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Le massacre de Columbine

Étude de cas : Le massacre de Columbine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2013  •  Étude de cas  •  787 Mots (4 Pages)  •  999 Vues

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“Ils parlaient tout le temps d'apocalypse”

Le drame du massacre de Columbine relance le débat sur la sécurité dans les écoles (article paru le 21 avril 1999).

L'histoire d'Eric Harris et Dylan Klebold, les deux lycéens accusés d'avoir abattu de sang-froid une quinzaine de leurs condisciples, est bien entendu celle de deux individus dont on ne percera jamais tous les secrets. Leurs voisins les décrivent comme «des garçons intelligents», «discrets et tranquilles», les enfants «sans problèmes» de «familles tout à fait bien» d'une banlieue aisée. Les élèves de Columbine High, le lycée dont ils ont fait un charnier, affirment qu'«ils avaient le look néonazi», «adoraient Hitler», «parlaient tout le temps de mort, d'apocalypse et de suprématie blanche».«Mafia des Longs-Manteaux». Tous les survivants confirment qu'il y avait de la méthode (en plus de la préparation) dans leur folie meurtrière: les minorités (Noirs ou Hispaniques) ont été prises pour cible, en même temps que les «beaufs» des équipes sportives qui sont les roitelets de tout lycée américain. Et que la date de l'attaque (le 20 avril) n'a pas été choisie au hasard: les néonazis du monde entier célèbrent l'anniversaire de la naissance d'Hitler" Si le drame réveille automatiquement le débat sur «la sécurité dans les écoles» et «la violence juvénile», exacerbé depuis deux ans par une série de fusillades meurtrières dans des établissements scolaires, il n'en apparaît pas moins spécifique par sa coloration «culturelle», voire idéologique, au-delà de la mode «gothique». 

La «mafia des Longs-Manteaux», dont les deux meurtriers faisaient partie, prisait les uniformes et maquillages noirs, le culte de la violence et de la mort, les emblèmes nazis, les slogans du genre «Je hais les gens» ou «Vive la mort», et le rock de l'«Antéchrist» Marylin Manson.  

Le drame de Littleton est d'autant plus remarquable qu'il télescope deux univers qui se superposent et, peut-être, se nourrissent l'un l'autre: d'un côté, le désert d'ennui des banlieues proprettes où la «middle-class» blanche qui a fui les villes s'est repliée, entre centres commerciaux géants et autoroutes, où toute vie sociale tourne autour des églises et des terrains de sport; de l'autre, une «contre-culture» aliénée qui se réfugie dans la réalité virtuelle des jeux vidéo et de l'Internet, du rock «gothique», et se nourrit de salmigondis apocalyptiques, largement infectés par les virus racistes et antisémites d'une idéologie de la «suprématie blanche» que colportent une multitude d'«églises», de groupuscules et de bandes de skinheads. 

«Il ne faut pas tirer de conclusions hâtives», sur le drame de Littleton, «mais on y retrouve un schéma qui est déjà apparu dans d'autres incidents», assure Carl Raschke, professeur de religions à l'université de Denver et auteur d'un livre sur la violence juvénile (Painted Black, Harpers & Collins, 1990).

Néonazisme romantique. «Ce sont des gamins passionnés par le rock satanique, pris dans des fantasmes d'apocalypse, qui affichent un néonazisme romantique, plus esthétique que politique, et passent

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