"elle etait dechaussée" Les Contemplations, publié en 1856, Victor Hugo

Les Contemplations, publié en 1856, est un recueil de poèmes de Victor Hugo. Né en 1802 et mort en 1885, il est un écrivain, dramaturge et homme politique français. Il écrit ce recueil tout au long de sa vie, on peut donc dire que Les Contemplations se sont faites en lui, il les présente d'ailleurs comme « les Mémoires d’une âme ».
La mort de sa fille Léopoldine en 1843 marque sa vie et divise le recueil en deux parties « Autrefois » et « Aujourd’hui ». 
La strophe étudiée ici est la troisième du poème « Elle était déchaussée » qui fait partie de la première partie du recueil. 
Cette strophe est constitué de quatre vers d'alexandrins aux rimes croisées. Le poète y raconte sa rencontre avec une mystérieuse jeune femme dans une forêt.
 Après lecture de cette strophe on peut se demander comment l’auteur retranscrit la sensualité de cette scène. 

 Alors que jusqu’ici la femme n'avait pas bougé, elle se lève, on peut donc en déduire qu'elle a pour intention de rejoindre le poète qui, dans les vers précédents, l’invité à aller se promener. 
 Les premiers vers de cette strophe viennent poursuivre la description de la femme, dans le premier vers on apprend que la femme entretient une relation intime avec cet environnement, « Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive », elle est en osmose avec la nature. 
 Le troisième vers nous fait découvrir davantage sa personnalité, elle laisse paraître son côté « folâtre » un instant pour devenir « pensive ».
L’anaphore « Elle » permet de restituer l’intention qu’on lui porte.
 La deuxième évocation du regard de la femme, dans le deuxième vers, laisse paraître un jeu entre les deux personnages, l’hésitation serait une simulation pour assouvir le désir du poète. 
 Le quatrième vers manifeste, par les exclamations une vive émotion de fascination de la part du poète pour la nature. « au fond des bois » reprend « sous les arbres profonds » (2e strophe) pour le poète la nature représente un havre de paix. 
En choisissant le « fond des bois » comme localisation l’auteur créer une atmosphère intime. 

 Dans ce passage du poème l’auteur représente la sensualité en mettant en place un jeu de séduction, en créant des moments d'intimité ou encore en laissant paraître des parties du corps à découvert comme les pieds de la femme dans le premier vers.

Dans ce poème, la nature joue un rôle essentiel puisque c’est par elle qu’il va représenter ses émotions, par exemple dans le dernier vers il retranscrit l’enthousiasme qu’il ressent du fait d'être avec cette femme en complimentant la nature ou par la relation intime de la femme avec la nature.

Ce qui peut nous amener à nous demander quelle relation le poète entretient-il avec la nature ?

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