La Condition Humaine

nforçant l’idée qu’il est incapable de former une relation, ni de donner et recevoir de la tendresse. Katow, lui tente de racheter son indignité suite au sadisme qu’il a infligé (comme Ferral) à une ouvrière, mais ceci ne rend pas sa motivation moins pure car à la base il a toujours fait parti des révolutionnaires.

Katow dépasse donc Kyo en grandeur d’âme. Il est presque un saint car il va au bout du sacrifice et se laisse tuer pour sa cause sans la fuir. Katow détient un heroisme modeste et serein et mieux encore : qui n’est pas recherché pour lui-même mais pour sa conviction marxiste et la croyance en son parti. A la fin, Katow affrontera sa mort sans regret. Il sera particulierement touché par une sensation de fraternité très puissante entre lui et tous les prisonniers qui sont dans la même situation que lui. Cette fraternité naitra suite à la fatalité de chacun, la mort. La plus grande crainte de Katow est de se retrouver dans un état de solitude, mais il croit au pouvoir de la volonté ce qui l’aidera à retrouver ses forces morales (ainsi que la fraternité avec les autres prisonniers). Cette fraternité ressentie sera comme un triomphe, ce qui l’aidera à mourir en paix. En revanche, la mort de Kyo est très differente. Kyo choisira le suicide. Ceci pourrait laisser le lecteur croire que c’est par fuite, par lâcheté mais en réalité c’est tout l’inverse. A travers tout le roman, Kyo se battera pour la dignité des hommes, mais donc de la sienne aussi. En se suicidant, Kyo se fera ‘maitre’ de son destin car il aura choisit sa mort, ce qu’il perçoit comme un privilège (et la préservation de sa dignité) et jouit de cela. Néanmoins, ces deux morts nous permettent de differencier les deux personnages car elles établissent une hierarchie entre eux : la mort de Kyo étant une question de dignité personnelle, et la mort de Katow étant purement pour sa cause. La mort de Tchen est encore completement différente. Tchen se tuera, agira en tant que « kamikaze », en se jetant

...