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Étude du recueil Les fleurs du mal de Charles Baudelaire

Mémoire : Étude du recueil Les fleurs du mal de Charles Baudelaire. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  30 Mai 2013  •  801 Mots (4 Pages)  •  1 010 Vues

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Le symbolisme est un des derniers courants du XIX eme siècle, qui s’est présenté comme un défilement de mouvements littéraires se succédant l’un à l’autre ou se complémentant.

Charles Baudelaire est l’un des poètes symbolistes du XIXème siècle. Il publie en 1857 un recueil de cent poèmes : Les Fleurs du mal. Le poète divise son recueil en cinq parties : Spleen et Idéal, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort.

Cette construction reflète son cheminement, sa quête : spleen et idéal, tout d'abord, constitue une forme d'exposition ; c'est le constat du monde réel tel que le perçoit l'écrivain. Baudelaire s'aventure ensuite dans les drogues (Le Vin) avant de se tourner vers l’amour et les plaisirs physiques (Fleurs du Mal). Après ce double échec vient la révolte contre l'absurdité de l'existence (Révolte) qui, elle aussi s'avérant vaine, se solde par La Mort.

Les poèmes « Ennemi » et « Harmonie du soir » imprégné de l’état d’âme baudelairien, se font l’écho de l’esprit de « Spleen et Idéal » et le reflet de l’œuvre toute entière.

Dans le sonnet « L’ennemi », Baudelaire présente son angoisse constante du temps qui passe, composante majeure du spleen baudelairien. L’Ennemi y désigne le temps impitoyable qui « mange la vie » et « ronge le cœur » du poète. Le poète y décrit les saisons de sa vie : qui fut tantôt un été bouleversé par les intempéries, tantôt un automne morne et morbide, puis un printemps élans d’espoir et de rêve dévasté par un hiver glacial et destructeur.

La jeunesse du poète est un été ravagé par les vicissitudes du temps ponctué par une alternance d’ombre « ténébreux orage » et de lumière « brillants soleils ». Cette alternance est métaphoriquement celle de l’espoir et du désespoir, des élans vers l’idéal et du poids du spleen. Il ne reste que « peu de fruits vermeils » (v.4). Il faut alors tout réparer avec des pelles et des râteaux mais le temps est impitoyable est lui prépare toujours son « tombeau ». Malgré tout, le poète garde un soupçon d’espoir. L’automne puis l’hiver associés à la mort font espérer le renouveau du printemps. Mais la dernière strophe apporte un démenti catégorique accompagné d’un cri de douleur, il n’y a rien à y faire le temps est un monstre qui dévore l’âme et le corps.

La mort et la faiblesse de l’homme sont des thématiques récurrentes qui permettent d’exprimer le spleen baudelairien, l’angoisse qui étreint le poète et qui ravage son âme. Celui-ci va alors à la recherche d’un idéal par lequel il veut fuir la réalité, un idéal qu’il veut intarissable mais qui s’avère fugitif et éphémère. L’un des moyens par lesquels Baudelaire essaie de fuir est l’amour : il dédit ainsi un cycle de poèmes à Apollonie Sabatier qui lui a inspiré un amour spiritualisé et mystique.

L’ « Harmonie du soir » est un pantoum et représente l’avant-dernier poème de ce cycle. Ce poème est unique dans « Spleen et Idéal » de par la forme qu’il adopte. Cependant, il y a une forme de cohérence avec le reste du recueil. Le primat des cinq sens cimente l’ensemble des Fleurs du mal et s’impose également tout au long du poème : « fleur », « parfums », « sons », « violon », « noir », « luit », la thématique du temps est également

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