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Analyse de pratique: fin de vie.

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Par   •  2 Décembre 2016  •  Étude de cas  •  1 647 Mots (7 Pages)  •  1 997 Vues

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ANALYSE DE PRATIQUE

  1. DESCRIPTION

  1. Lieu de stage :

        

        Actuellement en troisième année, je suis en stage pour six semaines dans un service de longue durée : le SSR gériatrique. Ce service est divisé en deux secteurs comportant chacun quinze patients. Les missions du SSR sont les suivantes : la rééducation qui aide le patient à retrouver ses capacités physiques, cognitifs et psychologiques, la réadaptation dont le but est de lui permettre de s'adapter du mieux possible aux conséquences de sa pathologie, et enfin la réinsertion pour facilité l'appréhension de la vie sociale, familiale et professionnelle. Le SSR gériatrique à pour spécialité de prendre en soin des personnes âgées polypathologiques, dépendantes ou à risque de dépendance.

  1. Situation :

        

        Cela fait plusieurs semaines que je suis en stage, et j'ai le secteur complet à ma charge. Une patiente est présente dans ce service depuis mon arrivée. Je la nommerai Madame K. Elle fut admise pour chute à domicile, fracture du col du fémur avec pose d'une prothèse totale de hanche. La patiente est âgée de 80 ans. Elle est plutôt maigre et petite. Malvoyante et malentendante, elle porte des lunettes et deux appareils auditifs. Cette femme vit seule à domicile avec le passage d'une auxiliaire de vie tous les jours ainsi que d'une infirmière libérale pour les traitements, la toilette et les bas de contention. Ses deux enfants viennent régulièrement lui rendre visite.

Comme à son habitude Madame K est une personne très angoissée, qui a beaucoup besoin d'être rassurée. A chaque passage dans sa chambre, la patiente manifeste verbalement son angoisse «  Je ne vois plus rien », «  Où je suis ? », «  Qu'est ce que je fais ici ? » , «  Pourquoi je suis là ?». Elle débite à une très grande vitesse toutes ces questions dont je n'ai même pas le temps d'y répondre qu'elle passe déjà à la suivante. Je prends donc le temps de m’asseoir à côté d'elle pour l'écouter et tenter au mieux de calmer ses angoisses. Je lui explique les raisons de son hospitalisation de manière simple et lui dis que si elle a d'autres questions je suis à sa disposition pour y répondre. Je reste environ dix minutes dans la chambre pour l'écouter.  Or à chaque fois que je reviens la voir pour lui faire un soin ou à sa voisine de chambre, elle se remet à angoisser et à besoin que je sois autour d'elle ne supportant pas que je sois là pour une autre patiente. Elle cri de plus en plus fort tant que je ne me rapproche pas d'elle, cela est très désagréable pour sa voisine et moi même car j'ai le sentiment de ne pas pouvoir prendre soin de cette femme à côté d'elle qui à besoin tout autant qu'elle de ma présence. J'ai pu remarquer que Madame K était très demandeuse de soin lorsqu'on s'approche d'elle ou de sa voisine. Elle doute énormément de ses capacités physiques à tenir debout alors qu'elle marche très bien avec le kinésithérapeute. Elle demande de l'aide pour aller aux toilettes quand je suis dans la chambre, mais parfois je la retrouve dans la salle de bain avec son déambulateur de manière autonome. Le soir pour aller la coucher , ses angoisses reviennent et elle n'accepte pas d'aller dans son lit, elle répète les mêmes propos, devient pessimiste voire triste. L'idée qu'elle doit rentrer à son domicile seule ne la rassure pas.

Les jours se succèdent et se répètent, devant ses angoisses et sa tristesse je n'arrive pas à voir l'évolution de sa prise en soin sur le plan psychologique.

  1. ANALYSE

        J'ai choisi ce thème car je me suis sentie impuissante et démunie face à cette patiente. De plus, cette situation ne fut pas la seule durant mon stage. J'ai été confrontée à beaucoup de patients déprimés, angoissés, anxieux par leur état de santé, par leur isolement, leur incapacité à se gérer seul.

  1. Théorie :

        Le vieillissement se définit comme un processus de pertes mais aussi d'acquisitions. Chaque personne est différente en fonctions des facteurs génétiques, environnementaux, sociaux et du vécu familiale et personnel. C'est en fonction de sa personnalité, de ses capacités physiques, de son entourage que la personne âgée réagira plus au moins bien aux événements qui vont l'affecter. J'ai pu prendre conscience que derrière les angoisses de la personnes âgées il n'y a pas que la maladie qui en est responsable. La perte d'autonomie est un facteur favorisant, n'aidant pas à la réassurance. Je peux mettre en avant les concepts suivant : l'altération de l'image de soi, la solitude et la dépendance.

         Le vieillissement entraîne des modifications physiques qui sont souvent mal acceptées par la personne. Une altération de la perception de soi auquel s'ajoute un rejet sociale peut créer une blessure narcissique dont les conséquences peuvent être : dépression, régression... l'image renvoyée par notre société à la personne âgée peut entraîner des difficultés à garder de l'estime de soi et de l’intérêt pour elle même.

La solitude peut engendrer une perte avec la réalité. La personne à besoin de contact chaleureux et de stimulation sociale. De plus, avec les pertes des êtres chers, la personne âgée à d'autant plus besoin de liens sociaux pour retrouver un sentiment d'estime personnelle.

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