LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Peut-on souhaiter le retour de l’inflation ?

Dissertation : Peut-on souhaiter le retour de l’inflation ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Février 2021  •  Dissertation  •  1 438 Mots (6 Pages)  •  819 Vues

Page 1 sur 6

Igor Soudry-Jarricot         Macroéconomie         06.01.2020

Dissertation : Peut-on souhaiter le retour de l’inflation ?

Selon F. Hayek : « La différence entre l’inflation et la déflation réside en ce que, avec la première, la surprise agréable arrive d’abord et le désagrément ensuite, tandis qu’avec la seconde, l’effet premier sur l’économie est déprimant ».  Dans chaque système, l’excès d’une variable est néfaste pour son fonctionnement, comme on a pu le voir avec l'hyperinflation en Allemagne (1923), Argentine (1990), Zimbabwe (2008) et au Venezuela aujourd’hui. Mais aussi avec la déflation qui a gangréné les USA suite à la crise de 1929 ou le Japon depuis les deux dernières décennies. L’inflation du latin « inflatio, inflare » est un phénomène qui induit une perte du pouvoir d’achat de la monnaie en raison d’une augmentation générale et durable des prix. Ce déséquilibre économique autoentretenu peut être alimenté pas les anticipations des divers agents. On peut s’intéresser à la question suivante : dans quelle mesure le retour de l’inflation peut être souhaitée ? Dans une première partie nous verrons (I) que le retour de l’inflation est souhaitable par rapport à celui de la déflation puis dans une seconde partie nous nous intéresserons (II) aux limites et effets néfastes de l’inflation sur une économie.

I)        Dans cette première partie nous verrons qu’il est souhaitable d’observer un retour de l’inflation plutôt que celui de la déflation.

        En effet, l’inflation apparait comme bénéfique pour certains agents économiques. Les agents à besoin de financement bénéficient d’une réduction de la pression des intérêts lorsqu’ils sont à taux fixes comme en France (taux variables dans les pays anglosaxons). Plus le taux d’inflation est élevé, plus le taux d’intérêt réel est bas, ils peuvent donc se financer à moindre coût. Par exemple, au titre du financement externe intermédié, cela fait baisser le niveau d’endettement des Etats.  De plus, l’inflation a l’effet de faire augmenter les recettes fiscales d’un Etat au titre d’un « impôt dit non voté » et indolore. L’augmentation des prix fait augmenter l’assiette imposable et donc les ressources collectées. Cet excèdent de ressource peut donc être alloué ou redistribué.

        Dans le cadre de l’Union Economique et Monétaire, la BCE a pour objectif la régulation du système et la limitation des déséquilibres. Son domaine d’action s’étend exclusivement sur le contrôle de la stabilité des prix. Depuis 1999, le taux à obtenir pour les économies nationales est de 2% car de l’inflation modérée est synonyme de bonne santé économique. Cependant depuis la crise des SubPrimes, il est difficile pour les Etats membres de l’union d’accéder à cet objectif (0% en 2015 et 0,2% en 2016). Ainsi la banque centrale, dans l’optique d’un risque de déflation qui serait catastrophique, fait l’usage d’un volet des outils de sa politique conjoncturelle, la politique monétaire expansionniste. Une augmentation de la masse monétaire fait que les agents économiques ont accès à plus de moyens de financement et donc ils vont être à l’origine de plus de projets. Cet accroissement va entrainer une augmentation de la demande de Biens et services puis un déséquilibre entre l’offre et la demande (D>O). L’offre ayant des débouchés, elle va donc augmenter. Sachant que la production dépend du facteur travail et capital, un accroissement du volume produit va induire une demande supplémentaire de main d’œuvre, de consommation intermédiaire et plus d’investissement. La finalité de cette politique de type keynésienne (interaction entre la sphère monétaire et réelle) est une accélération de l’activité économique suivie par une hausse des prix. On observe un parallélisme entre croissance économique et inflation comme durant la période des Trente Glorieuses. Ainsi les politiques monétaires qu’elles soient restrictives ou expansionnistes ont une incidence sur l’activité économique et la variation du niveau des prix. Comme dit précédemment elles sont utilisées par les banques centrales, en complément des politiques budgétaires, dans l’optique de réguler les économies et favoriser le fonctionnement optimal du système.

De manière générale on observe qu’une inflation modérée est bénéfique pour deux types d’agents économiques, ceux endettés et les APU (Administrations Publiques). De plus dans le contexte économique actuel, cette inflation est toujours une meilleure alternative que la déflation et ses effets cumulatifs, autoentretenus.

II)        Dans une seconde partie nous verrons qu’il est néanmoins préférable de limiter une trop forte inflation car elle est néfaste pour les économies.

         L’inflation est un processus autoentretenu aux multiples sources. On distingue les sources non monétaires des monétaires. La première catégorie se subdivise en causes émanant de la demande, de l’offre (par le coût) et par la structure économique, sociale et politique. La seconde résulte d’un déséquilibre entre l’offre et la demande de monnaie. Quelles que soient les sources de l’inflation, les conséquences touchent l’ensemble des agents économiques.

...

Télécharger au format  txt (9.2 Kb)   pdf (71.6 Kb)   docx (10.9 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com