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Schoots, une nouvelle continuité romanesque

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Par   •  6 Juillet 2022  •  Commentaire de texte  •  729 Mots (3 Pages)  •  261 Vues

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Compte rendu critique

De

Fieke Schoots, « L'écriture minimaliste », dans « Passer en douce à la douane ». L'écriture minimaliste de Minuit, Amsterdam - Atlanta : Rodopi, 1997

Soumis par

Zachary Corsetti

216184897

Au

prof. Janusz Przychodzen

AP/FR 4353 Littérature française du 20e siècle : Après le modernisme

17 juin, 2022

Département d’études françaises

Université York


(Schoots, 1997) (Demoulin, 1999) Fieke Schoots’ riche étude de la littérature française du XXe siècle établit une analyse critique de différents travaux. Son livre étudie Jean-Philippe Toussaint, Jean Échenoz, Patrick Deville et Marie Redonnet. Au fil du livre, elle analyse chacun de ces romanciers sous différents points de vue, synthétisant les similitudes et les différences entre chacun d'eux. On arrive ainsi lentement à la définition formelle d'un « courant ».

Au lieu de donner le moindre contexte historique aux œuvres étudiées, Schoots ouvre son livre en exposant rigoureusement ses théories. Elle ne trouve aucune utilité à établir une corrélation entre l'époque dont sont issus les romans et les romans eux-mêmes. Tout au long de l'ouvrage, elle fonde son analyse sur les caractéristiques stylistiques, narratologiques et philosophiques des romans. Pour préciser l'originalité et la nouveauté du minimalisme, elle compare les œuvres entre elles et avec des romans du passé. L'ouvrage fait également appel à des outils théoriques pour démontrer (Demoulin, 1999) (Schoots, 1997)« combien ces romanciers du XIXe siècle sont loin d'écrire une littérature réactionnaire et un divertissement facile. »

Sur le plan formel, les romans que Schoots a étudiés inventent ce que Laurent Demoulin appelle « une nouvelle continuité romanesque » (Demoulin, 1999). Schoots explique que les liens de causalité, la chronologie des actions et la psychologie des personnages ne sont pas réintroduits. Cela donne une fausse impression de linéarité, résultant de techniques employées uniquement par les auteurs. (Schoots, 1997) Par exemple, Toussaint utilise des motifs récurrents qui assurent une unité à l'ensemble du texte. De plus, en jouant avec les structures narratives et en utilisant un univers de citations parallèle au récit, lui et les autres auteurs désamorcent constamment l'illusion réaliste, ce que Schoots appelle la « représentation représentative » (Schoots, 1997).

Schoots explique de manière très vivante le soin que ces romans apportent à la description du monde contemporain et la manière dont les personnages mis en scène tentent d'échapper à la réalité à laquelle ils sont confrontés. Cependant, elle est un peu hâtive dans son évaluation de Toussaint. Si elle analyse avec soin la paranoïa à laquelle est confronté le narrateur de La Réticence et l'angoisse devant le passage des heures qui frappe ceux de La Salle de bain et de L'Appareil-photo, son explication de l'attitude de ces deux derniers romans est plus précipitée. Dans le cas de ces romans, il est vrai que les deux narrateurs cherchent dans l'immobilité un moyen d'échapper à la fuite du temps et de la mort, mais des crises violentes conduisent finalement à l'échec de leurs quêtes.

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