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Selon-vous, l’argent fait il le bonheur ?

Dissertation : Selon-vous, l’argent fait il le bonheur ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2022  •  Dissertation  •  1 215 Mots (5 Pages)  •  531 Vues

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Elio Kemenovic

3eme5

Texte argumentatif : Selon-vous, l’argent fait il le bonheur ?

    Aujourd’hui, dans notre société actuelle, il est fortement question du bonheur, de sa définition et surtout de son rapport avec la richesse. En effet, le bonheur peut être aujourd’hui considéré comme le but le plus élevé de l’existence. Il se traduit par un sentiment durable de bien-être complet et doit être différencié du plaisir, quant à lui éphémère. La félicité peut être due à plusieurs éléments constitutifs comme la richesse, l’amour et le plaisir. Effectivement, l’opulence est souvent caractérisée par le luxe et le pouvoir. Avoir un capital apporte une certaine liberté dans notre société fondée sur le profit et permet de vivre aisément. Il est donc pertinent de se poser la question suivante : la richesse, permet-elle de rendre quelqu’un heureux ?
Dans un premier temps, nous nous demanderons comment la fortune apporte-t-elle la félicité. Dans un second temps, nous verrons comment l’argent ne permet pas de créer un bonheur durable chez l’Homme.

     Au premier abord, nous pouvons aisément relever que l’argent est un besoin essentiel dans la vie d’une personne. En effet, posséder un certain capital permet de subsister dans notre organisation mercantile où l’argent est omniprésent. Cette société capitaliste renforce les inégalités et posséder des biens exclu cette « peur du lendemain » que subit la classe sociale la plus pauvre. Afin d’exemplifier, intéressons-nous au roman « Germinal » d’Émile Zola. Dans celui-ci, des ouvriers, mineurs sont sans-le-sou et vivent grâce au maigre salaire de leur dur labeur. Soumis aux inégalités des patrons, ces prolétaires subsistent seulement dans l’incertitude et la faim. Tandis que leurs spoliateurs habitent de grandes maisons dans une insouciance abusive de la situation de leurs ouvriers et dans un certain bonheur.

     Par ailleurs, nous pouvons constater qu’être fortuné ouvre de nouvelles perspectives. Non seulement cela permet d’assouvir ses désirs matériels, mais peut aussi procurer le bonheur lorsque quelqu’un vit de nombreuses expériences positives. En effet, faire le plein de ces expériences en dépit qu’elles soient circonscrites dans le temps, apporte une plénitude durable. En outre, le partage et le don satisfont notre subconscient et procure de la joie. Ainsi, on peut justifier que faire bénéficier sa richesse aux autres sèment la félicité autour de soi et en soi-même. Considérons par exemple le cas des milliardaires comme Warren Buffet éventrant sa fortune, en dons pour des associations caritatives. En effet, il a liquidé 16,3 % de ses 90 milliards de dollars dans ce but. 
     De plus, des personnes souhaitant réalisé un rêve ou un projet ambitieux, peuvent utiliser leurs richesses comme un tremplin afin de les accomplir. En effet, l’argent est un outil qui facilite grandement son ascension dans la société et permet de concrétiser son ambition. Certains désirs procurent quant à eux une joie passagère alors que ceux qui influeront sur le long terme comme les projets d’avenir contribuent à épanouir une personne dans son milieu. Ainsi, celle-ci se rapproche du bonheur. Afin de clarifier cet argument, abordons l’exemple du film « Slumdog millionnaire » réalisé par Danny Boyle. Ce film met en scène un jeune homme rêvant de retrouver celle qu’il aimait enfant. Pour cela, il participe à l’émission « qui veut gagner des millions » et obtient 20 millions d’euros. Ainsi, il peut réaliser son rêve en retrouvant sa bien-aimée. On voit ici qu’en se procurant de l’argent, il atteint son ambition.

