Zadig ou La destinée, Voltaire, 1747

      Zadig ou La destinée est une œuvre du Siècle des Lumières, rédigée par Voltaire en 1747.  Zadig est aussi un conte philosophique dans lequel le héros, un jeune Babylonien qui déjoue, au fil de son histoire, tous les obstacles et les oppositions qui se trouveront sur son chemin, et ce, avec sagesse. À partir des extraits du chapitre VI et VII, nous montreront les portraits opposés de Zadig et de la société babylonienne.

      Dans ce conte, Zadig aborde le monde avec droiture et morale, mais subit des désillusions. La justice est aveugle et arbitraire, mais aussi il lui arrive aussi de bonnes choses,  comme devenir le premier ministre du roi Moabdar. En effet, dès le premier jour de son ministère, Zadig inculque le principe que tous, même les coupables, peuvent être défendus plutôt que de prendre le risque de condamner un innocent. C’est la raison pour laquelle Zadig prend le temps d’écouter les citoyens de Babylone, comme le prouve cette citation : «Un fameux négociant de Babylone était mort aux Indes;[…] il laissait un présent de trente mille pièces d’or à celui de ses deux fils qui serait jugé l’aimer davantage. […] Zadig les fit venir tous deux l’un après l’autre.»(L.23à25, l.29)On remarque que pour Zadig, la justice ne doit pas être aveugle. De plus, le ministre exerce son métier avec talent, impartialité et sagesse et il fait preuve de subtilité envers les gens : « Il passait pour le plus fortuné de tous les hommes; tout l’Empire était rempli de son nom, toutes les femmes le lorgnaient, tous les citoyens célébraient sa justice; les savants le regardaient comme leur oracle, […]. »(L87à89) En utilisant la métonymie, on crée des images pour appuyer l’idée que Zadig est connu et admiré partout dans l’empire. Cependant, quand c’est le moment d’appliquer les lois, il peut le faire avec humour. Dans le chapitre 6, Zadig démontre le côté comique de son personnage en voulant corriger l’itimadoulet de Médie en lui donnant une petite leçon d’humilité : «Il lui envoya, de la part du roi, un maître de musique avec douze voix et vingt-quatre violons, un maître d’hôtel avec six cuisiniers et quatre chambellans, qui ne devaient pas le quitter. »(l.56à57) En utilisant, l’accumulation, Voltaire veut montrer l'humour en amplifiant sa loi. 

      Dans la société babylonienne, les choix de l’empire n’étaient pas toujours unanimes. Il y avait beaucoup de jalousie : «Toutes les belles dames de Babylone applaudirent ce choix, […], il n’y avait jamais eu de ministre si jeune. Tous les courtisans furent fâchés.»(l.2à5) Il y avait une divergence d’opinion entre les dames et les hommes à cette époque. En effet, il y avait beaucoup de chicane de religion qui pouvait durer longtemps dans la ville de Babylone. Surtout avec deux sectes :  « Il y avait une grande querelle dans Babylone, qui durait depuis quinze cents années, et qui partageait l’Empire en deux sectes opiniâtres[…]. » (l.92à93) En utilisant l’hyperbole, Voltaire, donne plus de force à une réalité pour nous faire comprendre que pendant ce siècle, la religion était sacrée. En bref, grâce à Zadig devenu ministre, Babylone devient plus belle et, surtout, plus animée de jour en jour : «[…] le reste du jour il s’occupait des embellissements de Babylone : il faisait représenter des tragédies où l’on pleurait, et des comédies où l’on riait; ce qui était passé de mode depuis longtemps, et ce qu’il fit renaître parce qu’il avait du goût. »(l.110à113) Le parallélisme crée un lien entre les activités qui embellissent la société Babylonienne.

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