Rhinoceros D’ Eugène Ionesco

Lecture Analytique 13

Rhinocéros

D’ Eugène Ionesco (1959)

Biographie d’Eugène Ionesco:

C’est un dramaturge et un écrivain français classique d’origine roumaine, né en 1909 et mort en 1994. Il à également était professeur mais il s’est surtout fait connaître pour son théâtre d’avant-garde, qui prend son origine chez Arthaud, ce mouvement se caractérise par le refus des genres traditionnels ainsi que le refus de la thèse. Il a écrit : La Cantatrice chauve (1950) et Les Chaises (1952).

Introduction :

Dans Rhinocéros, paru en 1959, Ionesco dénonce l’ensemble des comportements conformistes. Il nous raconte dans ce roman l’histoire d’une ville où une épidémie nommée « rhinocérite » transforme les habitants en rhinocéros. La scène que je vais vous présentez se situe à la fin de la pièce, le personnage de Bérenger montre sa solitude à travers un monologue final.

Comment se dénoue par le monologue cette pièce ?

Plan détaillé :

I. Une solitude tragique

1. Portée par le monologue

Ce monologue est justifié par l’évolution due au drame : tout le monde s’est transformer en rhinocéros à l’exception de Bérenger qui se parle à lui-même (« il va vers la glace »)

Aucune marque du discours dialogué n’est présente, B. ne peut s’adresser à aucun destinataire potentiel.

Toute communication est devenue impossible : ce passage radicalise la faillite de la parole.

De fait le public à une place particulière et problématique : soit il est devenu rhinocéros, ce qui apparait comme une provocation déstabilisatrice, soit il est l’ultime destinataire du dialogue de Bérenger et donc de Ionesco.

A proprement parler il n’est pas seul sur scène, il est cerné par les rhinocéros, figuré par ces têtes accrochés aux murs et accentués par les barrissements.

Comme par provocation le défi final est adressé au rhinocéros (« Il se retourne face au mur où sont fixées les têtes »)

2. Bérenger et les autres

Opposition entre « je » et « tout le monde », « je » contre « eux ».

Cette solitude amène le déplacement de la norme. Bérenger étant la dernier humain, il est devenu anormal (« Je suis un monstre »).

Les rhinocéros sont connotés positivement et le contraste entre laideur et beauté est éminemment prégnant : opposition de forme (« je n’ai pas de corne »), de texture (« mains rugueuses » et « mains moites »), de couleur (« trop blanc » et « vert sombre ») « trop » est ici un adverbe à connotation négative. Les barissements deviennent même des chants (« du charme ») alors que la voix humaine est « faible ».

On abouti à un éloge

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