Synthèse: les codes de la tragédie dans la mort du roi Tsongor- Laurent Gaudé

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        La Mort du roi Tsongor est un roman de Laurent Gaudé publié le 20 novembre 2002. Pendant cette histoire, le lecteur suit le processus de la mort du roi Tsongor, en parallèle avec une guerre opposant deux armées. Au cours de cette synthèse nous allons voir en quoi Le Mort du roi Tsongor est un roman qui reprend les codes de la tragédie. Premièrement, nous exposerons les codes de la tragédie, puis nous approfondiront le côté tragique des personnages principaux ; enfin, nous verrons en quoi l’intrigue reprend elle aussi les codes de la tragédie.

        La tragédie est un registre propre au théâtre, on ne peut donc pas dire que le roi Tsongor soit une tragédie. Cependant on retrouvera de nombreux éléments propres à la tragédie au  cours de l’histoire. Les différentes fonctions de la tragédie sont notamment exploitées, plus que la forme tragique elle-même :

• La fonction cathartique : elle permet au lecteur d’exprimer sa pitié et sa peur à travers un ou plusieurs personnages fictifs, ce qui lui permet de se libérer de ses propres passions.

• La fonction morale : pouvoir donner un modèle au lecteur avec de grandes qualités telles que le courage, l’honneur, la gloire et le sens du devoir
  
• La finalité esthétique : La mort étant une fatalité dès le début de l’intrigue, le but de la tragédie est entre autre, d’avoir une belle façon de dire cette mort. L’histoire ne se suffit pas à elle-même.

La tragédie regroupe des personnages d’un rang social élevé. Les personnages tragiques prouvent leur héroïsme dans un combat contre la fatalité. Placés devant des choix difficiles (le dilemme tragique), ces héros ne peuvent éviter un dénouement malheureux.

        Nous allons à présent voir en quoi les personnages principaux de La Mort du roi Tsongor, correspondent en certain point à des héros tragiques :

• Tsongor : Le personnage centre de ce roman est le roi Tsongor. Pourtant celui-ci meurt dès le premier chapitre. Cependant, une liaison est faîtes avec lui est fait pendant tout le roman grâce à Katabolonga qui peut communiquer avec les morts. L’histoire de ce personnage est particulièrement émouvante et on peut retrouver la fonction cathartique de la tragédie. Dans sa jeunesse, le roi était belliqueux et cela a provoqué sa mort. De plus, lors de sa mort, Tsongor se montre réfléchit, loyal et courageux : il peut donc servir de modèle. Enfin, on retrouve également une caractère esthétique : la mort de Tsongor est magnifique, de par son courage et de par la beauté de sa description. Nous pouvons relever entre autre « il se figea dans une dernière contraction des muscles et resta ainsi, la tête renversée, comme s’il voulait boire l’immensité du ciel. » (chapitre 1)

• Souba : C’est le fils cadet de Tsongor. Ils ont les mêmes caractéristiques mais on voit les  nuances et l’évolution du comportement de Souba, contrairement à celui de Tsongor. D’un côté, on retrouve la fonction cathartique de la tragédie, quand Souba tue l’oracle des terres sulfureuses. Il a « le meurtre dans le sang ». Cependant, il incarne aussi des valeurs très importantes et très fortes comme la loyauté envers son père, la bienveillance, la patience et la dévotion. Nous retrouvons également la fonction esthétique rien que dans description de la mission qu’il a à accomplir : «Sept tombeaux secrets et somptueux ».

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