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Le massacre de Shanghai

Analyse sectorielle : Le massacre de Shanghai. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  522 Mots (3 Pages)  •  700 Vues

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ouveraineté sur la République de Chine face au gouvernement des seigneurs de la guerre qui tient le nord du pays. Ne recevant pas d'aide des pays occidentaux, il se tourne vers l'Union soviétique : le Komintern aide le Kuomintang à mettre sur pied une véritable force armée, capable de conquérir et de pacifier la Chine. Le Parti communiste chinois, récemment formé et de taille encore réduite, s'allie au parti nationaliste : ses membres sont autorisés par le Komintern à pratiquer la double appartenance, et participent à la fondation de l'Armée nationale révolutionnaire.

En 1925, Sun Yat-sen meurt. Si Wang Jingwei, son successeur à la tête du gouvernement nationaliste et chef de l'aile gauche du Kuomintang, est favorable au maintien de l'alliance avec les communistes, l'aile droite du parti, menée notamment par Tchang Kaï-chek, y est hostile. En mars 1926, prétextant un complot contre lui, Tchang décrète la loi martiale à Canton et limite le droit d'accès des communistes à la direction du Kuomintang. En juillet 1926, l'Armée nationale révolutionnaire entame l'expédition du nord, destinée à soumettre les factions armées et à unifier le pays sous la bannière nationaliste. Le Parti communiste bénéficie de sa participation à l'expédition et connaît un afflux de militants grâce à l'extension des grèves ouvrières et des revendications paysannes en Chine.

Rupture du front uni

Article détaillé : Massacre de Shanghai (1927).

En janvier 1927, face à la mainmise grandissante de Tchang Kaï-chek, Wang Jingwei déplace le gouvernement de Canton à Wuhan, où ses alliés communistes sont influents. En mars, un soulèvement des travailleurs de Shanghai, animé notamment par les communistes, permet la prise de contrôle de la ville dans le cadre de l'expédition du nord. L'armée du Kuomintang n'arrive qu'après-coup, pour trouver Shanghai aux mains des ouvriers et des communistes. Afin de contrecarrer l'influence des communistes, Tchang Kaï-chek décide de rompre le front uni par la violence : avec l'aide de la Bande Verte, une triade locale, la troupe opère une répression brutale qui se solde par 300 morts officiels et environ 5000 « disparus ». La gauche du Kuomintang dénonce les actions de Tchang Kaï-chek mais ce dernier transfère à Nankin un gouvernement à ses ordres. Une purge généralisée est décrétée contre les communistes au sein du Kuomintang. La rupture avec le Komintern est consommée : les conseillers soviétiques du Kuomintang doivent progressivement quitter le pays, et abandonnent les communistes chinois à leur sort. En juillet, Wang Jingwei, impuissant face à Tchang, rompt à son tour avec les communistes et se rallie au gouvernement de Nankin.

Soulèvements communistes

Articles détaillés : Soulèvement de Nanchang et Soulèvement de la récolte d'automne.

Alors que l'expédition du nord se poursuit, les communistes commencent une série de soulèvements armés. Le 1er août 1927, les troupes sympathisantes du PCC, menées notamment par Zhou Enlai, se révoltent à Nanchang : les détachements rebelles forment les premiers éléments de l'Armée rouge chinoise. Le 7 septembre,

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