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Ruy Blas - Victor Hugo. 1838

Commentaire de texte : Ruy Blas - Victor Hugo. 1838. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 851 Mots (8 Pages)  •  877 Vues

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                                           LAS : RUY BLAS

Lucas Bompart 1ES

Siècle très riche aux oeuvres encore proche de nous, le XIXème siècle demeurent un âge d’or du théâtre en France. En effet, de nombreux auteurs s’illustrent dans des oeuvres riches et denses. C’est le cas de Musset, Mérimée, ou encore Hugo.

Ce dernier, poète, romancier et dramaturge romantique est considérée comme l’un des plus grands écrivains de la langue française.

Il est également une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle incontestable dans l’histoire du XIXème.qui est la repond desuite

En 1838, il publie Ruy Blas, une pièce de théâtre en cinq actes,dans laquelle, Dom Salluste, ministre du Roi d’Espagne, vient de tomber en disgrâce et d’être exilé par ordre de la Reine.

Il jure se venger et songe un moment à se servir dans ce but de son valet Ruy Blas, qui prit à son propre jeu, tombe éperdument amoureux de la Reine d’Espagne.

La scène que nous allons étudier est la quatrième et dernière  scène du dernier acte.

Ainsi, dans cette scène de dénouement, la reine éclairée sur la machination de Dom Salluste, accuse Ruy Blas de trahison avant que ce dernier lui avoue son amour , puis fini par se tuer.

Après lecture du texte, nous pouvons ainsi nous poser la question “Dans quelle mesure peut-on dire que la mort de Ruy Blas est l’occasion pour Hugo, de permettre un dénouement romantique original?”

Dans le but de répondre à cette interrogation, nous nous intéresserons dans un premier temps à une mise en scène de la mort entre romantisme et classicisme, et dans un second temps, à la mort du Héros et Personnage Principal sur scène.

     Dès le début du texte, nous pouvons remarquer que Ruy Blas, très bouleversé par la mort de Dom Salluste qu’il vient d’assassiné, a énormément de difficulté à s’exprimer clairement.

En effet, dans un premier temps, il se parle à lui même, d'où la présence de tiret “-” aux lignes 2214.2219.2222. Et ainsi, dans des vers très simples, il avoue avoir participer à un complot mené par Dom Salluste à son égard. Ruy Blas en proie à une grande agitation est ici un valet écrasé par un sentiment de culpabilité, puisqu’il se sent bouleversé d’être impliquer dans une affaire de meurtre dont il ne se juge pas coupable “Je ne suis point coupable” (v2215). Ruy Blas est très mal à l'aise, les didascalies nous montrent le ton. C'est un personnage qui se montre à la reine d'une "voie grave et basse" puis qui fait quelques pas en chancelant, puis adopte une situation d'imploration. Il a une grande difficulté à passer à l'aveu, il se doit d'avouer à la reine ce qui s'est passé, l'aveu semble effroyable, puisqu’il ne supporte plus le fait que la Reine pense qu’il à voulu la tuer, alors que comme l’auteur nous le montre au vers 2219, “cet amour m’a perdu”, le Héros est tomber soudainement amoureux, et avait pour unique but de la séduire, malgré tout ce qui les oppose, mais non de la tuer.

Ruy Blas est pitoyable car il est particulièrement humble ; il est malgré coupable d'un terrible message envers la reine ce qui se manifeste par la prosternation ; il est à la fois soumis et respectueux “vous” (v2222) et se lance dans un plaidoyer sincère par le champ lexical de la faute, ce qui n'est pas à son habitude, mais tous ces termes sont appuyés par des négations qui montrent que dans cette histoire, il n'a été qu'une victime de la société et de l'amour, où quand il dit "cet amour m'a perdu".

De plus, il avoue sa faiblesse qu'il regrette par l'usage d'un conditionnel passé. Il évolue à partir du moment où la reine lui refuse le pardon puisque dès ce moment là, il assume sa faute ; les didascalies elles aussi montrent un changement d'attitude du personnage. On voit que c'est le sentiment de l'amour qui l'emporte sur son sentiment de culpabilité. Ruy Blas se présente en fait comme se sacrifiant par amour : "vide d'un trait". La noblesse de son âme s'aperçoit surtout lorsqu'il apaise les remords de la reine.

Et finalement, le héros montre qu'il va subir une domination, c'est un destin sans issu, il ne peut échapper à son destin. Il craint énormément la réaction de la Reine, bien qu’il sache perpétuellement qu’il va mourir, et tel un homme brave et digne de lui même (des qualités qui se décèlent à travers son langage très soutenu), il veut mourir dans le pardon de celle qui l’aime, même si cette amour est impossible.

Ainsi, ici, il n’est pas absurde de dire que Hugo introduit le thème romantique de la solitude, celle de l'homme incapable de vivre dans un monde hostile qui va mourir en rêvant, comme un amour impossible. Et par conséquent on peut même se demander si justement, dans son aveu et sa description du crime, de l’erreur qu’il a commis, Ruy Blas ne cherche finalement pas à mettre en avant cet amour impossible à cause de leurs statuts différents.

 Il se pose en victime de la société ; cette indifférence générale le conduit à mourir seul.

Ce dénouement remplit toutes les fonctions de dénouement traditionnel puisqu'il nous apporte une réponse rapide et concrète à toutes les interrogations livrées durant l'intrigue. Ainsi, le traite Salluste a reçu le juste châtiment. Ruy Blas a révélé son identité et seule la mort pourrait magnifier l'amour d'une reine et d'un valet. Toutefois cette scène se démarque de la tradition par plusieurs aspects. Dans cette scène, la règle de bienséance est bafouée : jusqu'ici, on assiste à une scène d'amour passionnée et à une mort violente ; c'est une scène d'amour dramatisée : Ruy Blas est à genoux puis il se lève et marche, vide la fiole, puis on a une sorte de duo amoureux. La reine est froide puis se jette sur Ruy Blas. L'unité de temps n'est non plus pas respectée : "aujourd'hui tout le jour". La versification de quelques vers est tout à fait non-classique par des alexandrins disloqués voire inexistants, la ponctuation très marquée au sein d'un même vers, beaucoup de rejets... On peut dire que progressivement, le vers se libère à l'image du personnage tragique.

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