Vision de l'ivresse dans "la romance du vin" (NELLIGAN) et "enivrez-vous" (BAUDELAIRE).

Au cours de cette réflexion, il a été montré que le poème « Enivrez-vous » de Baudelaire présente l’ivresse comme un état nécessaire pour apprécier la vie. À l’aide d’images puissantes, portées par des hyperboles et des métaphores, le narrateur détaillait les difficultés qui demandent à ce qu’on s’enivre. Cette vision est également représentée d’une certaine façon dans le poème « La Romance du vin » de Nelligan. En effet, il a été question du mépris subi par le poète, qui l’amène à s’enivrer. Cependant, alors que le texte de Baudelaire insistait avec des répétitions pour faire de l’ivresse une nécessité, allant jusqu’à inclure dans la notion d’ivresse l’amour et la poésie, celui de Nelligan se terminait par des sanglots, illustrant le mal-être face à cet état. Les deux poèmes présentent donc des visions qui se recoupent sur certains points, mais qui demeurent fondamentalement différentes, puisque Nelligan propose plutôt une vision partagée de l’ivresse.

Ainsi, s’il est vrai de dire que l’ivresse est décrite de façon similaire dans les deux poèmes, il faut nuancer en spécifiant qu’elle n’est pas parfaitement identique. Il faut mentionner qu’étant donné que le symbolisme est un courant peu unifié, il est naturel que différents auteurs présentent des visions divergentes d’un même thème. Étudier d’autres textes symbolistes traitant de l’ivresse, comme ceux de Verlaine ou de Rimbaud, pourrait en ce sens apporter un éclairage plus complet sur la question.

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