Étude de l'acte II, scène 9 de la pièce de théâtre Electre de Giraudoux: Comment se traduit dans ce dénouement la nouvelle interprétation que donne G. du mythe?
Rapports de Stage : Étude de l'acte II, scène 9 de la pièce de théâtre Electre de Giraudoux: Comment se traduit dans ce dénouement la nouvelle interprétation que donne G. du mythe?. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Mars 2013 • 1 070 Mots (5 Pages) • 2 222 Vues
Probl : Comment se traduit dans ce dénouement la nouvelle interprétation que donne G. du mythe?
I LA TEMPORALITE NARRATIVE
Giraudoux reprend la tradition du récit final, mais lui confère un rythme original.
1 La syntaxe marque la progression du récit
Ex "Alors voici la fin" 3423 "Alors il lutta" 45 "Alors il ne résista plus" 53
Pr : anaphore de l'adverbe alors
C : marque la succession des étapes et des actions d'Egisthe
Ex : "Et" en tête de phrase (3428,31, 35, 38,39,41,42,56)
Pr : sens de la Conjonction et
C : souligne l'accumulation des circonstances défavorables. souvent inventées par Giraudoux
2 l'emploi des temps confère au récit un rythme particulier
a) le passé simple marque les étapes importantes
Ex "Délièrent...Précipita" 24 "entendit crier" 30 "lutta"45 "ne résista" 53
Pr : valeur du temps : succession d'action délimitées dans le temps ,(pas nécessairement brèves)
C souligne l'arrivée d'Oreste, le meurtre de Clytemnestre, le combat et l'agonie d'Egisthe (éléments invariables du mythe)
b) Mais le temps le plus employé est l'imparfait (souvent employé alors que le passé simple était possible)
Ex : "disait" 29 "une bête qui criait" 31 "elle n'appelait pas Electre" 35 "Elle se cramponnait" 38 "Cet oiseau qui le giflait" 44 (voir texte de Larthomas, p. 166)
Pr valeurs de l'imparfait : actions non délimitées, état, description, répétition.
C l'imparfait fige les actions comme dans un tableau et souligne les détails inventés par Giraudoux
C) le passé composé ( temps du discours)
Ex "Il n'y est pas parvenu" 57, "il est mort" 59 etc...
Pr : valeur du temps : accompli du présent
C marque l'irréversibilité des faits évoqués
d) Présent et futur renvoient au moment de l'énonciation
Ex "J'ai raconté trop vite, il me rattrape" 62 Pr : paradoxe
C il faut sous-entendre j'ai raconté trop vite,[je l'ai dépassé] il me rattrape. Ce paradoxe souligne le décalage entre le récit déjà connu du spectateur et l'action en coulisses qui le reproduit. D'autre part, il indique la lenteur des faits.
CP Giraudoux par un clin d'oeil ironique montre qu'il a conscience de raconter une action écrite " pour l'éternité ".
Mais il l'interprète à sa manière en soulignant par l'emploi de l'imparfait les attitudes (inventées) de ses personnages. De plus, le mendiant qui récite a sur l'action un point de vue tout à fait nouveau.
II LE ROLE DU RECITANT
est important dans cette scène. Dans la tragédie classique, le choeur ou un témoin racontent des faits de manière neutre. Dans Electre, le mendiant Prend parti et oriente le jugement du spectateur
1 le mendiant est omniscient
a) il connaît le passé et l'avenir
Ex : "Il ne toucha [...] ne la touchera jamais plus" 3425
Pr : temps du verbe toucher
C raconte comme un oracle, un dieu ou ...un metteur en scène
b) Il connaît les sentiments des personnages
Ex "Egisthe désespéré" 3446 "Or. avait l'impression" 3437
Pr vocabulaire des sentiments
C Il connaît l'intimité de chacun, surtout celle d' Egisthe
Ex de la ligne 3440 à la ligne 3457, il adopte le point de vue d'Egisthe dont il explique la détresse
Pr : succession de subordonnées
C marquent la réflexion du héros de ce dénouement
2 le mendiant explique lac
Ex : "Comme ils parlementaient, Et comme Egisthe"27,
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