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Regard Sur La Condition Humaine, Tristan L'Hermite

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Par   •  17 Janvier 2014  •  1 160 Mots (5 Pages)  •  713 Vues

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I. Un parcours inéluctable

1) La mise en relief des époques de l’existence

Dès les premiers vers du poème, l'auteur nous parle de la naissance, du début de la vie présentée par une périphrase : « Venir à la clarté » (v.1). L'allitération en [r] donne du relief à ce premier temps d'existence. Ce premier lien avec la vie est souligné par deux verbes à l'infinitif « manger », « dormir » (v.2) relié par la conjonction de coordination « et », ce qui donne une présence particulière.

Ensuite, le poète repère un deuxième temps qui est celui de l'école et de l'éducation, souligné par un autre verbe à l'infinitif « souffrir » (v.3). Ces verbes à l'infinitif lui permettent d'envisager plusieurs époques à la suite, et sont de plus des verbes courts à deux syllabes. Le sujet de ce temps d'apprentissage ici est l'acquisition d'un savoir. Il est question de « l'ignorance » (v.4) qui est combattue et « d'un secours étranger » qui correspond au professeur ou précepteur.

Le troisième repère abordé par Tristan L'Hermite dans le deuxième quatrain est l'éducation sentimentale et amoureuse et correspondrait à la période juste après l'école, au début de la vie d'adulte. Ce temps se reconnaît par a présence d'une « maîtresse » c'est-à-dire de la femme aimée. Les quatre vers (5 à 8) considèrent cette femme et ce qui résulte de la relation amoureuse. À l’image des deux premier temps, celui-ci comporte également des verbes courts à l'infinitif qui sont récurrents tels que « servir » (v.5). Cette époque est privilégiée par l'auteur, on le remarque par le nombre de vers consacrés à ce temps, et grâce aux trois propositions subordonnées relatives « Qu'on ne peut... » (v.6) qui revient à deux reprises dans le même vers et « Ou qui...). Ces propositions donnent une réalité à ce poème, et s'appliquent toutes à la femme aimée.

Le quatrième temps d'existence nous est présenté au premier hémistiche du vers 8. Il représente la vie sociale et mondaine, c'est-à-dire l'âge adulte avancé, après la vie sentimentale. Le verbe à l'infinitif « Cabaler » (v.8) en début de tercet frappe l'attention du lecteur. Il s'impose par ses sonorité, et surtout par l'allitération en [k] avec le mot « Cour » (v.8), espace important et présent dans ce temps.

Enfin, le cinquième et dernier temps d'existence évoqué à partir du deuxième hémistiche du vers 8 est la vieillesse. Ce temps est caractérisé par le nom « grison » (v.8) qui témoigne d'un âge avancé. On peut remarquer deux verbes, « attendre » (v.9) qui est à l'infinitif et « se retirant » (v.9) qui est un participe présent, qui se répondent et se complètent assez bien. On notera également une allitération en [r] et en [t] et une assonance en [an] qui donnent du relief au texte.

2) Ces époques créent un effet de flux, d'enchaînement

Dès le premier quatrain, on peut noter l'importance de la conjonction de coordination « et » (v.1), car elle relie des images ou des réflexions. On peut aussi remarquer au vers 2, à la fin du premier hémistiche, l'adverbe « longtemps » qui créent déjà un effet de prolongement et de durée. L'idée d'un passage est évoquer par le verbe « quitter » (v.4) et le gérondif « en quittant » (v.4), ce qui donne l'impression d'un glissement sur l'axe du temps.

Le premier terme du deuxième quatrain est l'adverbe « après » (v.5) et l'adverbe « longtemps » (v.5) apparaît également en fin d'hémistiche. Au vers 9 « ; puis » , l'effet d'enchaînement est mis en valeur par un point-virgule marquant un arrêt suivi de l'adverbe « puis » représentant un nouveau départ. Le participe passé « devenu » (v.9) connote un changement par définition, et donne à la vieillesse une impression d'achèvement, de fin de parcours, souligné par l'adjectif « dernier » (v.11) en oppsition avec 'premier'. L'adjectif long « inévitable » (v.11) montre bien l'effet obligatoire de la vieillesse, c'est une fatalité qui s'exprime.

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