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Loi Organique

Mémoire : Loi Organique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Juin 2014  •  729 Mots (3 Pages)  •  660 Vues

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Aaaaaah ! Lire !

Platon, La République, I. Les Lois, livre IX. La République aide à comprendre la constitution pour se comprendre : chaque personnalité a plusieurs facettes distinctes (courage, désir, raison....), de même qu’une République est constituée à la fois d’une armée, de gouvernants, d’enfants, d’ouvriers...

Le régime démocratique que critiqua Platon n'est pas si différent du notre : il fait du désir de posséder un principe moteur. La démocratie est devenue le règne du bon plaisir, excitant les ambitions, suscitant les rivalités. L'injustice règne, le désir de posséder commande tout. Il faut une sacrée dose d'ironie pour appeler ce règne du désir du nom de liberté : sa beauté n'est qu'apparente ; il n'est pas dirigé par la tête (les lois), mais par le ventre (les désirs égoïstes). C’est rarement le plus sage qui dirige, mais celui qui a su se faire élire en retournant assez joliment sa veste pour séduire les électeurs.

Aristote, La Politique : Aristote est sévère comme Platon à l’égard de la démocratie : la souveraineté populaire se trouve exposée aux vices des particuliers (médiocres pour la plupart, qui ne prétendent pouvoir légiférer que parce qu’ils sont nombreux). Citons, juste histoire de vous scandaliser : Livre 3, chap. 17 : “par nature, les hommes sont destinés à être gouvernés despotiquement” (Aristote vante les avantages du despotisme sur la démocratie : la démocratie est trop pervertie pour que ce soit la loi qui régisse les hommes ; aucune loi ne peut plus valoir quand c’est bien le peuple qui gouverne, c’est-à-dire exerce au jour le jour et dans chaque cas particulier sa liberté capricieuse. La démocratie finit inévitablement en démagogie, et les désirs insatiables prennent le dessus : les “souverains de l’opinion du peuple”, qui savent retourner leurs vestes, flatter et agir en méprisant l’intérêt véritable de la Cité, ne font pas de politique, parce que “partout où les lois ne gouvernent pas il n’y a pas de constitution”. Ce n’est que parce qu’il est despotique que le pouvoir relève de l’ordre politique !

Spinoza Traité de l'autorité politique : la loi représente l'union des forces de tout un peuple pour adopter une règle commune, seul moyen de vivre ensemble en véritable harmonie. On retrouvera la même idée chez Rousseau affirmant que la liberté est l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite. L'État est institué “pour libérer l'individu de la crainte, pour qu'il vive autant que possible en sécurité, c'est-à-dire conserve, aussi bien qu'il se pourra, sans dommage pour autrui, son droit naturel d'exister et d'agir. Non, je le répète, la fin de l'État n'est pas de faire passer les hommes de la condition d'êtres raisonnables à celles de bêtes brutes ou d'automates, mais au contraire il est institué pour que leur âme et leur corps s'acquittent en sûreté de toutes leurs fonctions, pour qu'eux-mêmes usent d'une raison libre, pour qu'ils ne luttent point de haine, de colère ou de ruse, pour qu'ils se supportent sans malveillance les uns les autres. La fin de l'État est donc en réalité la liberté.”

Rousseau :

Le Contrat Social: il faut «trouver une forme de gouvernement qui mette la loi au-dessus de l’homme». “Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé et par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant.” “Puisqu’aucun homme n’a une autorité naturelle sur son semblable, et puisque la force ne produit aucun droit, restent donc les conventions pour base de toute autorité légitime parmi les hommes.”

Discours sur l'origine est les fondements de l'inégalité parmis les hommes : Le début de la seconde partie de ce chef d'œuvre explique les fondements du droit, l'arbitraire de la loi, fondamentalement injuste parce que la propriété privé fut le premier droit affirmé, par le premier qui en eut le culot : "Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, que de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d'écouter cet imposteur; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne."

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