Anthropologie des entreprises

Université Catholique de l’Ouest Bretagne Sud

Faculté des humanités

Licence 1 ou Sciences de l’Information et de la Communication

Anthropologie de la communication

L’entreprise, nouvel horizon des anthropologues ? CC2

Dossier présenté par

CHAUMET Arthur

    Dossier à l’intention de

PRODHOMME Magali

2017-2018

        Introduction :

Cet article du journal Le Monde a été écrit les 24 et 25 Janvier 2017.  Il est titré ainsi : « L’entreprise, nouvel horizon des anthropologues ? » et est écrit par Séverin Graveleau. Notre rôle est d’expliquer en quoi l’anthropologie de la communication peut éclairer le rôle de l’entreprise ? L’anthropologie de la communication est l’observation des phénomènes collectifs et interindividuels de communication. Eclairer le rôle de l’entreprise c’est, dans un monde capitaliste libéral avec contexte de mondialisation, affiner le produit au besoin du client afin d’augmenter la productivité. De plus le verbe : « peut » exprime une possibilité.  La question est donc : comment par l’observation et l’analyse des comportements des clients et de leur relation vis-à-vis de l’entreprise, l’anthropologue acquiert la possibilité de se met au service de la productivité entrepreneuriale ? Nous commencerons par analyser cette possibilité avant d’interroger le fait que ce soit une possibilité.

1. Comment l’anthropologue peut se mettre au service de l’entreprise ?

Il existe pour cela plusieurs angles d’analyses disponibles pour les anthropologues. D’abord la relation client-entreprise comme Marie-Laure qui étudie chez Axa la : « relation assureur-assuré » dans le cadre de son doctorat. L’étude de cette relation permet de conforté ou de créer une relation de confiance entre le client et l’entreprise. Ensuite les anthropologues permettent de résoudre de nouveau problèmes inhérents au fonctionnement de notre monde. « Avec la mondialisation, les entreprises sont confrontées à un choc des cultures et à une difficulté à adapter et harmoniser leur approche, analyse le sociologue Dominique Boullier, tant au niveau des collaborateurs et du fonctionnement interne des entreprises que des utilisateurs de leurs produits et de l’innovation. Des utilisateurs, qui sur fond de crise économique, ont modifié leurs habitudes de consommation. » L’anthropologie de terrain sur un lieu de vente permet par une lecture puis une analyse des comportements répétitifs de cerner les attentes des clients.

1. Pourquoi cette intégration des anthropologues n’est qu’une possibilité de leurs points de vue ?

« Sur les 60% de chercheurs exerçant en entreprise en 2011 (+12,4% depuis 2000), seulement 1,3% étaient spécialiste des sciences humaines et sociales. » Il y a donc peu d’anthropologue qui travaille en entreprise. Certains comme Dominique Desjeux travaille à l’intégration de ces travailleurs dans l’entreprise : « une dizaine de masters professionnels en anthropologie appliquée à différents domaines (santé, environnement, etc.), dont un ou deux sur la consommation, ont vu le jour ». Olivier Wathelet nous livre son expérience : dans l’article : « j’ai souvent été confronté à des représentants du monde académique qui voyait de manière dégradante le fait de travailler pour une entreprise », en effet : « assumer d’avoir un impact sur son objet d’étude » est contradictoire avec la distanciation traditionnelle vis-à-vis des sujets. Ghislaine Gallenga explique ensuite qu’« au tournant de la décolonisation, l’anthropologie a été accusée d’avoir servi, avec la géographie, les intérêts de la colonisation ». Depuis ce temps la distanciation est de mise. Les anthropologues s’interrogent sur le fait « de savoir s’ils doivent, ou non, accepter de se mettre au service d’une puissance quelconque, de répondre à une demande sociale, s’ils doivent rester indociles ou accepter de prendre le risque, selon eux, de vendre leur âme au diable ».

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