Utiliser le rire de Molière

Le rire sert à critiquer et à dénoncer les travers de la société.

Les auteurs se sont souvent servis du théâtre pour tourner en dérision des personnages emblématiques de leur classe social, comme des stéréotypes. Molière en particulier à travers ses comédies a tourné en dérision la bourgeoise de son temps.

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Le rire ridiculise un caractère jugé abusif en soulignant ses excès. Par exemple le personnage d’Harpagon dans « l’Avare » a l’obsession d’entasser des pièces d’or.

Ainsi dans l’acte IV Harpagon révèle jusqu’à la folie son obsession de l’argent dont il est l’objet depuis le début de la pièce. En particulier, au vers 10 « Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais ».

Molière ridiculise Harpagon en lui faisant comparer son argent à un être cher. Au vers 12, Molière fait donc dire à Harpagon : « mon pauvre argent, mon cher ami, on m’a privé de toi ». Molière donne ainsi l’impression qu’Harpagon pleure un être cher.

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Par le rire le public est sensibilisé et ouvre facilement les yeux sur les problèmes de la société.

Par exemple dans « Le malade imaginaire » Molière dénonce les médecins charlatans.

Pour cela il met en scène Argan, un homme hypocondriaque, c'est-à-dire angoissé jusqu’à l’obsession par la maladie. Argan sera la victime de ces médecins charlatans.

Ainsi en ouverture de la scène 10 de l’acte III, Toinette cherche à impressionner Argan en lui débitant tout une suite de maladies impressionnantes. Elle exploite l’ignorance d’Argon pour l’impressionner en lui citant des maladies graves : la peste, des pleurésies avec des inflammations de la poitrine.

Pour le spectateur l’incompétence de Toinette est évident, en particulier lorsque, du vers 26 au vers 24, elle affirme qu’Argan souffre du poumon et qu’ensuite Argon lui détaille les organes qui le font souffrir (la tête, les yeux, le cœur). A travers la mauvaise fois de Toinette, Molière ridiculise la profession de médecin.

Le pire c’est que Toinette elle même traite d’incompétent les autres médecins (vers 26 : « Ce sont tous des ignorants »).

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En évitant la censure, le rire permet une critique sévère de la société et remet en cause son ordre.

Dans la société du XVII ème siècle l’ordre établi est un ordre inégalitaire entre l’homme et la femme. Molière dénonce cet ordre établi, en particulier dans « L’école des femmes ». Ainsi la scène 2 de l’acte III, met en scène Arnolphe, un bourgeois quadragénaire qui s’apprête à épouser Agnès, une jeune fille qu’il a adoptée. Il lui explique que la femme doit se soumettre à son mari. Comme argument il explique, au vers 6 que c’est du coté de l’homme qu’est la « toute puissance ».

Il exprime très clairement au vers 8 que la femme n’est pas l’égale de l’homme : « ces deux n’ont point d’égalité ». Et pire il exprime au vers 9 la primauté de l’homme et le caractère subordonnée et secondaire

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