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Étude de la pièce de théâtre Britannicus de Jean Racine

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Par   •  11 Décembre 2013  •  Étude de cas  •  1 128 Mots (5 Pages)  •  1 962 Vues

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Introduction

Britannicus est une tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine (1639-1699), célèbre dramaturge français, représentée pour la première fois en 1669 à l’Hôtel de Bourgogne. Il s’agit de la deuxième tragédie écrite par Racine et, pour la première fois, il utilise l’histoire romaine antique pour construire son intrigue en adaptant librement le texte de Tacite pour en faire une tragédie.

Cette pièce raconte les premières années du règne de Néron, au moment où le jeune empereur s’affranchit de la tutelle de sa mère, Agrippine, pour s’engager dans la voie de la tyrannie et du crime, aidé en cela par Narcisse. Au début de l’acte II, Néron a fait enlever Junie, la jeune fille dont Britannicus, son demi-frère, est amoureux. Dans l’acte II, scène 2, extrait soumis à notre commentaire, Néron avoue à Narcisse son amour pour celle-ci. A travers le récit d’un évènement violent, l’enlèvement de Junie par les hommes de Néron, Racine dépeint un amour excessif de la part de Néron. Nous évoquerons d’abord la naissance d’une passion, pour ensuite nous intéresser à la révélation d’une passion excessive voire inquiétante.

I) La naissance d’une passion

Dans sa tirade, Néron raconte à Narcisse l’arrivée de Junie « en ces lieux » et le coup de foudre qui s’en suit alors qu’il ne l’avait jamais rencontrée auparavant.

A) L’arrivée de Junie

Cette arrivée se déroule dans une ambiance de terreur et de violence, Junie vient d’être enlevée « ses fiers ravisseurs » (vers 14), « les armes » (vers 9) pendant la nuit sans savoir ce qui lui arrivait : « dans le simple appareil » (vers 10), « arracher au sommeil » (vers 11), « les cris » (vers 13). Néron d’ailleurs dresse le portrait d’une jeune fille triste, terrifiée et apeurée en utilisant les champs lexicaux de la tristesse, de la souffrance : « triste », « yeux mouillés de larmes » (vers 8), « ses pleurs » (vers 23), « farouche » (vers 14).

On remarque également un champ lexical de la vue ; ainsi, Néron raconte l’arrivée de Junie du moment où il l’a vue arriver : « je l’ai vue », dès le deuxième vers de sa tirade, puis v.8 « yeux mouillés de larmes », v.15 « relevaient de ses yeux », v.16 « ravi d’une si belle vue », v.21 « son image », v.22 « trop présente à mes yeux », v.23 « j’aimais jusqu’à ses pleurs », jusqu’au moment où il est allé se coucher, avec toujours son image en tête vers 27 : « mes yeux sans se fermer ont attendu le jour ».

L’arrivée de Junie n’est donc pas sans effet sur Néron. Il tombe littéralement « amoureux » d’elle par un simple regard. C’est un véritable coup de foudre.

B) Un coup de foudre éblouissant

Néron est ébahi par la beauté de Junie. Sa douceur et sa beauté sont mis en valeur par les champs lexicaux suivants : « belle » (vers 10 et 16) « d’une beauté » (vers 11), « timides douceurs » (vers 15).

Il dresse un portrait physique très élogieux de Junie. Ce portrait contraste avec l’ambiance de terreur ressentie lors de son arrivée. Racine joue d’ailleurs avec les mots et les rimes pour marquer cette opposition : « larmes/armes » « ravisseurs/douceurs ».

Néanmoins, Néron est totalement tétanisé, paralysé, hypnotisé par Junie comme en témoignent les termes « Immobile, saisi d’un long étonnement » (vers 18). Il est vraiment troublé car

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