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Une Vie Maupassant Chapitre 4

Compte Rendu : Une Vie Maupassant Chapitre 4. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2015  •  1 113 Mots (5 Pages)  •  8 106 Vues

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Une Vie est le premier roman de Maupassant (1883), c’est la synthèse d’une double influence. L’influence de Flaubert et du réalisme, combiné à celle du naturalisme. L’arrière-plan historique (la restauration, la monarchie bourgeoise de Louis Philippe que Maupassant n’a pas connu) est estompé au profit de la vie de l’héroïne. Le titre Une vie renvoie au contenu évènementiel, et l’humble vérité assigne à l’œuvre un objectif moral et esthétique.Le chapitre 4 raconte le mariage de Jeanne et Julien, le 15 août 1919. Il y a description des invités et de ce que l’on mange, des comportements. L’on parle de Tante Lison (« elle arriva par la mi-juillet »). Le repas en lui-même n’est pas décrit.

1. Jeanne, une proie

Jeanne éprouve un certain vertige face à l’enchainement rapide des derniers événements, et son mariage est d’avantage subi que vécu (elle sort d’une tutelle pour rentrer sous une autre tutelle). La nuit de noces, moment très important dans la vie d’une femme, est une découverte pour Jeanne, n’ayant été que peu informé par son père (et non sa mère) : usant de périphrases et de métaphores, il laisse à sa fille un message pour le moins embrouillé. Mais Jeanne ne retiens que la dernière phrase, qu’elle va appliquer à la lettre : « Mais n’oublies point ceci, que tu appartiens toute entière à ton mari ». Après les préparatifs d’usage, Jeanne est couchée dans sa chambre et attend anxieusement son mari. Le lecteur est partagé entre le sourire et la pitié vis-à-vis de Jeanne : l’on a l’impression d’insister à un « viol légal ». La femme appartient toute entière à son mari ; Julien attend donc qu’elle se livre à lui. Nous voyons une Jeanne qui oscille entre la peur, la souffrance et l’humiliation. Elle réagit de façon instinctive (« sursaut nerveux ») ; elle est d’abord effrayée par ce qu’elle entend (champs lexical du bruit). Julien est comparé à un voleur : elle ne l’attendait pas, et il le comprend. Son embarras se manifeste également par ce qu’elle ne dit pas : elle ne parle pas, elle est embarrassée d’être allongée en tenue de nuit face à son mari debout et habillé (sentiment d’infériorité chez Jeanne). Il y a un malentendu entre les deux : Julien essaye de la conduire par la parole vers ce qu’il va se passer (polysémie du verbe aimer, elle n’en connait qu’un sens). A chaque fois que Julien lui adresse la parole, elle répond à côté (« Vous vouliez bien me faire une petite place à côté de vous ? – Oh, pas encore je vous prie »). Sans comprendre le double sens des paroles de son mari et de son père, elle répond naïvement « Je suis à vous ». Il n’y a strictement aucun désir de sa part : elle a des réactions excessives, d’enfant, d’animal : des réactions disproportionnées (« soubresaut, se jeter à terre, se raidit d’une horrible anxiété »). Et le malentendu continue tout au long de la scène : quand elle se retourne, elle veut demander pardon, et Julien prend cela pour un accord. Jeanne est décrite comme une morte (« raidit, inerte ») : frayeur, passivité et souffrance. La description de la perte de sa virginité est décrite de façon très crue. « Elle se mit à gémir, tordu dans ses bras », c’est comme si elle avait perdu connaissance (on dit qu’elle n’en a guère le souvenir). Elle est dans un

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