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Commentaire Caligula, Camus, scène 8

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Par   •  20 Novembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 095 Mots (5 Pages)  •  1 325 Vues

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   Commentaire Caligula

               Albert Camus est un écrivain, philosophe et dramaturge français du XXème siècle appartenant au mouvement de l’absurde. Caligula est une pièce de théâtre, envisagée en 1937 mais finalement terminée en 1945.Celle-ci s’inscrit dans le registre de l’absurde et s’inscrit dans un certain “cycle de l’absurde », avec l’Étranger, le mythe de Sisyphe et Le malentendu. Dans cet extrait de la scène 8 de l’acte 1, Caligula expose son projet : faire tester les riches patriciens en faveur de l’Etat puis les assassiner en cas de besoin. Cette pièce fait écho à la montée du totalitarisme en Europe à cette époque

Comment cet extrait est-il représentatif d’un certain théâtre de la condition humaine ?

Dans une première partie, nous aborderons le portrait du personnage de Caligula et dans une seconde partie nous traiterons de la portée politique et morale du texte.

       Dans cette première partie nous allons étudier le portrait du personnage de Caligula. D’abord nous verrons en quoi ce personnage est un tyran puis nous verrons en quoi il est en train de basculer dans la folie. Dans cet extrait Caligula expose un plan machiavélique, d’une cruauté sans faille. En effet celui-ci consiste à assassiner froidement des citoyens romains afin de récupérer leur argent. Au vu de la répartition des répliques (quatre pour Caligula contre deux pour l’intendant et une seule pour Caesonia), on comprend que l'empereur exerce son pouvoir sans partage et qu’il n’est en aucun cas ouvert à la discussion. On remarque d’ailleurs que l’intendant tente timidement de s’opposer à Caligula, sans jamais le faire directement comme dans l'occurrence “Mais, César...”  Et “César tu ne te rends pas compte…”. Les trois petits points après les répliquent montrent la peur inspirée par Caligula, en effet l’intendant ne s’oppose jamais franchement à lui. De plus chacune de ces tentatives d’opposition sont coupées court : “Je ne t’ai pas encore donné la parole.”, “Ecoute moi bien imbécile”. Le personnage de Caligula ne permet pas l’opposition. On le remarque aussi à l’usage de l’impératif, du verbe devoir et du futur plutôt que du conditionnel : “doivent obligatoirement déshériter”, “Tu exécutera », « Envoie des courriers”. Il est même prêt à y couper court par la violence et le meurtre ”J’exterminerai les contradicteurs et les contradictions. S’il le faut je commencerai par toi ». En plus d’être intransigeant et cruel, le personnage de Caligula sombre peu à peu dans la folie. Tout d’abord la vie humaine, quelle qu’elle soit n’a plus la moindre forme d’importance pour lui. Non seulement son plan repose sur l’assassinat d’innocent patricien mais en plus, il n’écoute même pas les remarques des personnes censées être proche de lui. En effet on pourrait croire au vu du tutoiement mutuel qu’il existe une forme de proximité entre lui et l’intendant, ”Ecoute bien », « tu ne te rends pas compte...”, néanmoins Caligula est prêt à l’éliminer. De plus lorsque Caesonia s’éloigne de lui tant scéniquement, comme nous en informe la didascalie “se dégageant” qu’affectivement :  “Qu’est-ce qui te prends ?” il reste “Imperturbable” comme nous en informe la didascalie. Le personnage de Caligula est également terrifiant car il a conscience de l’absurdité de ses actes et cherche à s’en dédouaner. En effet il inclut l’intendant au travers du pronom personnel “nous” biens qu’il soit le seul et unique détracteur de ce plan.

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