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Race et histoire "l'ethnocentrisme"

Commentaire de texte : Race et histoire "l'ethnocentrisme". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  1 421 Mots (6 Pages)  •  722 Vues

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Cet extrait de Race et Histoire, “L'ethnocentrisme”, fut rédigé en 1952 et a pour thème la diversité des cultures, ainsi que la perception de l'homme de celleci. Écrit par Claude Levi-Strauss, qui était un philosophe, anthropologue et ethnologue français (1908-2009), cet essai critique la thèse racialiste de Joseph Arthur de Gobineau (1816-1882) selon laquelle il y aurait trois grandes races primitives (la noire, la blanche et la jaune). Du même auteur, on retrouve également Tristes tropiques, paru en 1955 et qui lui valut un grand succès. Cet extrait de Race et Histoire condamne l'intolérance de la diversité des cultures et démontre la barbarie d'une telle intolérance. Nous pouvons donc nous demander comment l'auteur rend son argumentation contre l'intolérance particulièrement efficace. Dans un premier temps, nous étudierons l'argumentation et sa solide construction, puis la condamnation de l'attitude des Hommes confrontés aux cultures différentes.

Tout d'abord, il convient d'étudier la solide construction de l'argumentation et notamment l'organisation rigoureuse du passage. On remarque que l'extrait est construit sous la forme d'une démonstration : introduction, développement et conclusion. Cette organisation permet à l'auteur de démontrer efficacement ses propos, tout en amenant le lecteur à conclure de la même façon que lui. Par ailleurs, chacun de ses arguments sont agencés de manière logique, et s'enchaînent naturellement, permettant une meilleure compréhension de la position de l'auteur. Le pronom personnel de la troisième personne du singulier (on) permet à l'auteur d'inclure le lecteur dans sa pensée, ce qui a pour effet d'avoir une portée significative sur l'intérêt de ce dernier pour le texte puisqu'il se sent “participer” à la démonstration de l'auteur. L'utilisation de connecteurs logiques “Ainsi”, “or”, “et”, permettent de structurer la pensée de Levi-Strauss, et l'illustration de ses propos par de nombreux exemples confortent le lecteur dans l'acceptation de cette idéologie. D'ailleurs, le développement des arguments et des exemples choisis par l'auteur renforce la solide construction du passage. “ “Habitudes de sauvages”, “cela n'est pas de chez nous”, “on ne devrait pas permettre cela” etc., autant de réactions grossières qui traduisent ce même frisson, cette même répulsion, en présence de manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères.” : en illustrant son idée et en la développant, l'auteur rend son argumentation efficace car elle est ainsi comprise clairement par le lecteur, réconforté dans la véridicité des propos tenus. “L'attitude la plus ancienne, et qui repose sans nul doute sur des fondements psychologiques solides puisqu'elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situation inattendue, consiste à répudier […] les formes culturelles […] les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions”, encore une fois, avant d'exposer sa théorie, l'auteur prend soin d'en expliquer la cause, justifiant ainsi la teneur de son argument. La raison de l'efficacité de ses arguments est donc leur développement et une explication soignée qui permettent de défendre son idée. Ensuite, on s'intéresse naturellement au sujet de ces arguments, soit la défense de la diversité culturelle. Pour la défendre, l'auteur en explique l'origine : “le mot barbare se réfère étymologiquement à la confusion et à l'inarticulation du chant des oiseaux, opposées à la valeur signifiante du langage humain”. On comprend ici que la “valeur signifiante” du langage humain est un sarcasme, de manière à démontrer que ces deux cultures sont équivalentes, et que l'état de culture ne prime pas sur celui de culture. Il en va de même avec cet exemple : “sauvage, qui veut dire “de la forêt”, évoque aussi un genre de vie animale, par opposition à la culture humaine”. Or, comme nous avons vu précédemment, nous avons une culture équivalente à la nature. La nature n'est donc pas rabaissé ; elle est glorifiée, et ce par le fait que des termes tels que le “chant des oiseaux” sont apaisants, et montrent l'innocence de la nature, contrairement au comportement nocif dont la culture fait preuve “rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit”. La défense de la diversité culturelle se fait donc par le biais de la démonstration du rejet que les hommes ont d'elle.

Suite à cette observation, on se penche donc sur l'attitude des Hommes confrontés à des cultures différentes, et l'on remarque ainsi une attitude de rejet. En effet, l'auteur

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