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Ronsard, '' Mignonne, Allons Voir Si La Rose ... ''

Rapports de Stage : Ronsard, '' Mignonne, Allons Voir Si La Rose ... ''. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Octobre 2014  •  393 Mots (2 Pages)  •  1 958 Vues

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Propos : Nul ne pouvant se soustraire à la fuite du temps, il faut profiter du moment présent.

La beauté des jeunes filles s’avère malheureusement éphémère, tout comme celle des roses. Afin d’établir ce constat, le poète, vantant subtilement la beauté, la jeunesse et les qualités de la femme à qui il s’adresse et dont il est manifestement épris, la compare à une rose. Tout au long de la première strophe, il assimile la rose à une femme, évoquant sa « robe » (v. 3) et son « teint » (v.6). La métaphore filée se terminant par une comparaison entre le teint de l’une et de l’autre permet même de parler d’une personnification de la rose, laquelle fait penser à une fille jeune, fraîche et jolie, en plein épanouissement :

[…] la rose

Qui ce matin avait déclose

Sa robe de pourpre au soleil

A […]

Les plis de sa robe pourprée

Et son teint au vôtre pareil. (v. 1-6)

La couleur pourpre et la rose étant toutes deux associées par connotation à l’amour, on comprend que le rapprochement entre la femme et la fleur souligne non seulement la beauté de la jeune fille, mais révèle aussi les sentiments du poète à son égard. L’analogie permet surtout au poète de faire voir à la jeune fille que, malheureusement, comme la fleur, elle n’échappera pas aux lois de la nature : elle vieillira et perdra ce qui semblait éternel. « Comme à cette fleur, la vieillesse / Fera ternir votre beauté » (v. 18-19), la prévient-il. La comparaison on ne peut plus explicite entre le sort réservé par le temps à la rose et à la jeune fille est soutenue par le champ lexical du vieillissement, présent dans tout le poème : « perdu » (v. 4), « laissé choir » (v. 9), « ne dure que » (v. 11-12), « vieillesse » (v. 17) et « ternir » (v. 18). Ronsard éprouve un dépit certain face à cette impitoyable réalité, ce que traduit le ton mélancolique de la seconde strophe. Ce ton transparaît dans la répétition de l’interjection « Las! » (v. 7 et 9) et dans l’adjectif à connotation péjorative « marâtre » employé pour apostropher la nature : « Ô […] marâtre Nature […]! » (v. 10-12) La personnification de la nature confirme d’ailleurs ici la domination de celle-ci sur les humains, qui se soumettent à elle comme à une mère cruelle. En somme, toute belle qu’elle soit, la jeune fille, telle une rose, ne pourra éviter de perdre son éclat.

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