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"Mignonne, allons voir si la rose" Ronsard

Fiche : "Mignonne, allons voir si la rose" Ronsard. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2019  •  Fiche  •  782 Mots (4 Pages)  •  1 463 Vues

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LA1:

Ronsard=poète XVIè s. Connu → recueils de poésies amoureuses, « Les Amours », mais œuvre =politique & philosophie. Ex : auteur de La Franciade → épopée. œuvre= 2 pendants majeurs : le pendant historico-politique et le pendant intimiste qui fait l’éloge=vie privée &l’amour. « Mignonne, allons voir si la rose » = poème intimiste → trois sizains d’octosyllabes, 1552 dans les Odes. Ronsard évoque désir amoureux → femme, Cassandre si l’on en croit l’adresse + crainte devant temps qui passe. Les poètes de la Renaissance → haute idée de leur art qui a pour mission d’exprimer le Beau, comme reflet de la perfection divine. La femme dont ils font l’éloge =moyen de se sublimer, de se grandir. Lorsque Ronsard s’adresse à une Cassandre « Cassandre Salviati » = idéal → se sublimer et de passer à la postérité.

Le poème = éloge de Cassandre + sa beauté. Ainsi, le poète la compare à une rose → attributs de la rose = ambiguïté de la femme et de la fleur. « sa robe de pourpre au Soleil » → terme « robe » + évocation des « plis de sa robe pourprée » = pétales de rose + atours de la femme. L’image est teintée de sensualité : le poète= image d’une Cassandre se défaisant de sa robe ? Jeu entre robe et rose = sollicitation des sens → vue. La femme-fleur est décrite par touches de couleur et de texture. Pourpre=couleur de passion dont fougue =adoucie →allitération en [p], revient 2 x + complété par couleur verte qui apparaît ds dernier sizain. Allitération en [p] prolongée avec « point », « perdu », « plis », « vesprée » →1er sizain= atmosphère sonore empreinte de douceur = sensualité des textures que les mots « plis » et « robe » suggèrent implicitement. Désir du poète s’enflamme dès 2e vers : la femme-fleur a « desclose sa robe de pourpre au Soleil »,s’ouvre sous les feux du poète-Soleil. Fleur« desclose » et le poète invite Cassandre à faire de même. Donc éloge de Cassandre mais éloge :inquiétude, obscurci par évocation de la fuite du temps + brièveté de la vie. Le poème =miniature d’une vie. 1er sizain → cycle accompli → 2 compléments circonstanciels de temps : « ce matin » et « ceste vesprée ». Journée écoulée=cycle de la beauté d’une rose. Un parallélisme s’établit avec celui de la beauté de Cassandre. Le 2e sizain =brièveté de ce cycle : « une telle fleur ne dure/Que du matin jusques au soir ! » et dernier sizain =dure réalité à Cassandre. Elle → peu de temps pour jouir des avantages que donne sa beauté. La nature =cruelle et le poète l’appelle « marastre Nature » : crée merveilles et les condamne à déchoir. Comme la rose qui a « ses beautez laissé cheoir », Cassandre finira par vieillir→ comparaison finale : « Comme à ceste fleur la vieilles / Fera ternir vostre beauté. » Fin =poème sous nouveau jour :tonalité tragique de ce dernier vers, qui au-delà de la vieillesse : plus belle rose=mortelle. Eloge amoureux=ambigu, le poète ne se contente pas de vanter la beauté de la femme →  éphémère. Si poème =éloge =philosophie de vie qui invite à profiter des plaisirs qu’elle nous donne. Le poète s’inspire de la philosophie épicurienne qui recherche le bonheur. Cette école, fondée par Epicure= école du jardin. L’assimilation de Cassandre à une fleur =écho à cette appellation. Le poète cherche le bonheur passe → satisfaction des sens. Cassandre est belle, il est amoureux → profiter de jeunesse selon le principe épicurien du Carpe Diem → injonction : « Cueillez, cueillez votre jeunesse ». L’épicurisme = hédonisme. L’amour =manière de lutter contre le spectre de la vieillesse et mort. Eros ≠ Thanatos. Ainsi on voit à la rime les termes « jeunesse » et « vieillesse » → contraires et indissociable = cycle de la vie. Ronsard pousse Cassandre à céder à ses avances pour vivre, pleinement, et aimer ce qui est le seul antidote contre la mort. Le désir amoureux, si entretenu =fécond + niveau poétique → permet à Ronsard poète d’espérer accéder à une sorte d’immortalité dit postérité.

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