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Étude de la pièce de théâtre Le Mariage de Figaro de Beaumarchais: Acte III scène 5

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Par   •  20 Avril 2015  •  1 547 Mots (7 Pages)  •  1 511 Vues

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Beaumarchais, né en 1732 et mort en 1799, est un dramaturge du XVIIIème siècle. Bien qu’il ne soit pas un philosophe, il est associé au mouvement des Lumières avec lesquels il partagent leurs préoccupations et leurs valeurs. Le mariage de Figaro est le deuxième volet d’une trilogie, composé également de Le Barbier de Séville, le premier volet et La Mère Coupable, le troisième volet. Cette pièce a été jouée pour la première fois en 1784. Figaro, le personnage éponyme veut épouser Suzanne mais le Comte Almaviva cherche à séduire cette dernière et à profiter de son droit seigneurial qu’il avait abolit. L’extrait étudié est situé dans la scène 5 de l’acte III. Au début de l’acte III, le comte cherche à savoir si Figaro est au courant de ses intentions véritables. Figaro a entendu la fin du monologue et sait que le but du Comte est de déterminer si il sait les vues du Comte sur Suzanne. La scène 5 nous propose un duel entre le Comte et Figaro.

Axe I-Le dialogue : un combat, une joute oratoire

a) Importance de l'implicite

Le dialogue oppose deux adversaires qui se battent pour une même femme. Défiance entre ces deux hommes. Le comte dit «vous » à Figaro. Infériorité du maître car le valet à l'information mais le maître ne sait pas si il la possède → mise en place de l'implicite.

L.152/184 : L'objet du dialogue est résumé par le comte ''Suzanne m'a trahi '', le ''j’entends'' (l.152) signifie j'ai compris. Pour Figaro, l’aparté sert à montrer sa stratégie et comme il sait plus de chose que son maître, il veut le prendre à son propre piège. ("il croit que je ne sais rien"). Concurrence des deux hommes dans cette joute. L'enjeu implicite du dialogue est rendu explicite par les apartés

chaque personnage essaie d’entraîner le public dans son jeu. Il y a une complicité. Le public connaît tout, les apartés reflètent la situation où chacun s’efforce de duper l’autre, Figaro veut le prendre à son propre jeu. Les deux jouent un double jeu.

b) Attaques,esquives...différent du mouvement de combat

Les mouvements qui sont présents à l'escrime : avance,recule,attaque,escrime. L.21 : ''Attaque direct'' sur le valet. L.105 on l'impression qu'il n'est pas faible « Cent fois je t'ai vu marcher à la fortune, et jamais aller droit ».

On passe du ''je'' l.5 à la l.11 pluriel qui concernent les domestiques. le Comte reproche à Figaro d’avoir mis du temps pour se changer (« Les domestiques ici… sont plus longs à s’habiller que les maîtres ! »), Figaro ose lui répondre que c’est parce qu’il doit le faire seul (« C’est qu’ils n’ont point de valets pour les y aider ») → attaque indirect qui montre l'intelligence de Figaro.

L.85 à 87 → anthithèses. Le Comte essaie d’attendrir Figaro par leurs souvenirs communs : « Autrefois tu me disais tout ». En effet, dans Le Barbier de Séville, le Comte et Figaro étaient complices en ce qui concernait la Comtesse. Figaro ne se laisse pas prendre au piège. Il retourne les répliques en utilisant les mêmes structures et les mêmes éléments (anaphore de « combien », reprise du verbe « donner », « autrefois tu me disais tout » à quoi il répond : « Et maintenant je ne vous cache rien »). Le duel verbal est clairement engagé entre les deux hommes.

L.102/103 Figaro répond par deux questions oratoires pour paraître moins insolent.Il utilise le pluriel '' les seigneurs'' qui permet de ne pas s'attaquer directement au compte.Son propos prend une dimension générale.

L.154 → On montre que le Comte à gagner ce qui est mis en évidence avec l’aparté « Il veut rester. J'entends... Suzanne m'a trahi » ligne 135. Ce bilan montre également que Figaro croit avoir gagné, ce qui est mis en évidence aussi avec l’aparté « Je l'enfile et le paye en sa monnaie » ligne 137 : il a réussi à énerver le Comte mais il a dévoilé ses connaissances. Il a donc perdu.

L.38 → Le comte sait ce qu'il pourrait dire sous la colère et il pourrait rompre le dialogue avec figaro. La dernière réplique est ambiguë Figaro n'est sûr d'avoir réussi jusqu'au bout.

c) Tirade/Miroir ( mise en abyme)

L.135-144 → cette réplique est le miroir d'un jeu. Figaro domine la scène par la parole avec deux longues tirades.

L.129 → Figaro fait semblant d'ignorer se qu'il sait avec la politique mais il joue avec le feu.

L.135 à 144 → Figaro définit la politique par une série de phrase juxtaposée « Mais, feindre d'ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce qu'on ignore, d'entendre ce qu'on ne comprend pas (…) intercepter des lettres; et tâcher d'ennoblir la pauvreté des moyens par l'importance des objets ».La parataxe souligne que la politique est une action plutôt compliqué.Cette complexité est aussi mis en évidence avec le chiasme « ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce qu'on ignore » , antithèse entre ignorer et savoir.

L.137 → ''entendre'' et ''ouïr'' sont des synonymes mais entendre à deux sens :

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