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Mignonne, allons voir si la rose - Ronsard

Cours : Mignonne, allons voir si la rose - Ronsard. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2017  •  Cours  •  1 287 Mots (6 Pages)  •  3 160 Vues

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Intro : 

Pierre de Ronsard est tout d'abord un poète humaniste et est au début page de beaucoup d'aristocrates, dont le fils du roi François Ier. Il se destinait à la carrière de militaire puis est arrivé à Paris en 1544 et forme la Pleiade (groupe d'écrivains qui se donnent comme mission d'enrichir la langue français)

Le thème de la fuite du temps constitue l'un des lieux-communs du lyrisme. C'est cette veine qui inspire Ronsard quand il publie ses Odes en 1550. Dans le 17 poème du Livre I, le poète adresse son monologue à une jeune fille dans laquelle on peut reconnaître Cassandre Salviati (alors âgée de 13 ans), rencontrée en 1545 dans une fête à la cour de Blois, dont, à 20 ans, il était tombé amoureux. Il développe ici le thème de la fuite du temps associé à la tentation de l'amour, dans un ton gracieux et malicieux qui renouvelle le thème traditionnel.  

Nous nous demanderons comment Ronsard  à travers la forme d'un poème lyrique exploite-t-il le thème de l'amour et de la fuite du temps. Tout d'abord nous verrons que c'est un poème lyrique puis

la fuite du temps et enfin que ce poème est un écho d'Horace.

  1. une scène lyrique

 

  1. le poême se déroule dans un jardin, lieu associé à l'amour, à la fois socialement dans la vie de cour et le renouveau des jardins de la Renaissance – et culturellement dans le motif de l'hortus deliciarum. Ronsard ne décrit pas les jardins mais crée une atmosphère claire et vive avec les rimes féminines en «ose » puis l'embrassement des rimes féminines en « ée » par les masculines en « eil » l'invitation à la prmoenad au jardin du poème est une invitation à une seconde promenade en soirée : la rose caractérisée par un déterminant défini, est connue depuis une visite du matin.

  1. Le poème se construit autour de l'image de la rose et de sa beauté. Le poème débute par une apostrophe adressée à une dédicataire, Cassandre Salviati dont Ronsard était tombé amoureux. Mais cette apostrophe "Mignonne" ne nomme pas la femme aimée. Elle évoque seulement sa beauté, par l'adjectif qui joue le rôle d'un nom commun, seule caractérisation en fait de l'objet aimé. On note l'importance de la thématique de la beauté qui est mise en valeur, dès ce premier mot. Ensuite, vient l'invitation qui regroupe, le poète et la dédicataire. "Allons voir si la rose" c'est une invitation bucolique, champêtre, évidemment symbolique la mise en relief en fin de vers de l'expression 1a «rose». Deux termes qui seront métaphoriquement associés, «jeune fille» et "la rose", encadrent donc le vers, l'un et l'autre mis en valeur par leur place, notamment par le jeu de sonorité du  [O] ouvert  de « mignonne » et du [O] fermé de « rose » entame l'assimilation de cassandre à la rose. Inversement, la personnification de la rose s'opère : « la rose » est le sujet de « avait éclose » (v,2). La comparaison du vers 6 rend une assimilation plus forte : qui est privilégié ? La femme au teint de la rose ou la rose au teint de la femme ?
  2. Le groupe nominal « sa robe pourprée » est suivi au ver 5 par « sa robe pourprée », déteint de l'éclat de la rose. Le temps qui passe est associé  à l'évocation de la rose.  L'allitération en [P] souligne la fragilité de la fleur et le caractère inéluctable de la déchéance. La durée de la dégradation de la rose est courte « du atin jusqu'au soir » au vers 12.

  1. la vie et la fuite du temps

la 1 strophe : Les 4 premiers vers vont s'attarder sur la rose que le poète invite la jeune fille à aller regarder. C'est une évocation qui insiste sur la jeunesse les 2 premiers vers décrivant de façon imagée l'ouverture du bouton de rose dans une métaphore qui assimile déjà de façon discrète la rose à un être humain. Érotisme léger qui prend tout son sens quand va s'affirmer de plus en plus l'assimilation entre la jeune fille et la rose qui évoque la couleur de l'amour et symbolise entre autres la sensualité, l’amour-passion. La jeunesse de la fleur est également évoquée par une indication temporelle"ce matin", qui connote la nouveauté, la fraîcheur en même temps que la beauté.

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