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Dissertation Sur Les Contemplations De Victor Hugo

Mémoire : Dissertation Sur Les Contemplations De Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2015  •  517 Mots (3 Pages)  •  9 068 Vues

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Introduction :

Dans Les Contemplations, la mort de Léopoldine inspire à Victor Hugo tantôt des réminiscences heureuses, tantôt de douloureux cris de désespoir. Avec une détermination remplie de tristesse, il décrit par avance le cheminement qui le conduira auprès de son enfant bien-aimé. Par des images, des rythmes et par le charme du langage poétique, ce voyage vers le souvenir et vers la mort de son enfant prend la forme d'un poème d'amour et d'une célébration. Victor Hugo illustre ici le pouvoir de la poésie, immortaliser ce que la mort a fait disparaître.

I- Pèlerinage du poète

1) L'itinéraire suivi avec détermination

• L'itinéraire est exprimé par l'emploi de verbes de mouvement ("je partirai", "j'irai", "je marcherai", "j'arriverai"). Leur ordre marque le départ et l'arrivée, dont la détermination est soulignée par l'emploi répété du futur.

• La situation de ces verbes à l'intérieur du poème ("je partirai" occupe le vers 2, "j'irai" ponctue le début de chaque hémistiche du vers 3) fait de chacun d'eux une étape importante et décisive de l'itinéraire et un changement de direction. Ils ponctuent le texte en soulignant une volonté que rien ne saurait arrêter. C'est précisément cette détermination, qui fait apparaître ce voyage non comme un simple déplacement, mais comme un itinéraire sentimental.

2) L'indifférence au contexte du voyage

• Elle s'exprime par une certaine imprécision concernant le décor, par la négation des perceptions et par l'insistance sur des préoccupations personnelles. Elle est indiquée par des notions géographiques sans caractérisation ("la forêt", "la montagne"). De même le paysage de la strophe 3 ("l'or du soir", "les voiles") semble indistinct, ce que suggère l'adverbe "au loin". Le phénomène d'imprécision est d'ailleurs plus nettement souligné par les négations.

• Les perceptions niées : la reprise de "sans" ("sans rien voir", "sans entendre") dans un vers lui-même très régulier, souligne une indifférence volontaire à toute perception auditive ou visuelle. Le refus des perceptions visuelles se retrouve aux vers 9 et 10 : tout intérêt éventuel pour un paysage esthétiquement émouvant est catégoriquement nié (négation du verbe "regarder").

II- L’acceptation du deuil

1) Une relation affective profonde

• Elle apparaît dans l'interpellation affectueuse qui termine le premier hémistiche du vers 2 ("vois-tu") et dans le rapprochement entre le "je" et le "tu", ("je sais que tu m'attends").

• Le premier quatrain exprime une double certitude : celle d'un "rendez-vous", celle de l'incapacité d'accepter une situation douloureuse. Le rythme très régulier du vers 4 (3/3/3/3) sans aucune coupe forte, donne à cette fin de strophe la musicalité d'une incantation obsessionnelle.

2) Le

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