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Thérèse Raquin, Emile Zola

Compte Rendu : Thérèse Raquin, Emile Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Février 2013  •  585 Mots (3 Pages)  •  1 174 Vues

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Thérèse Raquin n’est pas un roman (une histoire) comme les autres. Puisqu’il fait

s’affronter deux esthétiques contradictoires. Il y a dans Thérèse Raquin quelque chose de

l’ordre de l’hallucination. Presque du grotesque. En tout cas, de la monstruosité. On pense,

évidemment, à Goya. Trois passages du roman traduisent cette esthétique : c’est la noyade

de Camille dans la barque avec la morsure insupportable infligée au cou de Laurent,

morsure béante comme un remords. Deuxième scène : la paralysie de Mme Raquin dont le

regard fixe et presque mort, va assister aux règlements de comptes sordides entre les deux

amants. Et enfin, évidemment, les corps à corps amoureux entre Thérèse et Laurent, corps

à corps vertigineux.

Mais il y a une autre esthétique dans ce roman : c’est la place fondamentale du silence, du

non-dit, du secret des corps. Comme si chaque corps possédait son secret. D’un côté donc,

le spectacle de la mer déchaînée et de l’autre, le silence de la peau.

Evidemment, cette contradiction est extraordinairement théâtrale, et c’est ce qui m’a

passionné. D’un côté la démesure, de l’autre la paix des sens. Entre, une tragédie à nulle

autre pareille.

Philippe

Etudie le rôle de la fatalité et du déterminisme dans l'oeuvre, constate l'influence des tempéraments sur les actions, rends-toi aussi compte que le seul dénouement possible est la mort qui est le seul moyen pour le couple de se sauver...

En contre-point, tu peux constater que le terme "comédie" revient comme une sourdine tout au long du roman, les personnages portent en permanence des masques et se composent des rôles faits sur mesure : Thérèse, parfaite en veuve inconsolable, parvient à masquer la sensualité de son caractère en ayant un visage parfaitement impassible... Comédie des faux-semblants en somme.

3 Foedor 09/03/2011 à 14:12

Il faudrait commencer par avoir une bonne définition de la tragédie, il y a une question de structure, à cet effet, le déterminisme est bien sûr un terme à réutiliser. Ce qui est fascinant, c'est que dans l'article "Le roman expérimental", qui donne son nom au recueil d'articles de Zola, Zola écrit : "Nous ne sommes pas fatalistes, nous sommes déterministes. " En effet, l'écrivain scientifique ne peut rien contre la fatalité mais peut agir sur le déterminisme des éléments vivants (en changeant leur milieu). Or, le concept de "fatalité" est au cœur du concept de tragédie et... du roman de Zola : dès la préface, il s'agit de parler de "deux êtres entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair" : dans ce premier roman naturaliste, qui devance de 13 ans le recueil d'articles-manifeste,

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