semestre 2 dans le service de médecine interne polyvalente de l’hôpital Yves le Foll.

Présentation du contexte et de la situation

Cette situation concerne une patiente de 97 ans qui est dans le service depuis le 14 mai 2019 pour une pneumopathie d'inhalation. Elle était avant son hospitalisation en hébergement temporaire à l'EHPAD de Plédran. A son arrivée la patiente était depuis un moment diminuée pour ce qui concerne son autonomie à se mouvoir, elle avait un escarre au niveau du sacrum au stade 4. Elle avait également de plus en plus de mal à s'exprimer et devenait de plus en plus fatiguée.

La patiente a été étiqueté soin palliatif durant son hospitalisation en vue de son état général. Elle était perfusée pour qu'elle ait une hydratation mais avait un régime à jeun strict en raison de fausse route à répétition en plus de sa pneumopathie. La famille a été mise au courant de cette décision qui a été prise lors d'un staff médical et acceptait cette décision.

Cette patiente n'avait plus que des soins de confort, en particulier des soins de bouche ainsi que son pansement pour son escarre que l'équipe soignante refaisait toutes les 48h. Elle est restée avec son état stationnaire pendant plus d'un mois dans le service, son devenir était contre versé selon les opinions, elle pouvait retourner en hébergement temporaire à partir du 2juillet à l'EHPAD ou elle avait déjà séjourné, ou alors rester dans le service jusqu'à son décès. Il y avait seulement ces deux solutions puisque le retour à domicile avec un plan d'aide et l'HAD(hospitalisation à domicile) a été refusé par la famille. Une semaine avant le décès de la patiente, son médecin traitant a téléphoné au service pour exprimer son mécontentement de la prise en charge de sa patiente dans l'unité. Son mécontentement était par rapport au fait qu'elle ne soit plus alimentée alors que ses directives anticipées disaient qu'elle voulait la réanimation, et surtout une GPE(gastroscopie percutanée endoscopique : sonde qui permet de d'alimenter des personnes qui sont dans l'incapacité de se nourrir seul et sas risques.)  si son état ne lui permettait pas de se nourrir seule. Le médecin de l'unité en charge de cette patiente lui a répondu que personne ne lui avait fait part de ces directives anticipées qui étaient donc inconnues pour le service. Le médecin en a donc parlé à l'équipe soignante en disant bien que même si ces directives anticipées existent, le médecin n'était pas pour mettre une GPE à cette patiente en vue de son état sachant qu'elle inhalait déjà seulement avec les soins de bouche.

Lorsque le sujet de la GPE a été évoqué l'infirmière qui était présente a dit que si il fallait en poser une, elle ne voulait pas le faire. Pour elle ça aurait été plus de la maltraitance qu'autre chose et elle refuserait de la poser. Au final les directives anticipées et l'avis de son médecin traitant n'ont pas été le même que le staff soin palliatif qui en a donc discuté après la demande du médecin du service, en sachant que la famille, en voyant l'état de leur proche était contre l'idée également de lui poser une GPE.

Questionnement et Analyse de la situation

Dans cette situation plusieurs choses m'ont interpellées comme le fait de continuer de faire des soins de bouches aromatisés à une personne mise à jeun. La seconde est ce qui m'a le plus interpellé et questionné, c'est est ce qu'une infirmière a le droit de refuser de pratiquer un soin ?

Pour ce qui concerne mon premier questionnement, je trouvais que faire des bains de bouches aromatisés au café où à la soupe à une personne mise à jeun, c'était comme lui mettre juste le goût dans la bouche sans qu'elle puisse y goûter, juste lui donner envie sans qu'elle puisse l'avoir. Un peu comme si on lui mettait quelque chose que la personne aime sous le nez et qu'on lui enlevait tout de suite après, comme si on la narguait. Lorsque l'orthophoniste qui avait donné la prescription de ces soins de bouches est repassée dans le service je lui ai donc poser la question en lui expliquant que je ne comprenais pas. Il m'a répondu que les aromatisations ne leurs donnaient pas envies mais au contraire diminuer la faim et l'envie de manger.

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