Étude du recueil Les fleurs du mal de Charles Baudelaire
Documents Gratuits : Étude du recueil Les fleurs du mal de Charles Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar pourquoi • 26 Mai 2014 • 583 Mots (3 Pages) • 2 243 Vues
Quatre textes portent, dans Les Fleurs du Mal, le titre « Spleen ». Il s’agit de l’allégorie de l’état spleenétique qui est une humeur noire.
Nous avons ici affaire à un empilement de métaphores. On trouve de prime abord une comparaison au vers 5 (« mon triste cerveau ») et une métaphore au vers suivant (« C’est une pyramide » + « un immense caveau »). Nous avons affaire en l’occurrence à des métaphores in praesentia.
Les métaphores de notre texte
Vers 8, vers 11
« tu n’es plus […] qu’un granit […] un vieux sphinx ignoré »
→ Le manque de variété sur le plan de la structure métaphorique crée un effet d’accumulation (hyperbole).
Le sujet veut dire quelque chose de lui-même : dans notre poème, celui qui parle se sert de comparants pour parler de lui. Il s’agit ici de métaphores réifiantes (latin res, rei, fém. : « chose ») : le sujet se compare à des choses.
Les sèmes communs sont la vieillesse, l’Antiquité. On appelle motif de la métaphore ce qui fonde l’analogie (c’est-à-dire les sèmes communs) : il s’agit en l’occurrence des sèmes suivants :
pyramide
vieux boudoir
vieux sphinx
cimetière
etc.
→ Il n’y a pas de gradation vers l’horreur. Les sèmes communs sont tous des contenants lourds, imposants, minéraux. Ces derniers sont saturés d’objets (« qui contient plus de morts que… », « plein de », etc. → il y a prolifération inquiétante de la matière.
Les contenus, eux aussi, évoquent la saturation : « lourds cheveux » / « lourds flocons » (vers 4 et 16) : le décor posé n’a rien de réaliste, il est déformé par la subjectivité du poète.
L’évocation de la mort se fait par l’euphémisme : « roses fanées », « flacon débouché » (vers 11 et 14).
L’image du sphinx, aux vers 22 et suivants, est l’ultime image de soi : cette image rappelle la lourdeur, la vieillesse, la mort.
Les métonymies
La métonymie est un trope (figure de substitution) : il s’agit d’un rapport de contiguïté entre deux objets.
On trouve plusieurs métonymies dans notre texte :
« fouillis de modes surannées » → vêtements
« les pâles Boucher » (13) → tableaux de Boucher
« un granit » (20) → synecdoque de la matière (monument de granit = un sphinx)
« une vague épouvante » (20) → espace qui cause l’épouvante (métonymie : l’espace pour la cause)
→ La métonymie condense la signification.
Les figures de diction ou de son
La rime
Rimes plates aux vers 15, 16, 17, 18
Rime « cerveau » / « caveau » (5-6) : cette rime
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