     

     

    Toutefois, afin de nuancer, acceptons que la fortune ne soit pas seulement une représentation populaire selon laquelle bonheur et prospérité matérielle sont liés. Posséder serait donc insuffisant pour acquérir la félicité dans une société de consommation qui présente les jouissances, durement acquises parfois, comme un impératif. Cela donne naissance à des besoins futiles, à de la surconsommation enfermant la personne dans un cercle de désir matériel insatiable et procurant seulement une joie passagère. De plus, cela devient la normalité et ne procure à termes plus le plaisir de consommer. L’exemple le plus marquant est sûrement « Le Bonheur des Dames » d’Emile Zola contant la naissance d’un grand magasin de vêtements. Celui-ci conquiert toutes les femmes de la ville notamment grâce aux prix avantageux poussant à la consommation ce peuple vaincu. En effet, dans leurs désirs absolu de jouissances matérielles, les acheteuses, comme Mme Marty, succombent à cette société toute nouvelle de consommation de masse en s’y ruinant.
     De surcroît, le bonheur suppose aussi un état plus profond de satisfaction non-matérielle et difficilement comparable avec un l’opulence de quelqu’un. Personne ne peut donc « acheter le bonheur ». En effet, les besoins ne sont pas tous réalisables grâce à l’argent. L’amour, l’amitié, le respect, la dignité ne peuvent s’acheter quant à eux. Pourtant, ce sont des besoins essentiels dans la vie d’une personne. L’authenticité des valeurs humaines n’a pas de prix et procure un état de satisfaction plus profond que ce matérialisme aberrant. En effet, dans le « Bonheur des dames » d’Emile Zola que nous prenons ici comme exemple, on voit qu’Octave Mouret vit aisément dans le luxe et la réussite. Néanmoins, celui-ci ne connaît pas le véritable amour et n’attire les femmes que pour sa situation. Lorsque qu’il tombe démuni d’adoration face à une de ses vendeuses, il comprend que malgré sa richesse, il ne peut acheter l’affection de cette femme et cela le fait souffrir de malheur. « Avoir bâti cette machine géante, régner sur un pareil monde et agoniser de douleur, parce qu’une petite fille ne veut pas de vous. »(p. 396)
     En dernier lieu, l’agent peut parfois modifier la raison d’une personne. En effet, en acquérant un capital, l’Homme tombe dans l’égoïsme et l’avarice. Recentré sur soi, il vit enfermer dans sa caste sans se préoccuper des autres : c’est-à-dire les classes sociales modestes. Cela peut même lui susciter le dégoût de ces derniers et une paranoïa sur ses richesses. Prenons comme exemple « L’Avare » Molière traitant du sujet de l’avarice. Dans la pièce de théâtre, Harpagon joue un bourgeois riche protégeant de tout corps sa cassette d’argent. Rongé par la pingrerie et la paranoïa, il ne peut même pas, malgré toute sa richesse, profiter des plaisirs des dépenses futiles et matériels, bloqué dans son aigreur. 

     En définitive, dans certains cas, l’argent peut créer une situation de bien-être durable ou fortement y contribuer. C’est le cas lorsque quelqu’un utilise son pouvoir d’achat pour subvenir à ses besoins sans craindre l’insécurité financière, essayer de nouvelles expériences positives en partageant sa richesse et aussi en accomplissant ses rêves. En revanche, la fortune est dans d’autres cas lésée pour procurer la félicité. En effet, parfois, l’argent pousse à la surconsommation et aux besoins futiles, il peut aussi être grandement insuffisant pour acquérir d’autres éléments constitutifs au bonheur comme l’amour. En outre, il peut aussi vicier la raison de l’homme et le pousser à l’égoïsme et à l’avarice. 
     Pour ouvrir le débat, nous pouvons nous poser la question suivante : si l’argent qui est à la base de notre société ne permet que partiellement d’être heureux, alors faut il forcement rechercher le bonheur pour l’atteindre.

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