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Une Vie Maupassant

Compte Rendu : Une Vie Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2014  •  1 884 Mots (8 Pages)  •  3 535 Vues

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Guy de Maupassant, écrivain français reconnu du XIXème siècle, est connu pour ses romans marquant la littérature française notamment « Une Vie ».

Ses romans appartiennent au courant artistique du réalisme, qui consiste à refléter le monde et les hommes tels qu'ils sont sans les embellir. Le but de Maupassant est de ne pas s'adapter aux tendances et de révéler la vérité même si elle peut être très noire, la montrée n'est pas pessimiste comme il le dit dans la préface de Pierre et Jean. Ce roman raconte l'histoire de Jeanne Le Perthuis des Vauds, une jeune noble dont la vie est racontée sur une trentaine d'année. De sa sortie du couvent à ses dix-sept ans jusqu'à la vieillesse. Maupassant nous raconte toutes les désillusions que Jeanne a vécues durant sa vie.

Or dans le roman « Une Vie » le réalisme de Maupassant est-il plutôt pessimiste, optimiste ou comme le dit la définition même du réalisme l'humble vérité ?

L'optimisme est défini comme une manière de percevoir le monde de manière positive.

Alors que le pessimisme est une tendance à n'envisager que les aspects négatifs des événements passés ou à venir.

Pour commencer, le roman commence de façon optimiste avec Jeanne pleine de rêve et de joie mais surtout d'amour qui sort du couvent à ses dix-sept ans avec la certitude que tout est possible : «  Jeanne, sortit la veille du couvent, libre enfin pour toujours, prête à saisir tous les bonheurs de la vie dont elle rêvait depuis si longtemps » (chapitre 1). Ce passage est probablement celui que l'on peut trouver le plus optimiste du roman, lorsque Jeanne n'avait encore aucune idée de ce qu'était la vraie vie. Son éducation elle-même l'a élevé dans cet esprit d'optimisme qui l'a rendu naïve, son père l'a laissée insouciante et rêveuse :« Homme de théorie, il méditait tout un plan d'éducation pour sa fille, voulant la faire heureuse, bonne, droite et tendre ». Jeanne croit au grand amour ce qui est plutôt optimiste : «  Si c’était lui ? ». « Elle écoutait anxieusement le pas rythmé du marcheur, sûre qu’il allait s’arrêter à la grille pour demander l’hospitalité ». L'optimisme que l'on retrouve dans le roman ne vient pas de Maupassant directement, il est ressenti à travers Jeanne. Elle est le personnage optimiste de ce roman alors qu'elle va traverser de nombreux malheurs dans sa vie. À la fin du roman on retrouve une touche d'optimisme lorsque Rosalie donne la fille de Paul à Jeanne : « Jeanne se mit à l'embrasser furieusement, la soulevant dans ses bras, la criblant de baisers. » « Et soudain une tiédeur douce, une chaleur de vie traversant sa robe » elle lui redonne l'envie de vivre.

Le roman peut paraître positif lorsqu’elle rencontre Julien que l'abbé Picot lui a présenté et qui aurait dû être l'homme de sa vie.

La fin pourrait elle aussi laisser penser à un roman optimiste car finalement Jeanne vit heureuse après tout ce qu'elle a traversé, elle recommence une nouvelle vie grâce à l'enfant de son fils. L'enfant va la réanimer, la faire revivre :« Alors une émotion infinie l'envahit. Elle découvrit brusquement la figure de l'enfant qu'elle n'avait pas encore vue : la fille de son fils.»

Mais ce qui va la rendre la plus heureuse tout au long du roman c'est la nature de la Normandie : « Elle se mit à prendre des bains avec passions [...] elle se sentait si bien dans cette eau fraîche », « La jeune fille s'abandonna au bonheur de respirer ; et le repos de la campagne la calma comme un bain frais », «  Une affinité l'unissait à cette poésie vivante ; et dans la molle blancheur de la nuit, elle sentait courir des frissons surhumains, palpiter des espoirs insaisissables, quelque chose comme un souffle de bonheur. ».

L'abbé Picot tout comme Jeanne est un personnage très optimiste, il est toujours décrit comme : « gai, tolérant, bavard et brave homme ». Il banalise l'adultère de Julien lorsque Jeanne l'apprend : « Il a fait comme tout le monde. En connaissez-vous des maris fidèles ? », « Madame il faut toujours pardonner ».

Jeanne et l'abbé Picot sont les personnages qui font paraître le roman optimiste avec le bonheur qu'éprouve Jeanne à certains moment et l'état d'esprit de l'abbé qui est totalement opposé à l'abbé Tolbiac dans « Une Vie ». L'abbé Picot est joyeux et pardonne facilement banalisant les actes graves alors que l'abbé Tolbiac est un personnage très sombre dans le roman et qu'au contraire de l'abbé Picot il veut révéler aux chrétiens l'adultère de Julien avec Madame de Fourville.

Mais malgré les moments optimistes présents dans le roman, la noirceur des personnages et les malheurs de Jeanne sont accentués et laisse donc une impression de pessimisme lors de la première lecture.

Le roman est pessimiste dés le chapitre 3 lorsque Maupassant fait le portrait de Julien :« sa barbe drue cachait une mâchoire un peu trop forte », « et deux grands sourcils réguliers comme si ils eussent été artificiels ». On peut voir des sous-entendus de fausseté et de dissimulation de sa vraie nature qui n'est pas celle d'un jeune homme charmant. Son portrait n'est basé que sur du paraître et Maupassant lui tente de dénoncer Julien et la noirceur de son personnage qui rendra le roman pessimiste : « faisait croire la profondeur de la pensée »

Puis lorsque Julien et Jeanne commencent à vivre ensemble le roman devient plus noir. Jeanne connaît ses premières désillusions lorsque Julien dévoile sa vraie nature : un homme avare et égoïste. Nous pouvons commencer à voir son avarice lors du voyage de noce en Corse : « à force d'arguties obtient un rabais. ».

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