Se souvenir.

Partie Cours : Se Souvenir (thème)

1. Définitions et analyse lexicale

1. Etymologie

Confère (CF) : dictionnaire historique de la langue française : le verbe « se souvenir » procède d’une réfection (refaire – réparer) du verbe « survenir » qui est issu du latin « subvenir » (venir en aide – remédier à). Ainsi dès son origine, le terme recouvre en autres significations celle de secourir, comme si l’acte de se remémorer était un moyen de palier un manque ou une difficulté.

1. Richesse sémantique

1.2.1.

Dans un emploi absolu, se souvenir correspond à avoir la faculté d’évoquer les faits passés alors que se souvenir de quelqu’un ou de quelque chose signifie aussi avoir de nouveaux présents à l’esprit.

Avoir à l’esprit ces différentes constructions permet de comprendre la richesse sémantique du verbe à laquelle s’ajouteront à partir du 17ème siècle des nuances encore plus affectives. En effet, se souvenir peut aussi exprimer de la reconnaissance, de l’intérêt ou au contraire du ressentiment.

1.2.2.

Plus tardivement, le nom commun « souvenir » dérivé du verbe, désigne à la fois ce qui revient ou ce qui peut revenir à l’esprit des expériences passées et le fait de se souvenir. Il est synonyme de mémoire.

Par extension souvenir peut désigner un objet qui rappel la mémoire de quelqu’un, d’un dieu, d’un lieu ou d’un moment.

1. Et la technologie

1.3.1.

MEMOIRE : Depuis 1951, la signification de ce terme s’est élargie au domaine technologique, dans lequel il désigne un dispositif de traitement de l’information pour la conserver et la rendre disponible. 

Des expressions calquées de l’anglais américains sont donc apparue :

• Capacité de mémoire : storage capacity
• Mémoire vive : RAM (Random Access Memory)
• Mémoire morte : ROM (Read Only Memory)

On distingue deux types de mémoire :

• La mémoire vive qui permet de stocker temporairement les informations et les programmes nécessaires au traitement numérique de l’ordinateur. C’est une mémoire rapide qui emmagasine et restitue les données ponctuellement et en temps réel. C’est aussi une mémoire volatile car elle est remise à 0 à chaque fin d’utilisation de redémarrage.
• Mémoire morte (ou mémoire en lecture seule) : elle au contraire est une mémoire permanente. Elle ne s’efface pas et se modifie pas. Toutes les données sont stockées de façon définitive.

1.3.2.

Récemment les notions de Cloud et de stockage en ligne ont apportés de nouveaux élargissements à la notion de mémoire numérique. Le Cloud permet de l’utilisation des ressources informatiques stockées à distance. Le développement des possibilités de stockage entraîne de nouvelles questions en rapport avec notre mémoire : elles semblent en effet pouvoir assouvir le fantasme, de capturer une existence dans son intégralité. Ainsi le mouvement de Lifelogging (enregistrement de la vie) cherche à développer ses technologies pour mettre au point le Total Recall (se souvenir de tout). Selon l’expression de Gordon Bell, l’ingénieur de Microsoft, en référence au film du même nom de Paul Verhoever.

1. Mémoire humaine (Mémoire Internationale)

De nombreux neurologues rappellent que la mémoire humaine et la mémoire informatique sont communément confondus par abus de langage. En effet l’homme ne peut retenir de façon systématique, ni disposé à la demande de toutes les connaissances qu’il enregistre. Par ailleurs à la différence de l’ordinateur le souvenir est modifié chaque fois qu’il est réactivé, car il est sans cesse reconstruit à partir de nouvelles données.

1. Quelques dérivés

1.   Mémorial

Au sens premier il s’agit du témoignage concret du souvenir de quelque chose. Le sens moderne définit un monument commémoratif

1. Les mémoires

Ce sera un ouvrage faisant le récit évènement situé dans un contexte historique réaliste. Elles sont devenues un genre littéraire à part entière. Exemple : mémoire d’autres tombes de chateaubriand. Ecrit entre 1809 et 1841 et seront publiés à partir de 1848 en titre posture.

1. Dans le domaine de la science

Aujourd’hui dans le domaine de la science la mémoire désigne un système cognitif complexe. Les chercheurs distinguent les procédures procédurales et déclaratives.

1. Les mémoires procédurales

Cette catégorie retrouve tout ce que l’on mémorise inconsciemment. Les stimulations conditionnent nos habitudes au quotidien, les actions motrices automatiques (marche, vélo ...) ou encore nos attirances et nos répulsions (le goût pour un aliment)

1. Les mémoires déclaratives

Cette catégorie concerne plus spécifiquement notre sujet car elle se rapporte à la mémoire autobiographique (récit de notre vie). Elle nous donne aussi une identité individuelle qui s’élabore au cours du temps.

CF : Martin CONWAY et Pascal PIONILO dans un article de « la recherche » en 2009 : la mémoire autobiographique combine deux systèmes de mémoires, l’une sémantique et l’autre épisodique.

• La mémoire sémantique stock tous ce que nous avons appris, nos connaissances sur le monde comme sur nous-même. Elle nous permet par exemple d’intégrer des règles sociales e de prévoir les conséquences de nos actes.
• La mémoire épisodique est découverte par le neuropsychologue Endel TUNWING. Cette mémoire correspond à ce que nous appelons spontanément « notre mémoire », celle des évènements que nous avons personnellement vécu. Elle intègre des repères spatiaux temporels. C’est elle qui nous permet de retourner dans le passé de manière consciente.

1. Les maladies de la mémoire

1.7.1.

Certaine maladie neuro dégénératives comme Alzheimer, on permit de mettre jour le mécanisme complet de la mémoire. Les patients attends de cette pathologie oublient qu’ils oublient.

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