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Expression personnelle, corrigé entièrement rédigé : Ma liberté dans la société est fonction du manque d’informations que l’on a sur moi.

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Par   •  28 Avril 2022  •  Fiche de lecture  •  1 904 Mots (8 Pages)  •  289 Vues

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Expression personnelle, corrigé entièrement rédigé

« Ma liberté dans la société est fonction du manque d’informations que l’on a sur moi. » Partagez-vous cette opinion du philosophe Albert Jacquard ?

NB : le sujet est ici proposé sous la forme d’une citation d’auteur. Il faudra donc la reposer telle qu’elle est dans l’introduction, puis la reformuler avec nos propres mots pour faire ressortir la problématique qu’elle induit.

En italique et entre parenthèses : les marqueurs méthodologiques à respecter lorsque vos composez le devoir. Attention cependant, ils ne doivent évidemment pas apparaître comme tels sur la copie !!!

(plan en désaccord avec le sujet, en deux parties)

(intro générale)

Les normes de l’intime ont changé. Si la pudeur et la réserve étaient autrefois considérées comme des gages indispensables de vertu, aujourd’hui, à l’ère du numérique, on ne se cache plus ! On s’exhibe à l’inverse, on s’expose, on tweete, on poste des selfies…. A l’heure de la société 2.0, chacun partage et communique, à l’excès peut-être. (= accroche, ou intro du sujet dans son contexte) C’est en tout cas ce que semble sous-entendre le philosophe Albert Jacquard, lorsqu’il affirme, a contrario de ces tendances : « ma liberté dans la société est fonction du manque d’informations que l’on a sur moi. » Autrement dit, faudrait-il plutôt rester discret, et partir de l’ancien adage selon lequel moins on en sait sur moi, moins l’on devine qui je suis ou ce que je pense et fais vraiment, et plus je gagne en autonomie et en indépendance ? (= question du sujet reposée puisque c’est une citation d’auteur, puis reformulée) Certes, nous connaissons tous quelques raisons de maintenir en vie le proverbe « pour vivre heureux vivons cachés »… (= annonce du plan, partie I) Pour autant, ne paraît-il pas désormais quelque peu obsolète ? S’ouvrir, se dévoiler, s’autoriser pourrait s’avérer bien plus porteur et fédérateur qu’on ne le pense d’abord, pour moi aussi bien que pour les autres qui m’environnent… (= annonce du plan, II) 

(partie 1)

La remarque d’Albert Jacquard, confortant le regard pessimiste parfois porté sur les évolutions de la société actuelle, semble inciter à la prudence et au retrait. De fait, divulguer (sur le net ou en face à face) celui ou celle qu’on est, se montrer sur la toile, ne nous expose-t-il pas à bien des menaces ? …(= intro partie I, remplace le titre du plan détaillé et constitue le 1er § de la partie)

« Pour vivre heureux, vivons cachés ? » Si ce vieux proverbe est de fait connu de tous, il peut paraître aujourd’hui un peu désuet. Pourtant, certains de nos concitoyens l’appliquent encore et se retirent délibérément de toute vie collective pour mener une existence recluse, digne des anachorètes et autres ermites des temps passés. Diverses prises de position sociétales ou politiques mènent ainsi parfois à ce choix radical. Parmi celles-ci, le rejet d’un mode de vie pensé comme effréné et basé sur une consommation vécue comme outrancière et polluante figure sans doute en tête de liste. La recherche d’une voie plus juste et plus sobre, guidée par des préoccupations écologiques et une volonté de se rapprocher de la nature pousse alors ces tenanciers de l’éco minimalisme à se retrancher et à fuir les villes pour s’isoler à la campagne ou dans des territoires extrêmes vierges de toute présence humaine ou presque… C’est ce que retrace dans une version assez extrême le livre de Jon Krakauer intitulé Voyage au bout de la solitude (Into the Wild, dans sa version originale). Ce roman biographique relate de fait l’épopée tragique de Chris McCandless, retrouvé mort dans une zone sauvage de l’Alaska deux ans après son départ de Virginie, aux Etats-Unis. Mais on pourrait aussi penser, de façon un peu moins radicale, au voyage de Sylvain Tesson narré par lui plus tard dans un récit au titre évocateur : Dans les forêts de Sibérie… Dans ces deux cas, le choix de l’isolement est vécu comme régénérant et ressourçant ; comment le reprocher, quand bien même il pourrait sembler excessif et un peu hasardeux ?... (= argt 1 partie I, 2nd § du I)

En outre, les pratiques très intrusives des technologies numériques sont assez éclairantes sur la nécessité de protéger a minima notre vie privée, sous peine de voir nos libertés et notre indépendance se restreindre comme peau de chagrin… Nos adresses, profils, goûts et habitudes de consommation sont ainsi régulièrement extraites des sites et réseaux sur lesquels nous naviguons pour être ensuite revendus à des entreprises et exploitées à notre insu ; cela n’est pas sans poser un sérieux problème éthique de protection des données individuelles. Imaginons par exemple un individu qui aurait commis la maladresse d’évoquer sur les réseaux sociaux sa maladie (grave) : il n’est pas impossible de concevoir que sa propre banque, avertie de son mal-être après avoir espionné son profil grâce à Facebook, lui refuse par la suite toute forme de prêt bancaire et autres facilités de paiement… On sait de même combien le moteur de recherche Google peut s’en emparer pour proposer ensuite des pages de recherches et des articles bien plus sélectifs et subjectifs qu’il n’y paraît… (= argt 2, § 3, partie I)

Enfin, n’est-il pas des cas où le fait de ne pouvoir accéder à une forme de « droit à l’oubli » peut s’avérer préjudiciable pour un individu, et dès lors critiquable ? Pensons à ces catégories de métier qui exigent de délivrer, tous les ans parfois, un extrait de son casier judiciaire (formateurs, policiers, certaines catégories de fonctionnaires, etc) Nous ne parlerons évidemment pas ici des cas de crimes les plus graves, qui mettent clairement en jeu une question de sécurité pour autrui et légitiment par là-même pareille mesure judiciaire. Mais lorsqu’il s’agit d’un menu larcin, d’un vol, ou même d’un acte plus conséquent mais accompli dans la jeunesse et ensuite sincèrement regretté par son auteur, faut-il vraiment que ces anciennes données continuent à le suivre ? Ne l’empêche-t-on pas, par là, de se racheter une conduite et se réinsérer correctement dans la société ? Comment espérer de lui qu’il change, s’il se sait condamné par avance ? Dès lors, on perçoit là encore combien il pourrait se montrer préférable que personne ne puisse, sans mon accord, accéder à ma vie privée passée ou présente, et remonter le cours de mon histoire à mon insu. (= argt 3, 4e § de I)

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