La Condition Humaine
Mémoires Gratuits : La Condition Humaine. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Avril 2012 • 706 Mots (3 Pages) • 1 985 Vues
La Condition Humaine (Malraux)
Pages 333 à 335
« Epilogue : Gisors et May »
Suite à la mort horrible de Kyo, Malraux nous livre ici ce qui pourrait constituer un épilogue: Gisors et May sont en effet face à face, et au delà du chagrin, chacun semble avoir trouvé une voie dans sa condition humaine : la solitude et l’oubli pour Gisors et l’action, la lutte pour May.
LECTURE METHODIQUE PAR AXES :
I. Symbolique des décors.
II. Les personnages.
III. Philosophie.
I. SYMBOLIQUE DES DECORS
On peut observer dans ce passage unr opposition marquée entre des décors lumineux, « ressentis » en quelque sorte, et des décors plus terres à terre, des décors « humains ».
• Les décors lumineux : Toute la « scène » baigne dans la lumière : « éblouissement... printemps... rayonnait... éblouissant soleil... ». Cette présence lumineuse de la nature accompagne les paroles et pensées de Gisors, qui se dévoile ainsi complètement, en ‘pleine lumière’.
Cette lumière est symbole de deux choses : à la fois de l’espoir, comme le montre le « printemps » (on récolte ce que l’on à semé) , mais aussi de l’évasion de Gisors dans la musique, la drogue : il est hors du temps (« passait à travers lui comme.. le temps même »).
• Les décors matériels : ces décors accompagnent ici May, et représentent l’action des hommes, leur travail, leur volonté : « milles bruits de travail du port, effort des hommes, navires, volonté d’une multitude, etc... ».
• Il y a donc opposition des personnages à travers les décors, qui ne sont pas ici choisis au hasard ; Gisors regarde, May agit ; Cette symbolique du décors se retrouve d’ailleurs dans le meurtre de Tchen.
II. LES PERSONNAGES
• Gisors : On trouve dans ce passage 3 interventions en style direct :
- « tous souffrent...et chacun souffre parce qu’il pense » reprend l’idée pascalienne : perdu entre rien et tout.
- « Tout homme est fou...univers » symbolisme la difficulté de rentrer en relation avec ce qui nous entoure.
- « Tout homme rêve d’être Dieu » et donc de retrouver ainsi son unité, la souffrance venant de la dualité de l’immensité d’un esprit pris au piège dans la petitesse physique.
Cette progression dans l’angoisse ne trouvant pas de solution, Gisors se réfugie dans l’art pour oublier sa douleur, l’art qui représente pour Malraux l’anti-destin, l’échappatoire : « Depuis que Kyo est mort, j’ai découvert la musique... ».
Il cherche l’évasion ( « au dehors... au delà... ») également dans l’opium et contemple la nature : il est au delà des réalités humaines.
• May: son militantisme se trouve renforcé par la mort de Kyo. Elle lutte ainsi et représente la femme libre, mais était aussi capable d’aimer. Or, quand Kyo disparaît, c’est un peu cette partie d’elle même qui meurt, et qui laisse place à une véritable femme d’action. Elle se
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