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Étude du recueil Les fleurs du mal de Charles Baudelaire

Note de Recherches : Étude du recueil Les fleurs du mal de Charles Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Août 2013  •  1 617 Mots (7 Pages)  •  951 Vues

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Au lecteur est issue du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Baudelaire un poète symboliste du XIXème siècle. Au Lecteur est le poème liminaire du recueil Les Fleurs du Mal, placé hors numérotation, il a été placé en tête dans toutes les éditions. Il a donc une importance majeure : il présente et ouvre le recueil. Il montre l’esthétique moderne de Baudelaire qui associe le Beau et le Mal. Au Lecteur est un portrait de la condition humaine. Ce poème aborde des thèmes qui seront récurrents dans le recueil : la mort, le péché, la religion... Il est composé de 10 quatrains. Les deux premiers montrent la faiblesse de l’homme en proie aux péchés, sa faiblesse physique et morale. Les 5 suivants montrent l’influence de Satan, la beauté du mal. Les 3 derniers montrent la place importante qu’occupe le spleen, cette mélancolie.

Le poème est composé de dix quatrains avec des vers en alexandrins. Les rimes sont embrassées et on retrouve une alternance rimes féminine et masculines.

Quatrains 1-2 : faiblesse de l’Homme

Quatrains 3-7 : Influence de Satan, beauté du Mal

Quatrains 8-10 : Influence du Spleen

Annonce des axes d'étude

Commentaire littéraire

I- La toute puissance du Mal

- La présence du Spleen

Baudelaire est en proie au Spleen (= mélancolie, ennui profond), écrire lui permet d’exprimer ce mal-être. Baudelaire nous expose donc une vie qui n’a rien d’attrayant. Il décrit le destin comme un « chemin bourbeux » se rapprochant ainsi du Spleen. Ainsi, il s’oppose à l’habituelle représentation de la vie telle une longue route tranquille. L’auteur utilise d’autres locutions péjoratives pour définir la vie notamment vers 7 « le canevas banal de nos piteux destins » qui déprécie notre existence. On peut aussi noter la personnification de la mort vers 23/24 « la Mort [...] descend ». Celle-ci prend possession de nous et nous fait descendre, ce qui est une des caractéristiques du spleen. Baudelaire cherche dans ce quatrain à recréer l’effet d’une noyade ou d’une asphyxie dû au Spleen. Il utilise les termes « sourdes plaintes » et « fleuve invisible » pour faire ressentir au lecteur l’eau pénétrant dans nos poumons.

- La toute puissance du Mal

On relève le champ lexical du mal, « Satan », « démon », « diable », le mal est donc très présent. Baudelaire développe ici une esthétique satanique. La majuscule à l'épithète de «Satan Trismégiste » montre la toute puissance du diable. Il est décrit comme un chimiste qui travaille sur notre esprit. L’Homme ne peut rien faire contre lui. Le Mal attire les hommes, il les ensorcelle « notre esprit enchanté ». L’Homme n’est qu’une marionnette que Satan domine (« c’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent » vers 13) : Satan s'empare de la volonté de l'homme (vers 11 : « le riche métal de notre volonté » qui est « vaporisé »). Le vers 12 montre la puissance de Satan qui peut vaporiser du métal. De plus, on retrouve le plaisir chez Satan avec l’oreiller qui y fait référence. L’emphase « c’est Satan [..] qui » souligne de nouveau l’attrait du Mal, c’est Satan qui dirige l’homme, et non dieu.

- Des vices mortels

L’homme n’a pas le courage de ses vices et cela est visible grâce à l’accumulation de vices du premier vers « la sottise, l’erreur, le péché, la lésine ». Les péchés sont personnifiés (vers2, vers 5). Le vers 2 « occupent et travaillent nos corps » montre des péchés dangereux. En effet, ici « occupent » est synonyme d’assiéger et « travaillent » nous renvoie à l’étymologie de ce mot trepalium qui était un instrument de torture. La comparaison « comme les mendiants nourrissent leurs vermines » (vers 4) montre que les hommes acceptent et ont de la complaisance pour ces vices -> allitération en « m » et en « i ». Les vices grouillent donc dans nos cerveaux. Cette idée est renforcée par la métaphore vers 22 « Dans nos cerveaux ribote un peuple de démons », les vices sont comparés à démons qui font la fête joyeusement et nous dirige. Dans les vers 29-32, on retrouve des allégories des vices sous forme d’animaux.

Baudelaire montre que le pouvoir destructeur de l'homme et ses vices nombreux, sont ralentis par sa lâcheté qui l'empêche d'aller jusqu'au bout de ses fantasmes morbides « Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie, / N'ont pas encore brodé de leurs plaisants dessins / Le canevas banal de nos piteux destins / C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie. » (vers 25 à 28).

II- Un tableau de la condition humaine

- Un homme Hypocrite

Les hommes rentrent « gaiement dans le chemin bourbeux » (= le destin) (vers 7), ils acceptent donc sans le Spleen. Ils ont une attitude hypocrite.

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