Thérese Raquin

’extrait étudié est tiré du chapitre 32 de Thérèse Raquin qui est un roman naturaliste écrit par Emile Zola en 1867. Ce passage est donc la fin de l’œuvre et va nous mener à un dénouement tragique. Nous allons voir en quoi cette fin met en relief un aboutissement théâtraldu roman. Pour cela, nous observerons d’abord les modifications du rituel du jeudi soir ; puis nous nous pencherons sur l’aspect juste et inéluctable de la punition des deux époux et enfin, nous verrons en quoi cette fin est un châtiment tragique.

I- Le rituel du jeudi soir connaît des modifications

A- Le comportement théâtral des invités

Dans cet extrait, Zola a voulu donner unetournure théâtrale à son roman naturaliste ; en effet, on remarque que le comportement des invités du jeudi soir est tout à fait pathétique et théâtral face à la situation. Ils semblent dire le contraire de ce qu’il se passe. De plus, l’ambiance entre les deux assassins est très tendue, ils sont même froids avec leurs invités, comme Thérèse avec Suzanne : « Non, se hâta de répondre la jeune femme »,« elle parlait d’une voix étrange, troublée ». Cependant, les invités restent imperturbables dans leur façon de penser et de croire que cette maison où ils se trouvent respire le bonheur et la paix, on le perçoit avec la remarque de Grivet « Cette pièce est le Temple de la Paix » ainsi que « on est si bien chez vous », ou bien encore avec Olivier qui rétorque à son tour « ça sent les honnêtes gens danscette pièce ». On remarque donc la théâtralité de ce passage par tous ces détails qui semblent en contradiction avec la réalité de cette situation. Avec ce comportement, on peut dire que les invités protègent les meurtriers sans le savoir, ils deviennent alors leurs complices, ils semblent être dans une totale ignorance.

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