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Paragraphe de commentaire Caligula, dernière scène: duplicité du personnage et caractère lyrique, pathétique et tragique du passage

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Par   •  20 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  625 Mots (3 Pages)  •  1 312 Vues

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1-Duplicité de Caligula

Cette scène va nous montrer un personnage dont la duplicité se note à travers différents points. Dans le texte, les pronoms utilisés indique que Caligula interpelle son double dans le miroir : « tu le sais »,  « toujours toi », « pour toi » ainsi que « nous serons », le nous pouvant être interprété comme Caligula et Hélicon ou bien Caligula et lui-même. Le caractère double de l’empereur qui se laisse aller à sa folie fait penser qu'il se réfugie dans cette dernière lorsque les conjurés arrivent pour le tuer : « il leur fait face avec un rire fou ». Cependant, Caligula a conscience de sa démence, qui lui est révélée par le miroir. Le rôle de celui-ci est très important puisqu'il va matérialiser le double de l'empereur et permettre la confrontation : c'est à lui que s'adresse Caligula et, lorsqu'il lance son siège dans sa direction et le brise, il va s'agir d'un suicide symbolique, Caligula brisant son image, le révélateur de sa conscience et s'abandonnant aux coups des conjurés en armes.

2-Les registres:

a) lyrique

Ces élans et la gestuelle qui en découle vont apporter un caractère lyrique aux paroles et aux actes du personnage. Ce dernier, au paroxysme du désespoir, « s'agenouill[e] et pleur[e] » et, ce faisant, « il tend les mains vers le miroir ». Cette attitude de supplique est accompagnée de phrases exclamatives (« L'impossible ! », « nous serons coupables à jamais ! ») qui expriment la puissance de ses émotions, puissance aussi évoquée avec la phrase minimale « J'ai peur. » dont la brièveté s'accorde avec la terreur qu'elle évoque. La métaphore filée de la soif va venir compléter le lyrisme de ce texte en évoquant des idées fortes telles que l'amour (« quel coeur ») et la religion (« quel dieu »), qui ne peuvent pas « étancher cette soif ». Avec ce dernier point, Caligula avoue son athéisme, en parallèle avec la paraphrase « ce grand vide où le cœur s’apaise » mentionnant une mort sans au-delà.

b) pathétique

Le faux monologue de l'empereur, dialoguant avec soi, va prendre un caractère pathétique avec cette phrase emphatique : « aux limites du monde, aux confins de moi-même ». En effet, la gradation descendante exprime l'effondrement du tyran sur lui-même, écrasé par son destin. Cet écrasement est souligné par la métaphore « cette nuit est lourde comme la douleur humaine ». Avec une telle déclaration, Caligula indique qu'il a conscience de sa fin proche, et va ainsi amener le public à compatir, insistant avec ses « cris » et ses « larmes » en didascalies.

c) tragique

Ne pouvant pas lutter contre cette force qui le dépasse, le destin de Caïus devient tragique. Cet aspect est retranscrit par la violence non seulement de ses émotions, mais surtout de l'assassinat : « hurle » « hoquet » « frappe » « râlant ». « Tous » indique l'unité des assassins, formant un bloc dont seuls le vieux patricien et Cherea se détachent, pour frapper plus particulièrement. La violence est subie et, loin d'élever Caligula au rang de héros

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