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Cned Seconde, Une Vie, Maupassant

Commentaires Composés : Cned Seconde, Une Vie, Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Mars 2015  •  682 Mots (3 Pages)  •  955 Vues

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Une vie ou l’humble vérité est un roman de Guy de Maupassant paru en 1883. Jeanne Le Perthuis des Vauds,

personnage central, est, au début du roman, une jeune fille de 17 ans, généreuse, heureuse et pleine d’espé-

rance. À peine sortie du couvent1, elle tombe amoureuse de Julien de Lamare et se marie avec lui. Ce mariage

est très vite une terrible désillusion. Non seulement son époux la délaisse et la traite avec dureté, mais encore

elle découvre qu’il la trompe avec sa servante Rosalie, qu’elle considère comme une amie. Celle-ci a même eu

un enfant de lui, à la naissance duquel Jeanne était présente. Jeanne elle-même tombe enceinte. Son accouchement

se situe au chapitre 8 (dans un roman de 14 chapitres), juste après cette découverte bouleversante.

Extrêmement déprimée, elle a même songé au suicide. L’accouchement se déclenche avant la date prévue.

Et la malade, de temps en temps, poussait une faible plainte.

Pendant deux heures, on put croire que l’événement se ferait longtemps attendre ; mais vers le point du

jour, les douleurs reprirent tout à coup avec violence, et devinrent bientôt épouvantables.

Et Jeanne, dont les cris involontaires jaillissaient entre ses dents serrées, pensait sans cesse à Rosalie qui n’avait

point souffert, qui n’avait presque pas gémi, dont l’enfant, l’enfant bâtard, était sorti sans peine et sans tortures.Dans son âme misérable et troublée, elle faisait entre elles une comparaison incessante ; et elle maudissait

Dieu, qu’elle avait cru juste autrefois ; elle s’indignait des préférences coupables du destin, et des

criminels mensonges de ceux qui prêchent la droiture et le bien.

Parfois la crise devenait tellement violente que toute idée s’éteignait en elle. Elle n’avait plus de force, de

vie, de connaissance que pour souffrir.

Dans les minutes d’apaisement elle ne pouvait détacher son œil de Julien ; et une autre douleur, une

douleur de l’âme l’étreignait en se rappelant ce jour où sa bonne était tombée aux pieds de ce même

lit avec son enfant entre les jambes, le frère du petit être qui lui déchirait si cruellement les entrailles.

Elle retrouvait avec une mémoire sans ombres les gestes, les regards, les paroles de son mari devant

cette fille étendue ; et maintenant elle lisait en lui, comme si ses pensées eussent été écrites dans ses

mouvements, elle lisait le même ennui, la même indifférence pour elle que pour l’autre, le même insouci

d’homme égoïste, que la paternité irrite.

Mais une convulsion effroyable la saisit, un spasme

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