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" le rouge et le noir" de Stendhal

Commentaire de texte : " le rouge et le noir" de Stendhal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 497 Mots (6 Pages)  •  1 182 Vues

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LA 10

Nous sommes au début de la deuxième partie du livre. Julien, en admiration devant tout ce qui l’entoure, vient de rentrer au service du marquis de la Mole, qui l’a engagé comme secrétaire. Lorsqu’il rencontre les enfants du marquis, Julien tombe immédiatement sous le charme … de son fils, alors qu’il trouve Mathilde belle mais froide. La scène qui nous concerne correspond au passage de leur première rencontre, qui aurait dû être amoureuse mais dans laquelle l’auteur va prendre le contre-pied du topos littéraire. Sorte d’écho inversé de la rencontre entre Julien et Mme de Rénal, cet événement trouvera malgré tout sa résolution dans l’union physique entre Julien et Mathilde.

Dans ce texte, on remarque 3 mouvements :

  • Un « contre coup de foudre », de la ligne 162 à 168.
  • Le portrait de Mathilde, de la ligne 168 à 176.
  • Une impression amère, de la ligne 177 à la fin.

1/ Dans la première partie, on voit un pronom impersonnel « on » et un passé simple à valeur de rupture « On se mit à table » à la ligne 162. Le passage s’ouvre sur le pronom impersonnel qui désigne toute la tablée, le marquis, son épouse, leurs deux enfants et Julien. C’est un moment important puisqu’il s’agit du 1er repas pris chez le marquis de la Mole, et Julien ne connait pas encore les codes qu’exige cette société. Julien a fait du chemin et on le voit en pleine évolution, rôle du roman d’apprentissage.

2/ Ensuite, on remarque à la ligne 164 « une jeune personne », « extrêmement blonde et fort bien faite », qui est une périphrase, une hyperbole et possèdes des adverbes d’intensité. La découverte est d’abord physique et débute par l’évocation de son âge pour rapidement mettre en valeur sa grande beauté. La situation est inversée car sur cette rencontre, c’est Julien le plus âgé, ce qui montre son évolution.

3/ On trouve une négation absolue à la ligne 165« Elle ne lui plut point ». Ce constat est inattendu et marque un effet de rupture avec les attentes du lecteur, plus habitué aux coups de foudre amoureux qu’à la déception d’une 1ère rencontre. Cela contraste avec la description physique de la jeune femme ci-dessus.

4/ Encore, il y a une hyperbole à la ligne 166 « il pensa qu’il n’avait jamais vu des yeux aussi beaux ». Les yeux de Mathilde sont décrits comme magnifiques, il faut souligner que Julien est très sensible au regard des femmes. Les yeux sont censés être le miroir de l’âme et de plus, c’est par eux que passe le coup de foudre.

5/ Pour finir, on a « une grande froideur d’âme » qui est une périphrase et une hyperbole à la ligne 167. La description de l’âme de Mathilde est fortement dévalorisante, il serait bon de se demander si Julien ne se reconnait pas à ce moment précis dans l’esprit de la jeune fille.

1/ Dans le Deuxième mouvement, on voit à la ligne 170 « Mme de Rénal avait cependant de bien beaux yeux », où il y a un discours indirect libre et un connecteur d’opposition. Il s’agit bien ici d’un anti-coup de foudre qui s’oppose en tous points à la rencontre entre Julien et Mme de Rénal. Julien marque lui-même cette opposition en repensant aux yeux de Mme de Rénal dans un passage qui trahit ses pensées, le connecteur vient marquer la différence entre les deux femmes. C’est du registre lyrique quand on fait référence aux sentiments de Julien pour Mme de Rênal.

2/ Ensuite, on trouve à la ligne 171, une négation absolue « mais ils n’avaient rien en commun avec ceux-ci ». Le compliment n’est pas forcément en faveur de Mme de Rénal, qui a de très beaux yeux mais surtout Julien tient à souligner que les yeux de Mathilde surpassent tous les autres grâce à l’expression « rien en commun ». Julien a changé, il a surpassé ce 1er chagrin d’amour. Il est passé à autre chose ce qui fait écho au roman d’apprentissage et à la construction évolutive du personnage.

3/ De plus, à la ligne 173 « du feu de la saillie » et 175 « du feu des passions » sont des antithèses et une métaphore. Une perception nette de la différence entre deux femmes : Mme de Rénal et Mathilde. Sous les yeux de Julien (et du lecteur) deux portraits antithétiques se dessinent, d’un côté Louise, femme de cœur et de l’autre, Mathilde, femme de tête, d’esprit et d’intelligence. L’emploi du terme « feu » pour désigner ce qui anime les yeux des deux maîtresses de Julien, vient faire un parallèle entre les deux femmes, mais pour mieux montrer leurs différences.

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